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Lorelei | Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
aquarelle54 | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
C'est bien ce que tu dis, j'aime ça , c'est joliement formulé, continue et surtout , ah oui j'allais oublié: Bravo... desISAbusée |
Lorelei | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
ISA !!!! Ben alors tu dors pas !!!! Comme j´aime te rencontrer ici ! Je suis dans mon antre en train d´écouter (voir danser dans le pire des cas) de la samba et bricoler sur mon prochain petit truc...encore des flacons, c´est une obsession ! Bises à toi Isa, je suis vraiment contente de te rencontrer, justement sur ce post !!! |
fmotte | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonsoir, La démarche de la vente n'est pas criticable en elle-même. Peindre uniquement pour soi ne dure qu'un temps. Autant peindre et brûler les tableaux dès qu'ils sont finis ! Bon, là j'exagère peut-être un peu. Je trouve tout à fait légitime de chercher une certaine reconnaissance dans la vente. Ce n'est tout de même pas rien de se dire "Cette personne a pris suffisemment d'intérêt à ma peinture pour acheter mon tableau". J'imagine qu'il doit être difficile de vendre lorsqu'on est totalement inconnu (je n'ai jamais rien vendu...peut-être faute d'essayer). Evidemment, il ne faut pas que le marketing prenne le pas sur l"art" et la création. C'est malheureusement un travers dans lequel beaucoup sont tombés. Amicalement. FMotte |
Lorelei | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonsoir Francis, Bien sûr que la démarche de vente n´est pas critiquable en elle-même. Je dois même reconnaitre que cela a un côté certainement "jouissif". Mais...ne pas compromettre le côté création, consécration ! Tellement de personnes cherchent à vendre avant de savoir créer, que dis-je ? Concevoir ! Ca me démange de leur dire "Hé toi ! bosse d´abord, tu verras après...tu n´as encore rien à dire, alors à vendre ...? Qu´on prenne le vrai artiste au sérieux bordel ! J´ai parfois l´impression en ce moment qu´on vire vers le n´importe quoi et je m´y refuse. Tout ca pour quelques euros ? Quelle tristesse !!! |
Lila | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Je suis pile dans la problématique : je peins mais je ne vends pas ! Et pourtant je n'entends que ça : "expose, me dit-on, au lieu de tirer le diable par la queue". Mais je ne me sens pas prête, je trouve que ce que je fais n'est pas assez abouti et que, quelque part, ce serait malhonnête. Le hic c'est qu'il faut bien renouveler le matériel de temps à autres et que le compte en banque n'est pas le tonneau des Danaïdes alors, quelquefois, je me laisserais bien tenter, moi aussi... Je me dis qu'après tout il en faut pour tous les goûts et que si une ou des personnes se révèlent enthousiastes sur une ou plusieurs toiles, dessins, aquarelles... pourquoi les frustrer ? J'ai aussi remarqué que les grandes toiles plaisent beaucoup plus que les petites, à croire que c'est le support que l'on achète sans grande importance de ce qu'il y a dessus. ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir Francis, Bien sûr que la démarche de vente n´est pas critiquable en elle-même. Je dois même reconnaitre que cela a un côté certainement "jouissif". Mais...ne pas compromettre le côté création, consécration ! Tellement de personnes cherchent à vendre avant de savoir créer, que dis-je ? Concevoir ! Ca me démange de leur dire "Hé toi ! bosse d´abord, tu verras après...tu n´as encore rien à dire, alors à vendre ...? Qu´on prenne le vrai artiste au sérieux bordel ! J´ai parfois l´impression en ce moment qu´on vire vers le n´importe quoi et je m´y refuse. Tout ca pour quelques euros ? Quelle tristesse !!! |
maxou17 | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
----- Lila a écrit ----- Je suis pile dans la problématique : je peins mais je ne vends pas ! Et pourtant je n'entends que ça : "expose, me dit-on, au lieu de tirer le diable par la queue". Mais je ne me sens pas prête, je trouve que ce que je fais n'est pas assez abouti et que, quelque part, ce serait malhonnête. Le hic c'est qu'il faut bien renouveler le matériel de temps à autres et que le compte en banque n'est pas le tonneau des Danaïdes alors, quelquefois, je me laisserais bien tenter, moi aussi... Je me dis qu'après tout il en faut pour tous les goûts et que si une ou des personnes se révèlent enthousiastes sur une ou plusieurs toiles, dessins, aquarelles... pourquoi les frustrer ? J'ai aussi remarqué que les grandes toiles plaisent beaucoup plus que les petites, à croire que c'est le support que l'on achète sans grande importance de ce qu'il y a dessus. bonjour interressant comme débat ,mais après tout on peut essayer de vendre le problème c'est d'avoir un acheteur . après c'est une question de gout .moi j'ai toujours offert mes tableaux déduisant mes frais .(peinture ,toile etc) n'ayant pas la prétention de leur donner une valeur:o)) ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir Francis, Bien sûr que la démarche de vente n´est pas critiquable en elle-même. Je dois même reconnaitre que cela a un côté certainement "jouissif". Mais...ne pas compromettre le côté création, consécration ! Tellement de personnes cherchent à vendre avant de savoir créer, que dis-je ? Concevoir ! Ca me démange de leur dire "Hé toi ! bosse d´abord, tu verras après...tu n´as encore rien à dire, alors à vendre ...? Qu´on prenne le vrai artiste au sérieux bordel ! J´ai parfois l´impression en ce moment qu´on vire vers le n´importe quoi et je m´y refuse. Tout ca pour quelques euros ? Quelle tristesse !!! |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonjour, Le débat lancé par Lorelei est effectivement fort interessant. A mon sens le problème de la vente de tout est n'importe quoi dépasse largement le renouvellement du matériel. Ca c'est l'argument avancé systématiquement par toute personne qui veux vendre les trois tableautins qu'elle a fait dans son année. Je trouve qu'il ne faut pas exagérer l'aspect financier de la production picturale. Ce serait d'ailleurs interessant que les forumeurs fassent part de leur budget peinture (ça pourrait être l'objet d'une autre discussion). Par rapport au budget vacances, voyages, restau et autres plaisirs, à mon avis ça ne va pas chercher loin. Donc à mon sens, ce n'est pas un argument. Je crois, de plus, que le phénomène a été amplifié par l'internet. Toute personne qui fait deux tableaux et trois dessins (bien souvent des copies qui plus est) se croit obligée de créer un site ou un blog pour en faire profiter le monde entire. Résultat : les oeuvres de qualité sont noyées dans une masse de médiocrités pour ne pas dire de nullités et on passe souvent à côté. Comme c'est le cas dans certains salons que je ne citerai pas où la qualité de l'oeuvre passe après le chèque d'inscription et dont on sort avec une migraine insupportable et l'envie de lâcher les pinceaux. Autre phénomène, toujours à mon humble avis, c'est que ces ventes de nullités ne font qu'encourager le public non averti dans leur propre nullité picturale et ne favorise pas une certaine éducation artistique du plus grand nombre. Voila ce que j'avais à dire. Pour le moment..... Amicalement Patrick ----- maxou17 a écrit ----- ----- Lila a écrit ----- Je suis pile dans la problématique : je peins mais je ne vends pas ! Et pourtant je n'entends que ça : "expose, me dit-on, au lieu de tirer le diable par la queue". Mais je ne me sens pas prête, je trouve que ce que je fais n'est pas assez abouti et que, quelque part, ce serait malhonnête. Le hic c'est qu'il faut bien renouveler le matériel de temps à autres et que le compte en banque n'est pas le tonneau des Danaïdes alors, quelquefois, je me laisserais bien tenter, moi aussi... Je me dis qu'après tout il en faut pour tous les goûts et que si une ou des personnes se révèlent enthousiastes sur une ou plusieurs toiles, dessins, aquarelles... pourquoi les frustrer ? J'ai aussi remarqué que les grandes toiles plaisent beaucoup plus que les petites, à croire que c'est le support que l'on achète sans grande importance de ce qu'il y a dessus. bonjour interressant comme débat ,mais après tout on peut essayer de vendre le problème c'est d'avoir un acheteur . après c'est une question de gout .moi j'ai toujours offert mes tableaux déduisant mes frais .(peinture ,toile etc) n'ayant pas la prétention de leur donner une valeur:o)) ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir Francis, Bien sûr que la démarche de vente n´est pas critiquable en elle-même. Je dois même reconnaitre que cela a un côté certainement "jouissif". Mais...ne pas compromettre le côté création, consécration ! Tellement de personnes cherchent à vendre avant de savoir créer, que dis-je ? Concevoir ! Ca me démange de leur dire "Hé toi ! bosse d´abord, tu verras après...tu n´as encore rien à dire, alors à vendre ...? Qu´on prenne le vrai artiste au sérieux bordel ! J´ai parfois l´impression en ce moment qu´on vire vers le n´importe quoi et je m´y refuse. Tout ca pour quelques euros ? Quelle tristesse !!! |
maxou17 | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
----- pat a écrit ----- qu peut dire que tel tableux est nul parcequ'il ne plait pas ou rentre pas dans les normes arstitique excusez moi mais j"ai vu l'extrait du reportage de l'exposition de l'art moderne ' tableaux rouge fait en chine en série et vendu 150€ .alors moi j'ai un sacré talent je pense que chacun est libre même s'il prend des rateaux . j'ai vu des tableaux sur les exprssionnistes là aussi on se demander à quoi ça rime et qu'un enfant de 5ans fait la même chose à l'école .:o)) Bonjour, Le débat lancé par Lorelei est effectivement fort interessant. A mon sens le problème de la vente de tout est n'importe quoi dépasse largement le renouvellement du matériel. Ca c'est l'argument avancé systématiquement par toute personne qui veux vendre les trois tableautins qu'elle a fait dans son année. Je trouve qu'il ne faut pas exagérer l'aspect financier de la production picturale. Ce serait d'ailleurs interessant que les forumeurs fassent part de leur budget peinture (ça pourrait être l'objet d'une autre discussion). Par rapport au budget vacances, voyages, restau et autres plaisirs, à mon avis ça ne va pas chercher loin. Donc à mon sens, ce n'est pas un argument. Je crois, de plus, que le phénomène a été amplifié par l'internet. Toute personne qui fait deux tableaux et trois dessins (bien souvent des copies qui plus est) se croit obligée de créer un site ou un blog pour en faire profiter le monde entire. Résultat : les oeuvres de qualité sont noyées dans une masse de médiocrités pour ne pas dire de nullités et on passe souvent à côté. Comme c'est le cas dans certains salons que je ne citerai pas où la qualité de l'oeuvre passe après le chèque d'inscription et dont on sort avec une migraine insupportable et l'envie de lâcher les pinceaux. Autre phénomène, toujours à mon humble avis, c'est que ces ventes de nullités ne font qu'encourager le public non averti dans leur propre nullité picturale et ne favorise pas une certaine éducation artistique du plus grand nombre. Voila ce que j'avais à dire. Pour le moment..... Amicalement Patrick ----- maxou17 a écrit ----- ----- Lila a écrit ----- Je suis pile dans la problématique : je peins mais je ne vends pas ! Et pourtant je n'entends que ça : "expose, me dit-on, au lieu de tirer le diable par la queue". Mais je ne me sens pas prête, je trouve que ce que je fais n'est pas assez abouti et que, quelque part, ce serait malhonnête. Le hic c'est qu'il faut bien renouveler le matériel de temps à autres et que le compte en banque n'est pas le tonneau des Danaïdes alors, quelquefois, je me laisserais bien tenter, moi aussi... Je me dis qu'après tout il en faut pour tous les goûts et que si une ou des personnes se révèlent enthousiastes sur une ou plusieurs toiles, dessins, aquarelles... pourquoi les frustrer ? J'ai aussi remarqué que les grandes toiles plaisent beaucoup plus que les petites, à croire que c'est le support que l'on achète sans grande importance de ce qu'il y a dessus. bonjour interressant comme débat ,mais après tout on peut essayer de vendre le problème c'est d'avoir un acheteur . après c'est une question de gout .moi j'ai toujours offert mes tableaux déduisant mes frais .(peinture ,toile etc) n'ayant pas la prétention de leur donner une valeur:o)) ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir Francis, Bien sûr que la démarche de vente n´est pas critiquable en elle-même. Je dois même reconnaitre que cela a un côté certainement "jouissif". Mais...ne pas compromettre le côté création, consécration ! Tellement de personnes cherchent à vendre avant de savoir créer, que dis-je ? Concevoir ! Ca me démange de leur dire "Hé toi ! bosse d´abord, tu verras après...tu n´as encore rien à dire, alors à vendre ...? Qu´on prenne le vrai artiste au sérieux bordel ! J´ai parfois l´impression en ce moment qu´on vire vers le n´importe quoi et je m´y refuse. Tout ca pour quelques euros ? Quelle tristesse !!! |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
je te parle d'art, pas des productions asiatiques à la chaîne qui justement je classe dans les nullités. Quant à juger de la qualité d'un tableau, sache qu'il existe quand même et ceci quelle que soit l'époque et le style du tableau des invariants plastiques qui ont fait leur preuves et qui sont reconnus. Et ceci n'a rien à voir avec la mode ou le goût du jour. Et désolé, mais c'est invariants plastiques, on ne les retrouve que très rarement dans les productions des personnes qui pratiquent la peinture comme un hobby. Et pour cause, parce qu'il faut des années et des années de travail acharné pour les comprendre. Et ne me demande pas quels sont ces invariants plastiques STP, ce n'est pas l'endroit pour cela. Quand au travail des expressionnistes que tu compares au travail d'un enfant de 5 ans, excuses moi , mais tu montres là toute ta méconnaissance de ce qu'est un travail véritablement artistique. ----- maxou17 a écrit ----- ----- pat a écrit ----- qu peut dire que tel tableux est nul parcequ'il ne plait pas ou rentre pas dans les normes arstitique excusez moi mais j"ai vu l'extrait du reportage de l'exposition de l'art moderne ' tableaux rouge fait en chine en série et vendu 150€ .alors moi j'ai un sacré talent je pense que chacun est libre même s'il prend des rateaux . j'ai vu des tableaux sur les exprssionnistes là aussi on se demander à quoi ça rime et qu'un enfant de 5ans fait la même chose à l'école .:o)) Bonjour, Le débat lancé par Lorelei est effectivement fort interessant. A mon sens le problème de la vente de tout est n'importe quoi dépasse largement le renouvellement du matériel. Ca c'est l'argument avancé systématiquement par toute personne qui veux vendre les trois tableautins qu'elle a fait dans son année. Je trouve qu'il ne faut pas exagérer l'aspect financier de la production picturale. Ce serait d'ailleurs interessant que les forumeurs fassent part de leur budget peinture (ça pourrait être l'objet d'une autre discussion). Par rapport au budget vacances, voyages, restau et autres plaisirs, à mon avis ça ne va pas chercher loin. Donc à mon sens, ce n'est pas un argument. Je crois, de plus, que le phénomène a été amplifié par l'internet. Toute personne qui fait deux tableaux et trois dessins (bien souvent des copies qui plus est) se croit obligée de créer un site ou un blog pour en faire profiter le monde entire. Résultat : les oeuvres de qualité sont noyées dans une masse de médiocrités pour ne pas dire de nullités et on passe souvent à côté. Comme c'est le cas dans certains salons que je ne citerai pas où la qualité de l'oeuvre passe après le chèque d'inscription et dont on sort avec une migraine insupportable et l'envie de lâcher les pinceaux. Autre phénomène, toujours à mon humble avis, c'est que ces ventes de nullités ne font qu'encourager le public non averti dans leur propre nullité picturale et ne favorise pas une certaine éducation artistique du plus grand nombre. Voila ce que j'avais à dire. Pour le moment..... Amicalement Patrick ----- maxou17 a écrit ----- ----- Lila a écrit ----- Je suis pile dans la problématique : je peins mais je ne vends pas ! Et pourtant je n'entends que ça : "expose, me dit-on, au lieu de tirer le diable par la queue". Mais je ne me sens pas prête, je trouve que ce que je fais n'est pas assez abouti et que, quelque part, ce serait malhonnête. Le hic c'est qu'il faut bien renouveler le matériel de temps à autres et que le compte en banque n'est pas le tonneau des Danaïdes alors, quelquefois, je me laisserais bien tenter, moi aussi... Je me dis qu'après tout il en faut pour tous les goûts et que si une ou des personnes se révèlent enthousiastes sur une ou plusieurs toiles, dessins, aquarelles... pourquoi les frustrer ? J'ai aussi remarqué que les grandes toiles plaisent beaucoup plus que les petites, à croire que c'est le support que l'on achète sans grande importance de ce qu'il y a dessus. bonjour interressant comme débat ,mais après tout on peut essayer de vendre le problème c'est d'avoir un acheteur . après c'est une question de gout .moi j'ai toujours offert mes tableaux déduisant mes frais .(peinture ,toile etc) n'ayant pas la prétention de leur donner une valeur:o)) ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir Francis, Bien sûr que la démarche de vente n´est pas critiquable en elle-même. Je dois même reconnaitre que cela a un côté certainement "jouissif". Mais...ne pas compromettre le côté création, consécration ! Tellement de personnes cherchent à vendre avant de savoir créer, que dis-je ? Concevoir ! Ca me démange de leur dire "Hé toi ! bosse d´abord, tu verras après...tu n´as encore rien à dire, alors à vendre ...? Qu´on prenne le vrai artiste au sérieux bordel ! J´ai parfois l´impression en ce moment qu´on vire vers le n´importe quoi et je m´y refuse. Tout ca pour quelques euros ? Quelle tristesse !!! |
fmotte | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
fmotte | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
maxou17 | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte il y a une chose qui m'échappe .moi je ne vends pas mais chacun est libre de le faire quand m^me . pour répondre à pat l'expressionniste qui n'est que du gribouillis sur toile j'ai vu de belle revues en papier glacé ou encore un autre ex: du carrelage posé avec des joints noirs, je vois pas la démarche là aussi c'est une dérive . j'adore picasso pourtant ses scultures faites de bouts de bois et de clous me laisse froid . dali du temps où il faisait de la tv se fichait-il pas des gens avec sa fête du goudron? après tout internet est un espace de liberté ou chacun à le droit de s'exposer. n'en déplaise à certain .les antiquaire hurlent contre les vides- grenier mais font payer leur salon 4€ l'entrée . max@+ .artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Encore une fois maxou, et je te prie de m'en excuser, mais tes propos montre que tu est totalement obtus à la création artistique. Si tu penes que l'expressionnisme n'est que du gribouillage, nous n'avons vraiment plus rien à nous dire. Je suis sûr que tu adore ce que fais notre génie du forum. Je veux parler d'Hervé, alias webart, alias paintit,alias eyes. Non ? ----- maxou17 a écrit ----- ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte il y a une chose qui m'échappe .moi je ne vends pas mais chacun est libre de le faire quand m^me . pour répondre à pat l'expressionniste qui n'est que du gribouillis sur toile j'ai vu de belle revues en papier glacé ou encore un autre ex: du carrelage posé avec des joints noirs, je vois pas la démarche là aussi c'est une dérive . j'adore picasso pourtant ses scultures faites de bouts de bois et de clous me laisse froid . dali du temps où il faisait de la tv se fichait-il pas des gens avec sa fête du goudron? après tout internet est un espace de liberté ou chacun à le droit de s'exposer. n'en déplaise à certain .les antiquaire hurlent contre les vides- grenier mais font payer leur salon 4€ l'entrée . max@+ .artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Salut Ann, Vraiment content que tu sortes de ton bois... Amitié Patrick ----- ann. a écrit ----- salut, j'observe chaque jour le forum... enfin je trouve une raison..enfin un pretexte pr intervenir car je suis complétement ok avec Pat...comme il serait de bon ton de connaitre l'histoire de l'art pour se dire peintre...et puis d'avoir des choses à dire, à xprimer..la technique ne peut pas suffire , il faut une ame, un contenu,etc... pour le rest..pfff ann----- pat a écrit ----- Encore une fois maxou, et je te prie de m'en excuser, mais tes propos montre que tu est totalement obtus à la création artistique. Si tu penes que l'expressionnisme n'est que du gribouillage, nous n'avons vraiment plus rien à nous dire. Je suis sûr que tu adore ce que fais notre génie du forum. Je veux parler d'Hervé, alias webart, alias paintit,alias eyes. Non ? ----- maxou17 a écrit ----- ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte il y a une chose qui m'échappe .moi je ne vends pas mais chacun est libre de le faire quand m^me . pour répondre à pat l'expressionniste qui n'est que du gribouillis sur toile j'ai vu de belle revues en papier glacé ou encore un autre ex: du carrelage posé avec des joints noirs, je vois pas la démarche là aussi c'est une dérive . j'adore picasso pourtant ses scultures faites de bouts de bois et de clous me laisse froid . dali du temps où il faisait de la tv se fichait-il pas des gens avec sa fête du goudron? après tout internet est un espace de liberté ou chacun à le droit de s'exposer. n'en déplaise à certain .les antiquaire hurlent contre les vides- grenier mais font payer leur salon 4€ l'entrée . max@+ .artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Mais je pensais à ton bois artistique, ton antre de travail, de production et non pas à un bois de réclusion....il y a bien longtemps que l'on n'a rien vu de toi. Tu persiste à ne rien montrer sur le Web ? si oui, à quand une expo. Même sur Lyon, je fais le déplacement...juré. ----- ann. a écrit ----- non mais je ne suis pas du tout ds mon bois sinon je serais ultra presente sur le forum...le virtuel c'est bien jolie mais ça ne fait pas avancer.. je t'embrasse ps:je t'envois un mail bientot... ann |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
peut être en décembre 2006 ou janvier 2007. On a le temps.... Mais fais gaffe, on va arrêtre de polluer le post de Lorelei avec nos discussions mondaines sinon on va se faire acharper... Bises ----- ann. a écrit ----- ok...sur le web,non, oui je persiste à ne plus rien mettre pour les expo , il y a un projet qui est tombé à l'eau pour le rest, je manque de temps car je travail encore jusqu'au 30 nov, mais j'ai qques plan, et puis pas mal de projets à plus long terme grace au collectif d'artiste que je viens d'integrer.;mais je te tien au courant..Je suis flattée à l'idée que tu ferais le deplacement;;; et toi, une expo? ----- pat a écrit ----- Mais je pensais à ton bois artistique, ton antre de travail, de production et non pas à un bois de réclusion....il y a bien longtemps que l'on n'a rien vu de toi. Tu persiste à ne rien montrer sur le Web ? si oui, à quand une expo. Même sur Lyon, je fais le déplacement...juré. ----- ann. a écrit ----- non mais je ne suis pas du tout ds mon bois sinon je serais ultra presente sur le forum...le virtuel c'est bien jolie mais ça ne fait pas avancer.. je t'embrasse ps:je t'envois un mail bientot... ann |
Lorelei | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Mais faites donc très chers amis, faites donc ! Il y a si longtemps que vous ne vous êtes pas arrêtés prendre un verre ! Ca fait plaisir de voir que je ne suis pas si seule à penser à tout ca, et j´en apprends et je me régale. Au fait Pat, je ne savais pas que tu connaissais Jean-Claude...pôv´ Jean-Claude, y va pas être content ou sacrément décu ! |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
aquarelle54 | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
c'est une vérité, qu'aujourd'hui , beaucoup veulent s'essayer à la peinture et je trouve celà plutot positif, parce que, même s'il n'en sort pas grand chose souvent, je pense que c'est un peu d'innocence et de candeur qu'un individu peut exprimer... combien n'ont jamais retoucher un crayon de couleur ou un tube de peinture depuis leur 7 ans...navrant quand on admet que le dessin est quasiment notre premier langage... je suis passée par cette periode d'expositions intensives dans ce qu'on nomme les expos du dimanche, si ça m'a un peu rapporté, ça ne m'a pas apporté grand chose, on s'aperçoit vite que le regard des autres, s'il peut amener une satisfaction sur le coup, est plutot dangereux car peut très vite mené à l'autosatisfaction et du même coup à une non recherche d'investissement de soi, une fois de retour dans son petit atelier...le danger est ensuite de produire et reproduire ce qui plait aux autres avant que de ne rechercher ce qui peut s'exprimer de soi sur le reflet blanc qu'est la toile devant nous... Je me cantonne à présent à une expo par an, même plus dans le but de vendre quoi que ce soit puisque je sais à présent que si je voulais , je pourrais faire et refaire toujours la même chose, ce que les visiteurs attendent...ça ne m'interesse pas, il est déjà tellement de moment ou on se doit de répondre à l'attente de l'autre, au moins que dans ce domaine, la liberté prévale...mas pour y rencontrer quelques uns de mes semblables, dans leur état d'esprit (ça fait du bien!) Un petit truc encore, il ya un demi siècle, beaucoup de nos grands mères s'adonnaient à l'aquarelle, on en retrouve quelques petits tableaux dans des anciennes demeures, des petits bouquet de fleurs, joliement étalé sur le papier, des paysages champêtres encadrés de dorures, et qui ornait les salons et les chambres à coucher, elles pratiquaient la peinture comme la broderie de leur trousseau, certaines de ces aquarelles étaient bien supérieures à bien des productions actuelles, et il ne leur venait pas l'idée pour autant de se lancer à exposer...elles le faisaient en toute modestie, pour elle même bien avant le regard des autres... pour finir une anedocte, de cette année, je passais par une expo quand je rencontre une exposante à coté de laquelle j'étais moi même les années passées; on se salue, je regarde ce qu'elle avait peint de nouveau, essentiellement des longues femmes africaines comme on en voit en affiche chez les encadreur,silhouette noires sur fond sable chaud (vous voyez de quoi je parle...) nickel mais vraiment rien de personnel...alors elle me demande " et toi , ça va comment coté peinture?", je lui repond que je cherche toujours, que la couleur est là, mais pas encore la forme que je voudrais donner à la couleur...bref blabla bla..." et elle me précise " oh non je te demandais pas celà, mais si tu avais bien vendu, cette année"!!! ...voilà, c'est donc celà, l'important ne serait donc pas ce qu'on peint mais ce qu'on vend... ouais...on reconnait bien là tout le fondement de notre chère société... J'ai été longue, pardonnez moi...la plupart du temps, je passe par là, et je me fais silence...Merci Lorelei d'avoir suscité des réactions (des vraies!) bonsoir à Francis, Ann et Pat Isa |
pirouette | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Je me joind à la discussion ... Je me reconnais dans ces grand-mère qui faisaient de l'aquarelle ... et oui, je peinds pour mon plasir et ce sont des reproduction !!!!! Donc rien de bien créatif mais quel plaisir indescriptible (tiens oui, d'ailleur, comment décrire cet état ?) de peindre pendant de longues heures, le plaisir primaire de patouiller et d'en resortir un autre plaisir : une image qui nous plait .... Bref rien que du plaisir personnel !!! Et oui, j'ai déjà eu l'occasion de monnayer mon plaisir ... et ça n'a pas été sans remord ... mas je l'ai fait !!!! Comment je me send ? Ben, j'ai l'impression d'avoir "volé" les personnes, qu'il y a une illigitimité à vendre mon plaisir ... Et ce qui est drôle c'est la question que l'on me pose à chaque fois : t'as mis combien de temps ???? Pour en revenir au plaisir éprouvé : c'est comme un état d'hypnose : perte de notion de temps de ce qui m'entoure et ... perte de jugement objectif sur mon travail, comme si mon oeil n'arrivait plus à prendre de recul : et voilà pourquoi je demande l'avis des personnes présentes sur ce forum !!! P. |
Lorelei | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonsoir Isa, on te retrouve bien là, dans un message plein de bon sens, d´émotions, de spiritualité et surtout de sensibilité. Je pense que tu résumes bien ce que je n´aurais su mieux exprimer. Merci à toi de t´être arrêtée sur mes questionnements et mon ras le bol sur le sujet. Merci à toi d´avoir participé à cette discussion qui peut-être ne fait que commencer. Bises, très, très amicalement. |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Un bonsoir à toi aussi Isa. J'espère que ça va bien pour toi. Et accroches-toi !!! Tu as du talent. Ne te laisses pas démonter par des "petits joueurs". Bises Patrick ----- aquarelle54 a écrit ----- c'est une vérité, qu'aujourd'hui , beaucoup veulent s'essayer à la peinture et je trouve celà plutot positif, parce que, même s'il n'en sort pas grand chose souvent, je pense que c'est un peu d'innocence et de candeur qu'un individu peut exprimer... combien n'ont jamais retoucher un crayon de couleur ou un tube de peinture depuis leur 7 ans...navrant quand on admet que le dessin est quasiment notre premier langage... je suis passée par cette periode d'expositions intensives dans ce qu'on nomme les expos du dimanche, si ça m'a un peu rapporté, ça ne m'a pas apporté grand chose, on s'aperçoit vite que le regard des autres, s'il peut amener une satisfaction sur le coup, est plutot dangereux car peut très vite mené à l'autosatisfaction et du même coup à une non recherche d'investissement de soi, une fois de retour dans son petit atelier...le danger est ensuite de produire et reproduire ce qui plait aux autres avant que de ne rechercher ce qui peut s'exprimer de soi sur le reflet blanc qu'est la toile devant nous... Je me cantonne à présent à une expo par an, même plus dans le but de vendre quoi que ce soit puisque je sais à présent que si je voulais , je pourrais faire et refaire toujours la même chose, ce que les visiteurs attendent...ça ne m'interesse pas, il est déjà tellement de moment ou on se doit de répondre à l'attente de l'autre, au moins que dans ce domaine, la liberté prévale...mas pour y rencontrer quelques uns de mes semblables, dans leur état d'esprit (ça fait du bien!) Un petit truc encore, il ya un demi siècle, beaucoup de nos grands mères s'adonnaient à l'aquarelle, on en retrouve quelques petits tableaux dans des anciennes demeures, des petits bouquet de fleurs, joliement étalé sur le papier, des paysages champêtres encadrés de dorures, et qui ornait les salons et les chambres à coucher, elles pratiquaient la peinture comme la broderie de leur trousseau, certaines de ces aquarelles étaient bien supérieures à bien des productions actuelles, et il ne leur venait pas l'idée pour autant de se lancer à exposer...elles le faisaient en toute modestie, pour elle même bien avant le regard des autres... pour finir une anedocte, de cette année, je passais par une expo quand je rencontre une exposante à coté de laquelle j'étais moi même les années passées; on se salue, je regarde ce qu'elle avait peint de nouveau, essentiellement des longues femmes africaines comme on en voit en affiche chez les encadreur,silhouette noires sur fond sable chaud (vous voyez de quoi je parle...) nickel mais vraiment rien de personnel...alors elle me demande " et toi , ça va comment coté peinture?", je lui repond que je cherche toujours, que la couleur est là, mais pas encore la forme que je voudrais donner à la couleur...bref blabla bla..." et elle me précise " oh non je te demandais pas celà, mais si tu avais bien vendu, cette année"!!! ...voilà, c'est donc celà, l'important ne serait donc pas ce qu'on peint mais ce qu'on vend... ouais...on reconnait bien là tout le fondement de notre chère société... J'ai été longue, pardonnez moi...la plupart du temps, je passe par là, et je me fais silence...Merci Lorelei d'avoir suscité des réactions (des vraies!) bonsoir à Francis, Ann et Pat Isa |
Lila | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Entièrement d'accord ! ----- aquarelle54 a écrit ----- c'est une vérité, qu'aujourd'hui , beaucoup veulent s'essayer à la peinture et je trouve celà plutot positif, parce que, même s'il n'en sort pas grand chose souvent, je pense que c'est un peu d'innocence et de candeur qu'un individu peut exprimer... combien n'ont jamais retoucher un crayon de couleur ou un tube de peinture depuis leur 7 ans...navrant quand on admet que le dessin est quasiment notre premier langage... je suis passée par cette periode d'expositions intensives dans ce qu'on nomme les expos du dimanche, si ça m'a un peu rapporté, ça ne m'a pas apporté grand chose, on s'aperçoit vite que le regard des autres, s'il peut amener une satisfaction sur le coup, est plutot dangereux car peut très vite mené à l'autosatisfaction et du même coup à une non recherche d'investissement de soi, une fois de retour dans son petit atelier...le danger est ensuite de produire et reproduire ce qui plait aux autres avant que de ne rechercher ce qui peut s'exprimer de soi sur le reflet blanc qu'est la toile devant nous... Je me cantonne à présent à une expo par an, même plus dans le but de vendre quoi que ce soit puisque je sais à présent que si je voulais , je pourrais faire et refaire toujours la même chose, ce que les visiteurs attendent...ça ne m'interesse pas, il est déjà tellement de moment ou on se doit de répondre à l'attente de l'autre, au moins que dans ce domaine, la liberté prévale...mas pour y rencontrer quelques uns de mes semblables, dans leur état d'esprit (ça fait du bien!) Un petit truc encore, il ya un demi siècle, beaucoup de nos grands mères s'adonnaient à l'aquarelle, on en retrouve quelques petits tableaux dans des anciennes demeures, des petits bouquet de fleurs, joliement étalé sur le papier, des paysages champêtres encadrés de dorures, et qui ornait les salons et les chambres à coucher, elles pratiquaient la peinture comme la broderie de leur trousseau, certaines de ces aquarelles étaient bien supérieures à bien des productions actuelles, et il ne leur venait pas l'idée pour autant de se lancer à exposer...elles le faisaient en toute modestie, pour elle même bien avant le regard des autres... pour finir une anedocte, de cette année, je passais par une expo quand je rencontre une exposante à coté de laquelle j'étais moi même les années passées; on se salue, je regarde ce qu'elle avait peint de nouveau, essentiellement des longues femmes africaines comme on en voit en affiche chez les encadreur,silhouette noires sur fond sable chaud (vous voyez de quoi je parle...) nickel mais vraiment rien de personnel...alors elle me demande " et toi , ça va comment coté peinture?", je lui repond que je cherche toujours, que la couleur est là, mais pas encore la forme que je voudrais donner à la couleur...bref blabla bla..." et elle me précise " oh non je te demandais pas celà, mais si tu avais bien vendu, cette année"!!! ...voilà, c'est donc celà, l'important ne serait donc pas ce qu'on peint mais ce qu'on vend... ouais...on reconnait bien là tout le fondement de notre chère société... J'ai été longue, pardonnez moi...la plupart du temps, je passe par là, et je me fais silence...Merci Lorelei d'avoir suscité des réactions (des vraies!) bonsoir à Francis, Ann et Pat Isa |
vanilles | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
salut isa, il est vrai également, je l'ai remarqué, et c assez frustrant, certaines travaux sont apprécier et après, bouche à oreilles, il parait que tu as fait machin truc, j'aimerais avoir le meme, ouha ! mais ça ne sera jamais le meme ! après ça devient mécanique et c vrai que c pas bon voilà mon ressenti delphine ----- aquarelle54 a écrit ----- c'est une vérité, qu'aujourd'hui , beaucoup veulent s'essayer à la peinture et je trouve celà plutot positif, parce que, même s'il n'en sort pas grand chose souvent, je pense que c'est un peu d'innocence et de candeur qu'un individu peut exprimer... combien n'ont jamais retoucher un crayon de couleur ou un tube de peinture depuis leur 7 ans...navrant quand on admet que le dessin est quasiment notre premier langage... je suis passée par cette periode d'expositions intensives dans ce qu'on nomme les expos du dimanche, si ça m'a un peu rapporté, ça ne m'a pas apporté grand chose, on s'aperçoit vite que le regard des autres, s'il peut amener une satisfaction sur le coup, est plutot dangereux car peut très vite mené à l'autosatisfaction et du même coup à une non recherche d'investissement de soi, une fois de retour dans son petit atelier...le danger est ensuite de produire et reproduire ce qui plait aux autres avant que de ne rechercher ce qui peut s'exprimer de soi sur le reflet blanc qu'est la toile devant nous... Je me cantonne à présent à une expo par an, même plus dans le but de vendre quoi que ce soit puisque je sais à présent que si je voulais , je pourrais faire et refaire toujours la même chose, ce que les visiteurs attendent...ça ne m'interesse pas, il est déjà tellement de moment ou on se doit de répondre à l'attente de l'autre, au moins que dans ce domaine, la liberté prévale...mas pour y rencontrer quelques uns de mes semblables, dans leur état d'esprit (ça fait du bien!) Un petit truc encore, il ya un demi siècle, beaucoup de nos grands mères s'adonnaient à l'aquarelle, on en retrouve quelques petits tableaux dans des anciennes demeures, des petits bouquet de fleurs, joliement étalé sur le papier, des paysages champêtres encadrés de dorures, et qui ornait les salons et les chambres à coucher, elles pratiquaient la peinture comme la broderie de leur trousseau, certaines de ces aquarelles étaient bien supérieures à bien des productions actuelles, et il ne leur venait pas l'idée pour autant de se lancer à exposer...elles le faisaient en toute modestie, pour elle même bien avant le regard des autres... pour finir une anedocte, de cette année, je passais par une expo quand je rencontre une exposante à coté de laquelle j'étais moi même les années passées; on se salue, je regarde ce qu'elle avait peint de nouveau, essentiellement des longues femmes africaines comme on en voit en affiche chez les encadreur,silhouette noires sur fond sable chaud (vous voyez de quoi je parle...) nickel mais vraiment rien de personnel...alors elle me demande " et toi , ça va comment coté peinture?", je lui repond que je cherche toujours, que la couleur est là, mais pas encore la forme que je voudrais donner à la couleur...bref blabla bla..." et elle me précise " oh non je te demandais pas celà, mais si tu avais bien vendu, cette année"!!! ...voilà, c'est donc celà, l'important ne serait donc pas ce qu'on peint mais ce qu'on vend... ouais...on reconnait bien là tout le fondement de notre chère société... J'ai été longue, pardonnez moi...la plupart du temps, je passe par là, et je me fais silence...Merci Lorelei d'avoir suscité des réactions (des vraies!) bonsoir à Francis, Ann et Pat Isa |
troll | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
salut Pat j'aime bien ce que tu vient d'écrire, ça reflete assez bien la réalité ! personnellement c'est un phénomène qui me dérange pas trop mais la description que tu en fais m'a assez amusé ! ----- pat a écrit ----- Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
Lila | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
1) C'est là que tu fais une grosse erreur. Je fais partie des personnes qui ne vont jamais en vacances, donc pas de voyages non plus. Restau, ciné etc. pas vu la couleur depuis au moins 5 ans et à choisir je préfère m'acheter des toiles. Mes plaisirs : mes chats, mon jardin et les "beaux arts". Je ne me plains pas puisque j'aime la solitude mais je précise pour que tu ne t'illusionnes pas en pensant que tout le monde a les moyens financiers de faire exactement ce qu'il veut au moment où il le veut. Mon budget peinture, dessin, aquarelle tourne autour de... grosso modo 170 € l'année. Je n'achète que ce dont j'ai besoin. 2) Quand tu dis pour moi peindre etc., je suis entièrement d'accord avec toi, c'est d'ailleurs ce que je fais... Laissons les mots croisés de côté, je connais peu de personnes qui ont envie de voir ceux des autres ;o) en revanche la broderie, canevas, patchworks etc. ressemblent à la peinture en ce sens que lorsque l'on s'y adonne on aime également partager ce que l'on a fait avec d'autres, ne serait-ce qu'en le leur montrant. Et c'est là que se situe le point crucial. On montre, on vous félicite et immédiatement après vient le "mais tu devrais vendre" ! Vous l'avez bien compris c'est l'époque qui veut ça, quelquechose qui ne fait pas d'argent semble être inutile à beaucoup ou, pire, égoïste car l'idée du partage "actuellement" ne peut passer que par la vente. On vend ses services donc on vend ce que l'on produit, sinon à quoi ça sert ? Toute idée de gratuité de l'acte semble avoir disparu - sauf peut-être ici où l'on s'échange infos et tuyaux. Aux yeux de beaucoup de personnes on passe d'amateur, de "peintre du dimanche", au stade professionnel "uniquement" si l'on vend. C'est en général la première question que l'on vous pose après avoir été admiré :o) Ce n'est donc pas la faute de Jean-Claude mais bien plutôt de ceux qui l'entourent et qui le pressent de devenir un... Professionnel ! Est-ce plus clair ? 1) ----- pat a écrit -----Ce serait d'ailleurs interessant que les forumeurs fassent part de leur budget peinture (ça pourrait être l'objet d'une autre discussion). Par rapport au budget vacances, voyages, restau et autres plaisirs, à mon avis ça ne va pas chercher loin. Donc à mon sens, ce n'est pas un argument. ----- pat a écrit ----- 2) Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
Lorelei | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonsoir Lila, et l´intégrité dans tout ca ? Et la confiance en soi et l´image de soi et de son travail ? Je ne te rejoins pas dans ce discours. Ce n´est pas la faute de l´autre, c´est trop facile, je n´ai besoin de personne pour savoir si je dois vendre ou pas. Je refuse de croire que l´autre décide à ma place, JE décide, bien ou mal, mais c´est moi qui décide. |
Lila | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Parce que tu n'es pas une débutante autodidacte Loreleï, crois-tu qu'une personne, qui ne peins pour son plaisir que depuis un an ou deux, pense intégrité, image de soi ou même travail ? Non, elle se fait plaisir en se disant qu'elle offrira les meilleurs à sa famille, voilà tout. Je le sais, ça m'est arrivée. Maintenant que cela fait plus de 6 ans que je me suis remise à peindre pour de bon - avec des bas et des hauts - j'en suis toujours à me demander si oui ou non ça a un quelconque intérêt pour quelqu'un d'autres que moi. C'est d'ailleurs en partie la raison pour laquelle je suis ici :o) ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir Lila, et l´intégrité dans tout ca ? Et la confiance en soi et l´image de soi et de son travail ? Je ne te rejoins pas dans ce discours. Ce n´est pas la faute de l´autre, c´est trop facile, je n´ai besoin de personne pour savoir si je dois vendre ou pas. Je refuse de croire que l´autre décide à ma place, JE décide, bien ou mal, mais c´est moi qui décide. |
Lorelei | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Tu crois ca Lila ? Et bien détrompe-toi, je peints depuis moins de temps que toi, comme quoi ! Question de nature, de caractère ? Ca doit sacrément compter je pense. Amicalement |
Lila | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Me prendrais-tu pour une mauviette ? :o))) En peinture, je sais que je ne suis ni Renoir ni Monet donc tout ce qui viendra de bien ensuite sera mis du côté des cadeaux de la vie et ainsi je ne lacherai plus mes pinceaux un jour de grande déprime. C'est ma manière de gérer ;o) ----- Lorelei a écrit ----- Tu crois ca Lila ? Et bien détrompe-toi, je peints depuis moins de temps que toi, comme quoi ! Question de nature, de caractère ? Ca doit sacrément compter je pense. Amicalement |
pirouette | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
et bien, je continie ma petite reflexion dans mon coin : j'ai trouvé : si J'aime le travail de la matière mais sans obligatoirement créer je ne suis pas une artiste mais je suis un artisan.???? P. |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Salut Pirouette, Non, pourquoi tu dis ça....tu peux créer en travaillant unqiuement la matière. Il y a des grands peintres qui ne font que ça. Bon d'accord, ils font partie de "la bande des abstraits". Personnellement, je pense que c'est souvent un aboutissement d'une démarche plus figurative, d'un accomplissement et rarement d'un début, mais, bon ,c'est mon avis. Amicalement Patrick ----- pirouette a écrit ----- et bien, je continie ma petite reflexion dans mon coin : j'ai trouvé : si J'aime le travail de la matière mais sans obligatoirement créer je ne suis pas une artiste mais je suis un artisan.???? P. |
Lila | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Mais moi aussi ! Je sais juste que j'évoluerai vers ce que je ne connais pas encore parce que je me suis aperçue que c'est ce qui se passe la plupart du temps...----- pirouette a écrit ----- et bien, je continie ma petite reflexion dans mon coin : j'ai trouvé : si J'aime le travail de la matière mais sans obligatoirement créer je ne suis pas une artiste mais je suis un artisan.???? P. |
mymi | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
moi, aussi je suis une artisant(e), c'est toujours ce que je repond aux personnes qui me dise artiste; un artiste qu'est ce au juste quelqu'un de reconnu donc qui vent , ou un inovateur,un créateur....aujourd'hui même le mot artiste n'est plus ce qu'il était, une chose est sure c'est que le titre de ce débat n'est pas "ça dort..."; non ici tous le monde à ces propres questions du pourquoi il revient réguliérement sur le site, ce que cela lui rapporte, se sentons mieux de voir pire, d"étre rassurer de savoir que cela plait à certain, de pouvoir montrer son travail annonimement car on n'ose pas passez le pas d'exposer, de prendre des conseils ou d'en donner car lorsque l'on peut en donner je pense que c'est lorsque l'on a déja travailler soi-même..... Le débat de départ est la vente, et bien cela m'arrive; et j'ai horreur de cela, parce que je ne peut pas mettre un prix à mon plaisir de peindre , de regarder les choses qui me servent de model, de triturer cette matiére, d'en sortir quelque chose de regardable, d'expressif, je ne peut pas mettre un prix à ce qui est pour moi une nouvelle recherche, que je ne trouve jamais vraiment aboutie, et que je délaisse une fois fini pour autre chose une autre recherche, un autre travail; lorsque je vend, ce n'est jamais grace à moi, je laisse tous cela à mon mari, il discute, il encaisse, il me pousse à poursuivre mon travail et jamais dans la dirrection de la vente mais dans celle ou je veut aller; moi je peind, je dessinne, je grave, mais ce que je prefaire, ce que j'aime c'est de faire découvrir que chaqu'un à un peu d'or dans les mains et que faire un petit portrait de son propre enfant est un grand plaisir sans pour autant étre un "artiste". Je n'aime pas vendre, je donnerai à chaque fois, si mon mari ne s'en mellait pas; mais j'avous que cela me permet de poursuivre mon plaisir sans pour autant touchez au budget familiale et parfois même j'en met un peu de coté pour partir en vacance ou offrir un cinéma à mes enfants. Mes loisirs servent ainsi aux loisirs des autres... Et dans mon atelier, j'ai des éléves de 6 à 70 ans et bien je met un point d'honneur à mettre en valeur les plus jeunes lors des expositions dans le village car lorsqu'ils se sentent reconnus ils poussent leurs travail beaucoup plus loin, c'est eux que je considaire comme des artistes surtout lorsqu'ils ont encore un instinct naïf. M. |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonsoir Lila, 1 ) 170 euros l'année, 14 euros par mois....c'est peut être une grosse somme pour ton budget, je veux bien en convenir, mais avoue que la grande majorité des Français au moins, dépensent plus en abonnement pour leur téléphone portable, la TV numérique, l'inernet par ADSL, et j'en passe. D'accord, tout est relatif, mais je persisite et signe. Ce n'est pas l'argument majeur qui doit te pousser à vendre. 2) Il ne faut pas reporter sur les autres et "la société" sa propre envie de reconnaissance par la vente. C'est un peu facile...Je crois en fait que plus les créateurs sont artistes, plus ils résistent à ces chimères et moins ils ont envie de vendre. ----- Lila a écrit ----- 1) C'est là que tu fais une grosse erreur. Je fais partie des personnes qui ne vont jamais en vacances, donc pas de voyages non plus. Restau, ciné etc. pas vu la couleur depuis au moins 5 ans et à choisir je préfère m'acheter des toiles. Mes plaisirs : mes chats, mon jardin et les "beaux arts". Je ne me plains pas puisque j'aime la solitude mais je précise pour que tu ne t'illusionnes pas en pensant que tout le monde a les moyens financiers de faire exactement ce qu'il veut au moment où il le veut. Mon budget peinture, dessin, aquarelle tourne autour de... grosso modo 170 € l'année. Je n'achète que ce dont j'ai besoin. 2) Quand tu dis pour moi peindre etc., je suis entièrement d'accord avec toi, c'est d'ailleurs ce que je fais... Laissons les mots croisés de côté, je connais peu de personnes qui ont envie de voir ceux des autres ;o) en revanche la broderie, canevas, patchworks etc. ressemblent à la peinture en ce sens que lorsque l'on s'y adonne on aime également partager ce que l'on a fait avec d'autres, ne serait-ce qu'en le leur montrant. Et c'est là que se situe le point crucial. On montre, on vous félicite et immédiatement après vient le "mais tu devrais vendre" ! Vous l'avez bien compris c'est l'époque qui veut ça, quelquechose qui ne fait pas d'argent semble être inutile à beaucoup ou, pire, égoïste car l'idée du partage "actuellement" ne peut passer que par la vente. On vend ses services donc on vend ce que l'on produit, sinon à quoi ça sert ? Toute idée de gratuité de l'acte semble avoir disparu - sauf peut-être ici où l'on s'échange infos et tuyaux. Aux yeux de beaucoup de personnes on passe d'amateur, de "peintre du dimanche", au stade professionnel "uniquement" si l'on vend. C'est en général la première question que l'on vous pose après avoir été admiré :o) Ce n'est donc pas la faute de Jean-Claude mais bien plutôt de ceux qui l'entourent et qui le pressent de devenir un... Professionnel ! Est-ce plus clair ? 1) ----- pat a écrit -----Ce serait d'ailleurs interessant que les forumeurs fassent part de leur budget peinture (ça pourrait être l'objet d'une autre discussion). Par rapport au budget vacances, voyages, restau et autres plaisirs, à mon avis ça ne va pas chercher loin. Donc à mon sens, ce n'est pas un argument. ----- pat a écrit ----- 2) Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
Lila | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Très honnêtement Pat, rien ne me pousserait à vendre si je m'écoute. L'idée de me séparer d'une toile, d'une aquarelle (un peu moins un dessin d'ailleurs, c'est étrange) est un crève-coeur. Ce sont mes bébés, ils sont ce qu'ils sont mais je les aime. Bon je l'avoue, une fois, pour une amie d'amie, j'avais fait une copie d'un Gauguin qu'elle aimait particulièrement. Evidemment j'en ai gardé la photo car m'en séparer totalement était impossible. J'ai aussitôt racheté de la couleur, des toiles et des pinceaux. Je n'ai pas la collectionnite, pour rien, mais mes toiles oui. Ne serait-ce que pour voir dans 20 ans comment j'ai évolué ;o) ----- pat a écrit ----- Bonsoir Lila, 1 ) 170 euros l'année, 14 euros par mois....c'est peut être une grosse somme pour ton budget, je veux bien en convenir, mais avoue que la grande majorité des Français au moins, dépensent plus en abonnement pour leur téléphone portable, la TV numérique, l'inernet par ADSL, et j'en passe. D'accord, tout est relatif, mais je persisite et signe. Ce n'est pas l'argument majeur qui doit te pousser à vendre. 2) Il ne faut pas reporter sur les autres et "la société" sa propre envie de reconnaissance par la vente. C'est un peu facile...Je crois en fait que plus les créateurs sont artistes, plus ils résistent à ces chimères et moins ils ont envie de vendre. ----- Lila a écrit ----- 1) C'est là que tu fais une grosse erreur. Je fais partie des personnes qui ne vont jamais en vacances, donc pas de voyages non plus. Restau, ciné etc. pas vu la couleur depuis au moins 5 ans et à choisir je préfère m'acheter des toiles. Mes plaisirs : mes chats, mon jardin et les "beaux arts". Je ne me plains pas puisque j'aime la solitude mais je précise pour que tu ne t'illusionnes pas en pensant que tout le monde a les moyens financiers de faire exactement ce qu'il veut au moment où il le veut. Mon budget peinture, dessin, aquarelle tourne autour de... grosso modo 170 € l'année. Je n'achète que ce dont j'ai besoin. 2) Quand tu dis pour moi peindre etc., je suis entièrement d'accord avec toi, c'est d'ailleurs ce que je fais... Laissons les mots croisés de côté, je connais peu de personnes qui ont envie de voir ceux des autres ;o) en revanche la broderie, canevas, patchworks etc. ressemblent à la peinture en ce sens que lorsque l'on s'y adonne on aime également partager ce que l'on a fait avec d'autres, ne serait-ce qu'en le leur montrant. Et c'est là que se situe le point crucial. On montre, on vous félicite et immédiatement après vient le "mais tu devrais vendre" ! Vous l'avez bien compris c'est l'époque qui veut ça, quelquechose qui ne fait pas d'argent semble être inutile à beaucoup ou, pire, égoïste car l'idée du partage "actuellement" ne peut passer que par la vente. On vend ses services donc on vend ce que l'on produit, sinon à quoi ça sert ? Toute idée de gratuité de l'acte semble avoir disparu - sauf peut-être ici où l'on s'échange infos et tuyaux. Aux yeux de beaucoup de personnes on passe d'amateur, de "peintre du dimanche", au stade professionnel "uniquement" si l'on vend. C'est en général la première question que l'on vous pose après avoir été admiré :o) Ce n'est donc pas la faute de Jean-Claude mais bien plutôt de ceux qui l'entourent et qui le pressent de devenir un... Professionnel ! Est-ce plus clair ? 1) ----- pat a écrit -----Ce serait d'ailleurs interessant que les forumeurs fassent part de leur budget peinture (ça pourrait être l'objet d'une autre discussion). Par rapport au budget vacances, voyages, restau et autres plaisirs, à mon avis ça ne va pas chercher loin. Donc à mon sens, ce n'est pas un argument. ----- pat a écrit ----- 2) Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
fmotte | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonjour, La reconnaissance ne se mesure pas forcément en euros mais à l'époque actuelle où tout est ramené à l'argent, les gens qui produisent quelques chose sont naturellement confrontés à cette problématique. Si pour certains, peindre est suffisant (moralement et économiquement), pour beaucoup, la commercialisation de leur production semble nécessaire pour affirmer leur statut d'artiste ou toute autre chose de nature à satisfaire leur égo. Il faut cesser d'avoir la tête dans les étoiles, l'art absolu, l'artiste absolu sont des mythes. Le créateur maudit qui se nourrit de spiritualité et de créativité, qui brûle ses oeuvres aussitôt qu'achevées est une création de la fantasmagorie collective, même si quelques cas ont pu être détectés. Peut-être dans ces derniers cas eut-il fallu chercher du côté de la psychiatrie. L'artiste évolue dans un environnement ou tout se mesure à l'aune économique. Pourquoi serait-ce une perversion que de vendre une oeuvre d'art, surtout si elle est mauvaise ? Certes, beaucoup d'oeuvres créées sont d'une valeur toute relative mais est-ce vraiment cela l'important ? Après tout, la valeur artistique d'une création se mesure par comparaison avec une échelle de valeurs et de codes. Amicalement. Bises à Isa. Son intervention fait plaisir. FMotte b>----- pat a écrit ----- Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
Eyes | mon avis Il y a 19 ans |
Pour ma part, Quand j'ai débuté dans le dessin, mon esprit était tourné vers la curiosité, la découverte, la lecture d'oeuvres, leur déchifrage, puis je me suis mis à l'oeuvre en prenant un simple crayon et quelques pastels en 96. Mon esprit n'était alors pas du tout commercial, je ne pensais pas du tout à vendre et aujourd'hui encore ce n'est pas une priorité pour moi de vendre quelque chose. Les toutes premieres vente on été faite dans le petit cercle familial, puis quelques ventes innatendues en provenance du net, et ensuite le bouche à oreille. Ce mois-ci ma profession oblige, je vais m'inscrire à la maison des artistes pour leur dire voilà, j'ai un metier artistique en temps que webdesigner et je vends parfois une toile ou un pastel (ce qui ne se fait pas tout les jours) mais bon pour moi j'aurais un statut autre et ça me plaira de m'inscrire en temps qu'artiste à temps complet puisque c'est ma passion première. Pour ma part si je dessine et peind, je pense que c'est plus pour me faire plaisir que pour vendre, et vendre je pense que c'est une reconnaissance d'un travail rien de plus. Pour ceux qui aimaient mon sous-bois de la foret de Fontainebleau, je vous apprend qu'il vient d'etre commandé pour un anniversaire. Vous voyez, le temps peut etre long entre la finission d'une oeuvre et de sa vente. Il s'est écoulé 1 an 1 demi environ. Le bébé, comme dirait je ne sait qui, est parti, et c'est vrai que ça fait mal au coeur de s'en séparer. ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, La reconnaissance ne se mesure pas forcément en euros mais à l'époque actuelle où tout est ramené à l'argent, les gens qui produisent quelques chose sont naturellement confrontés à cette problématique. Si pour certains, peindre est suffisant (moralement et économiquement), pour beaucoup, la commercialisation de leur production semble nécessaire pour affirmer leur statut d'artiste ou toute autre chose de nature à satisfaire leur égo. Il faut cesser d'avoir la tête dans les étoiles, l'art absolu, l'artiste absolu sont des mythes. Le créateur maudit qui se nourrit de spiritualité et de créativité, qui brûle ses oeuvres aussitôt qu'achevées est une création de la fantasmagorie collective, même si quelques cas ont pu être détectés. Peut-être dans ces derniers cas eut-il fallu chercher du côté de la psychiatrie. L'artiste évolue dans un environnement ou tout se mesure à l'aune économique. Pourquoi serait-ce une perversion que de vendre une oeuvre d'art, surtout si elle est mauvaise ? Certes, beaucoup d'oeuvres créées sont d'une valeur toute relative mais est-ce vraiment cela l'important ? Après tout, la valeur artistique d'une création se mesure par comparaison avec une échelle de valeurs et de codes. Amicalement. Bises à Isa. Son intervention fait plaisir. FMotte b>----- pat a écrit ----- Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
vanilles | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
bonjour pat, Je suis assez d'accord avec toi, sur certains points, ( pas tous quand meme ! lol) plaisir de travailler ( ce qui est assez rare de nos jours), de progresser (il faut tout prendre), de découvrir (pareil il faut tout prendre), de s'épanouir (le bien être ça c bon) . Mais tu vois, je suis toujours et resterais toujours à la quete de quelque chose, et c ça qui fais avancer delphine b>----- pat a écrit ----- Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi fmotte quand tu dis "qu'une reconnaissance ou légitimation passe par uen valeur marchande". En fait, il n'y a qu'en peinture que cet état de fait soit si flagrant. Aujourd'hui tout le monde peint, tout le monde veut exposer et tout le monde veut VENDRE....Pour moi, peindre ne demande même pas de légitimation ou si légitimation il y a, elle ne devrait être que le plaisir de travailler, de progresser, de découvrir, de s'épanouir au travers de cet art et certainement pas de vendre. Enfin c'est mon humble avis. Est-ce que les gens qui font des mots croisé, de la broderie, du patchwork, voire du canevas cherchent une légitimation par la vente ? Il y a quelques décennies de cela, un jeune peintre n'envisageais même pas d'exposer ses humbles études et ne rêvait d'une exposition qu'après des années et des années de travail et de recherches. Aujourd'hui, Jean-claude décide demain qu'il est un artiste, nous fait une grosse tartine bien grasse sur une toile et veut la vendre....Ca, ça me gonfle. Le pire, c'est qu'il risque de trouver un nullard qui va lui acheter sa tartine...Drôle d'époque !!!!! Bien amicalement Fmotte. Patrick ----- fmotte a écrit ----- Bonjour Pat, C'est une grande partie de la problématique de l'évaluation d'une production artistique. Certaines valeurs sont facilement appréhendables, l'exemple du bon footballeur et du bon cyclisdte est très pertinent. Mais qu'est-ce qu'un bon artiste ? Oui, il y a des constantes dans les compositions, l'arrangement des couleurs, la répartition des masses etc...mais la définition reste tout de même empreinte d'une très forte subjectivité. Que la reconnaissance ou la légitimation passe par une valeur marchande, cela me paraît normal en cette époque éminemment mercantile où chaque jour voit une nouvelle surenchère se produire. Pour l'exemple, "le Jeune homme à la pipe" de Picasso, s'est vendu 230 000 000 $ ! Une telle démesure ne peut qu'engendrer quantité de perversions. Amicalement. FMotte ..artistique.----- pat a écrit ----- Bonjour fmotte, Certes, j'ai peut être un jugement un peu dur, comme toujours dirais-je, mais ne mettons pas dans le même sacs des productions d'artistes d'avant garde qui sont peut être (je dis bien peut être...) en avance sur leur temps (l(avenir le dira) avec les gentilles copies maladroites de cartes postales de souvenirs de vacances. Et la légitimations d'une pratique de loisir ne doit pas engendrer obligatoirement une reconnaissance financière. Le cycliste ou le footballeur du Dimanche négocie-t-il ses "talents" ???? non, parce que dans ce domaine on peut facilement faire la différence entre un bon et un mauvais... ----- fmotte a écrit ----- Bonjour, Un peu dur comme jugement. Certes il ne faut pas cautionner n'importe quoi, mais je trouve assez normal que chacun essaye de trouver sinon une justification, mais une légitimation à sa pratique. La vente est une des voies offertes. De plus, juger ses porpres productions est extrêmement difficile donc je ne jette pas la pierre à ceux qui croient en toute bonne foi, avoir peint des tableaux dignes d'intérêt. Lorsque je parle de ne pas cautionner n'importe qui, il faut que je précise que l'exemple ne vient pas "d'en haut", puisque certains artistes en renom présentent parfois des productions qui ne sont que pure provocation. Evidemment, l'art doit aussi provoquer, mais toute provocation ne doit pas être considérée comme une production artistique. J'ai récemment visité quelques expos (régionales) d'art contemporain, j'ai été consterné de constater que cet art a pignon sur rue. Je n'ai pas dit qu'il se vendait, mais pour le moins il s'expose, de plus dans des lieux institutionnels. J'arrête là pour l'instant ne voulant pas faire trop long. Amicalement. FMotte |
Eyes | mon avis Il y a 19 ans |
Pour ma part, Quand j'ai débuté dans le dessin, mon esprit était tourné vers la curiosité, la découverte, la lecture d'oeuvres, leur déchifrage, puis je me suis mis à l'oeuvre en prenant un simple crayon et quelques pastels en 96. Mon esprit n'était alors pas du tout commercial, je ne pensais pas du tout à vendre et aujourd'hui encore ce n'est pas une priorité pour moi de vendre quelque chose. Les toutes premieres vente on été faite dans le petit cercle familial, puis quelques ventes innatendues en provenance du net, et ensuite le bouche à oreille. Ce mois-ci ma profession oblige, je vais m'inscrire à la maison des artistes pour leur dire voilà, j'ai un metier artistique en temps que webdesigner et je vends parfois une toile ou un pastel (ce qui ne se fait pas tout les jours) mais bon pour moi j'aurais un statut autre et ça me plaira de m'inscrire en temps qu'artiste à temps complet puisque c'est ma passion première. Pour ma part si je dessine et peind, je pense que c'est plus pour me faire plaisir que pour vendre, et vendre je pense que c'est une reconnaissance d'un travail rien de plus. Pour ceux qui aimaient mon sous-bois de la foret de Fontainebleau, je vous apprend qu'il vient d'etre commandé pour un anniversaire. Vous voyez, le temps peut etre long entre la finission d'une oeuvre et de sa vente. Il s'est écoulé 1 an 1 demi environ. Le bébé, comme dirait je ne sait qui, est parti, et c'est vrai que ça fait mal au coeur de s'en séparer. ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pat | Re :mon avis Il y a 19 ans |
Salut Hervé, Alors là, tu vois, quand tu nous dit que tu peins plus pour te faire plaisir que pour vendre, permet moi de douter. Tu passes ton temps à nous dire tout ce que tu vends, et même dans ce message...et souviens toi, il y a longtemps maintenant on s'était déjà frité parce que je trouvais que ton site était hyper commercial. et je n'ai pas changé d'avis... Bien cordialement tout de même. Patrick ----- Eyes a écrit ----- Pour ma part, Quand j'ai débuté dans le dessin, mon esprit était tourné vers la curiosité, la découverte, la lecture d'oeuvres, leur déchifrage, puis je me suis mis à l'oeuvre en prenant un simple crayon et quelques pastels en 96. Mon esprit n'était alors pas du tout commercial, je ne pensais pas du tout à vendre et aujourd'hui encore ce n'est pas une priorité pour moi de vendre quelque chose. Les toutes premieres vente on été faite dans le petit cercle familial, puis quelques ventes innatendues en provenance du net, et ensuite le bouche à oreille. Ce mois-ci ma profession oblige, je vais m'inscrire à la maison des artistes pour leur dire voilà, j'ai un metier artistique en temps que webdesigner et je vends parfois une toile ou un pastel (ce qui ne se fait pas tout les jours) mais bon pour moi j'aurais un statut autre et ça me plaira de m'inscrire en temps qu'artiste à temps complet puisque c'est ma passion première. Pour ma part si je dessine et peind, je pense que c'est plus pour me faire plaisir que pour vendre, et vendre je pense que c'est une reconnaissance d'un travail rien de plus. Pour ceux qui aimaient mon sous-bois de la foret de Fontainebleau, je vous apprend qu'il vient d'etre commandé pour un anniversaire. Vous voyez, le temps peut etre long entre la finission d'une oeuvre et de sa vente. Il s'est écoulé 1 an 1 demi environ. Le bébé, comme dirait je ne sait qui, est parti, et c'est vrai que ça fait mal au coeur de s'en séparer. ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
Eyes | Re :mon avis Il y a 19 ans |
Mon site est moins commercial qu'avant je trouve ----- pat a écrit ----- Salut Hervé, Alors là, tu vois, quand tu nous dit que tu peins plus pour te faire plaisir que pour vendre, permet moi de douter. Tu passes ton temps à nous dire tout ce que tu vends, et même dans ce message...et souviens toi, il y a longtemps maintenant on s'était déjà frité parce que je trouvais que ton site était hyper commercial. et je n'ai pas changé d'avis... Bien cordialement tout de même. Patrick ----- Eyes a écrit ----- Pour ma part, Quand j'ai débuté dans le dessin, mon esprit était tourné vers la curiosité, la découverte, la lecture d'oeuvres, leur déchifrage, puis je me suis mis à l'oeuvre en prenant un simple crayon et quelques pastels en 96. Mon esprit n'était alors pas du tout commercial, je ne pensais pas du tout à vendre et aujourd'hui encore ce n'est pas une priorité pour moi de vendre quelque chose. Les toutes premieres vente on été faite dans le petit cercle familial, puis quelques ventes innatendues en provenance du net, et ensuite le bouche à oreille. Ce mois-ci ma profession oblige, je vais m'inscrire à la maison des artistes pour leur dire voilà, j'ai un metier artistique en temps que webdesigner et je vends parfois une toile ou un pastel (ce qui ne se fait pas tout les jours) mais bon pour moi j'aurais un statut autre et ça me plaira de m'inscrire en temps qu'artiste à temps complet puisque c'est ma passion première. Pour ma part si je dessine et peind, je pense que c'est plus pour me faire plaisir que pour vendre, et vendre je pense que c'est une reconnaissance d'un travail rien de plus. Pour ceux qui aimaient mon sous-bois de la foret de Fontainebleau, je vous apprend qu'il vient d'etre commandé pour un anniversaire. Vous voyez, le temps peut etre long entre la finission d'une oeuvre et de sa vente. Il s'est écoulé 1 an 1 demi environ. Le bébé, comme dirait je ne sait qui, est parti, et c'est vrai que ça fait mal au coeur de s'en séparer. ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pat | Re :mon avis Il y a 19 ans |
C'est vrai, je le reconnais... Cordialement Patrick ----- Eyes a écrit ----- Mon site est moins commercial qu'avant je trouve ----- pat a écrit ----- Salut Hervé, Alors là, tu vois, quand tu nous dit que tu peins plus pour te faire plaisir que pour vendre, permet moi de douter. Tu passes ton temps à nous dire tout ce que tu vends, et même dans ce message...et souviens toi, il y a longtemps maintenant on s'était déjà frité parce que je trouvais que ton site était hyper commercial. et je n'ai pas changé d'avis... Bien cordialement tout de même. Patrick ----- Eyes a écrit ----- Pour ma part, Quand j'ai débuté dans le dessin, mon esprit était tourné vers la curiosité, la découverte, la lecture d'oeuvres, leur déchifrage, puis je me suis mis à l'oeuvre en prenant un simple crayon et quelques pastels en 96. Mon esprit n'était alors pas du tout commercial, je ne pensais pas du tout à vendre et aujourd'hui encore ce n'est pas une priorité pour moi de vendre quelque chose. Les toutes premieres vente on été faite dans le petit cercle familial, puis quelques ventes innatendues en provenance du net, et ensuite le bouche à oreille. Ce mois-ci ma profession oblige, je vais m'inscrire à la maison des artistes pour leur dire voilà, j'ai un metier artistique en temps que webdesigner et je vends parfois une toile ou un pastel (ce qui ne se fait pas tout les jours) mais bon pour moi j'aurais un statut autre et ça me plaira de m'inscrire en temps qu'artiste à temps complet puisque c'est ma passion première. Pour ma part si je dessine et peind, je pense que c'est plus pour me faire plaisir que pour vendre, et vendre je pense que c'est une reconnaissance d'un travail rien de plus. Pour ceux qui aimaient mon sous-bois de la foret de Fontainebleau, je vous apprend qu'il vient d'etre commandé pour un anniversaire. Vous voyez, le temps peut etre long entre la finission d'une oeuvre et de sa vente. Il s'est écoulé 1 an 1 demi environ. Le bébé, comme dirait je ne sait qui, est parti, et c'est vrai que ça fait mal au coeur de s'en séparer. ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
Jiab | Quel débat intéressant! Il y a 19 ans |
Cela faisait longtemps que je ne prenais plus le temps de passer par ce forum... Discussion très intéressante. Si je puis me permettre : En fait je crois qu'il y a un malentendu... Sur ce forum se retrouvent des amateurs débutants (comme moi), des amateurs confirmés, de vrais artistes qui le font sur le temps de loisirs, des artistes qui essaient d'en vivre.... Nous n'avons donc pas tous les mêmes aspirations.. 1) La qualité technique de ce qui se vend... Que cherche-t-on?... Pour moi il évident que dans les nombreuses expos que j'ai pu fréquenter, y compris dans des galeries louées en été(il faut avoir les moyens!), j'ai vu beaucoup de très mauvais goût, avec des défauts ne relevant pas d'un choix mais de maladresse... à des prix exorbitant!!! Et c'est une des raisons pour les quelles j'ai cessé d'avoir des complexes sur mon travail de débutant artisan... Il me viendrait jamais à l'idée de vendre, parce que je n'en ai ni le besoin, ni la prétention (et pourtant j'estime avoir même débutant des qualités techniques parfois supérieures à ce que je vois...) Je crois en effet comme Pat que la profusion de ces expos d'amateurs nuisent à la formation du goût du grand public... Le problème c'est que certains ne se disent même pas amateurs....Pour vouloir se prétendre artiste voulant vivre de son métier, il faudrait au moins maîtriser sa technique, connaître les grands courants de l'histoire de l'art... Afin de ne pas refaire ce qui s'est déjà fait... A ma grande surprise, j'ai découvert que même des "bons techniciens" ont une méconnaissance de l'histoire de l'Art... Car un tableau bien réalisé techniquement n'est pas forcément une oeuvre... 2) Un besoin de reconnaissance... Faut-il vendre pour progresser, pour savoir si nos productions ont une valeur? Je ne le crois pas! Quand je vois ce qui traîne au mur des gens qui m'entourent, on peut dire que certains sont prêts à mettre très chers dans une croûte... Le prix des croutes et des oeuvres vraies d'artistes sont souvent voisins... Les uns très conventionnels, sans aucune originalité, arrivent à vendre en flattant le public, d'autres plus originaux, vendront moins....Ce n'est donc pas le fait de vendre qui est un critère de la qualité artistique...Mais il est sûr que l'on a tous besoin de connaître la valeur artistique de ce que l'on fait... C'est pourquoi je pense qu'Internet permet de progresser. D'accord, on retrouve les mêmes croûtes, mais il y aussi des pépites... Sur ce site même!!! En montrant leurs productions, les amateurs veulent partager leurs doutes, apprendre, se donner confiance. Les compliments rassurent même s'il faut veiller à connaître les qualités artistiques de celui qui les prodiguent (ce qui relativisent) ... Seul défaut: il est dommage que peu osent conseiller franchement, dire là et là un défaut technique... Et peu critiquent le manque d'originalité. 3) Apprenons à partager une même passion... Sur ce site, on trouve de tout, et ce qui est encore mieux, rien n'est marchand... Alors continuons ainsi... Et pour ceux qui ont besoin de vivre de leur art: bon courage mais continuer à fréquenter les petits amateurs... Mais restons tous modestes: la plupart d'entre nous sommes de simples artisans... Artiste c'est autre chose... |
sofy | Re :Quel débat intéressant! Il y a 19 ans |
Bravo, tes propos sont justes. Moi je suis "professionnelle" c'est à dire que je n'ai pas d'autre ressource que mon travail "artistique" et c'est vrai qu'un boulanger qui ne vend pas son pain va mettre la clef sous la porte. Maintenant les petites mamies qui sont dans des associations et qui vendent à prix d'or une repro de carte postale,ça a tendance à me chauffer un peu. Mai enfin c'est juste mon avis |
maxou17 | Re :mon avis Il y a 19 ans |
----- Eyes a écrit ----- Pour ma part, Quand j'ai débuté dans le dessin, mon esprit était tourné vers la curiosité, la découverte, la lecture d'oeuvres, leur déchifrage, puis je me suis mis à l'oeuvre en prenant un simple crayon et quelques pastels en 96. Mon esprit n'était alors pas du tout commercial, je ne pensais pas du tout à vendre et aujourd'hui encore ce n'est pas une priorité pour moi de vendre quelque chose. Les toutes premieres vente on été faite dans le petit cercle familial, puis quelques ventes innatendues en provenance du net, et ensuite le bouche à oreille. Ce mois-ci ma profession oblige, je vais m'inscrire à la maison des artistes pour leur dire voilà, j'ai un metier artistique en temps que webdesigner et je vends parfois une toile ou un pastel (ce qui ne se fait pas tout les jours) mais bon pour moi j'aurais un statut autre et ça me plaira de m'inscrire en temps qu'artiste à temps complet puisque c'est ma passion première. Pour ma part si je dessine et peind, je pense que c'est plus pour me faire plaisir que pour vendre, et vendre je pense que c'est une reconnaissance d'un travail rien de plus. Pour ceux qui aimaient mon sous-bois de la foret de Fontainebleau, je vous apprend qu'il vient d'etre commandé pour un anniversaire. Vous voyez, le temps peut etre long entre la finission d'une oeuvre et de sa vente. Il s'est écoulé 1 an 1 demi environ. Le bébé, comme dirait je ne sait qui, est parti, et c'est vrai que ça fait mal au coeur de s'en séparer. bonjour trés joli tableau .pas mal rendu ,le matin le jour se levant, maxà+ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
maxou17 | Re :mon avis Il y a 19 ans |
----- maxou17 a écrit ----- ----- Eyes a écrit ----- Pour ma part, Quand j'ai débuté dans le dessin, mon esprit était tourné vers la curiosité, la découverte, la lecture d'oeuvres, leur déchifrage, puis je me suis mis à l'oeuvre en prenant un simple crayon et quelques pastels en 96. Mon esprit n'était alors pas du tout commercial, je ne pensais pas du tout à vendre et aujourd'hui encore ce n'est pas une priorité pour moi de vendre quelque chose. Les toutes premieres vente on été faite dans le petit cercle familial, puis quelques ventes innatendues en provenance du net, et ensuite le bouche à oreille. Ce mois-ci ma profession oblige, je vais m'inscrire à la maison des artistes pour leur dire voilà, j'ai un metier artistique en temps que webdesigner et je vends parfois une toile ou un pastel (ce qui ne se fait pas tout les jours) mais bon pour moi j'aurais un statut autre et ça me plaira de m'inscrire en temps qu'artiste à temps complet puisque c'est ma passion première. Pour ma part si je dessine et peind, je pense que c'est plus pour me faire plaisir que pour vendre, et vendre je pense que c'est une reconnaissance d'un travail rien de plus. Pour ceux qui aimaient mon sous-bois de la foret de Fontainebleau, je vous apprend qu'il vient d'etre commandé pour un anniversaire. Vous voyez, le temps peut etre long entre la finission d'une oeuvre et de sa vente. Il s'est écoulé 1 an 1 demi environ. Le bébé, comme dirait je ne sait qui, est parti, et c'est vrai que ça fait mal au coeur de s'en séparer. bonjour trés joli tableau .pas mal rendu ,le matin le jour se levant, maxà+eyes quel adresse pour ton site ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
troll | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
toi c'est différent tu a décidé de vivre de ça je crois que lorelei et pat parlait des amateurs qui veulent absolument vendre alors qu'il n'en n'ont pas le besoin au fait je ne sait pas si avait vu ma réponse icihttp://www.superart.com/voir.htm?http://www.superart.com/forum/Message.asp?MSG_ID=36189&FOR_ID=1 ----- deliresetcouleurs a écrit ----- Il faudrait m'éxpliquer dans ce cas comment vous mangez? moi je cherche a vendre en permanence, je donnerai bien (ce que je fais assez souvent quand meme) mais de l'argent il en faut .Alors si vous avez une solution miracle qui me permettrai de ne plus avoir besoin de gagner ma vie,je suis preneur.Mais en attendant cette utopique solution je continu a depenser mon energie a vendre mes realisations. a+ eric----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
troll | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
apparement le lien n'est pas le bon je te remet ma réponse ici "bonsoir deliresetcouleurs , de retour toi aussi sur le forum! je serai ravi de te rencontrer , je suis tout les jour chez moi à mon atelier, tu vient quand tu veut voila mon adresse email envois moi un mail je te donnerai mon adresse et mon téléphone marc.peltzer@wanadoo.fr amitiés à bientôt Marc" ----- troll a écrit ----- toi c'est différent tu a décidé de vivre de ça je crois que lorelei et pat parlait des amateurs qui veulent absolument vendre alors qu'il n'en n'ont pas le besoin au fait je ne sait pas si avait vu ma réponse icihttp://www.superart.com/voir.htm?http://www.superart.com/forum/Message.asp?MSG_ID=36189&FOR_ID=1 ----- deliresetcouleurs a écrit ----- Il faudrait m'éxpliquer dans ce cas comment vous mangez? moi je cherche a vendre en permanence, je donnerai bien (ce que je fais assez souvent quand meme) mais de l'argent il en faut .Alors si vous avez une solution miracle qui me permettrai de ne plus avoir besoin de gagner ma vie,je suis preneur.Mais en attendant cette utopique solution je continu a depenser mon energie a vendre mes realisations. a+ eric----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pefusho | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonjour, Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat. Pour le reste, je te trouve un peu désabusé, et personnellement, je trouve que tu uses un peu trop de clichés faciles (" dichotomie entre créateur et commercial ", " on se prend tous pour de grands artiste ", " créateur introverti et commercial extraverti ",…). La réalité n’est pas aussi simple que ça et ne peut se mettre dans des petites boîtes. Si tu permets je voudrais répondre à tes trois points : 1) création antinomique de la commercialisation : Heureusement que non. Je connais nombre de peintres professionnels qui assurent et assument leur promotion et leur commercialisation. Et heureusement pour eux, car les vrais galeristes deviennent de plus en plus rares, rentabilité oblige. On a plus souvent affaire à des loueurs de murs qu’à des gens qui acceptent de prendre les risques financiers et commerciaux de leurs choix artistiques. Certes, parmi les créateurs, certains son mieux armés que d’autres pour assumer ce rôle et se vendre, mais je crois que cette " fonction " et cette qualité doit aussi faire partie du bagage du créateur moderne. Je pense qu’elle faisait aussi partie des créateurs plus anciens….Donc personnellement je pense qu’on ne peut classer les classer les gens dans ces " petites boîtes ". Tout ça est lié et fait partie d’un tout…. 2) on est tous persuadés d’être de " grands artistes "…. Alors je suis l’exception qui confirme la règle. Je plaisante… Là, je ne te suis pas du tout….tout est affaire de lucidité. Moi, plus j’avance et plus je côtoie des vrais artistes et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production. Mais , plus j’ai envie de travailler pour avancer encore…Et je voudrais bien, mais je ne sais pas comment faire, que tous les barbouilleurs du Dimanche restent des barbouilleurs du Dimanche et ne se prennent pas pour des Léonard de Vinci ou des Claude Monet. Il suffit d’avoir des yeux et d’aller voir les Nymphéas pour rentrer chez soi et ….ranger ses pinceaux, ou au moins de se remettre en question. Et je ne parle même pas des chefs d’œuvre de Vermeer ou de Rembrandt. De la lucidité que diable….et tout ça n’est pas la faute des impressionnistes, mais de Jean-Claude….(encore lui…) 3) la réussite par le " bourrage de crâne " OK, je te rejoins assez dans des domaines autres que la peinture (musique de variété, littérature). Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas dans la peinture. Sans trop réfléchir, je n’ai pas d’exemple de créations contemporaines hyper connues à la suite d’un battage médiatique. Conclusion : Là, je ne te suis pas. Ta classification " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " ne me satisfait pas du tout. Je pense sincèrement qu’on peut être un artiste et un créateur, travailler honnêtement et sincèrement et , sans renier ses valeurs, entrer dans un certain système pour tenter de vivre de sa production. C’est du moins ma philosophie. Heureusement que j’y crois, sinon, je crèverais….Encore une fois, je crois qu’il faut vraiment situer le débat. La vente pour moi ne se justifie que pour des " vrais " artistes. Des gens pour qui l’art est leur vie et leur moyen d’exister. Troll l’a parfaitement souligné. Et que tous ces amateurs marrons arrêtent de polluer le monde de l’art. cette situation devient d’ailleurs un tel problème que la maison des artistes, par son président Rémi Aron, a demandé aux instances fiscales d’assurer de plus en plus de contrôles dans tous ces salons où nombre de gens vendent sans rien déclarer à la maison des artiste, ni payer d’impôts sur ces revenus occultes. Voilà cher Pefusho ce que moi je pense. C’est aussi un long mail, mais c’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Et encore merci à Lorelei….. ----- pefusho a écrit ----- Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pefusho | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Salut Pat, Je reviens de la Bastille où j'ai arpenté les quelques 600 (six cent !) stands des exposants. La règle des 70/20/10. 70% d'oeuvres approximatives, 20% de belles choses et 10% de sublimes qui vous donnent l'envie de remiser définitivement vos pinceaux. Joel Garcia a tout compris lui, il ne peint pas, il ne vend pas, il organise les salons. Ceci étant posé en préambule, mon cher Pat, je souhaite te faire une remarque que je me suis abstenu de te faire, par correction, depuis un certain temps à la lecture de nombre de tes posts. Tu m'apparais (je dis bien "apparais" ) comme le donneur de leçons de service et l' asseneur patenté des jugements définitifs. Le genre qui n'est pas d'accord avec les autres quasiment par principe et qui lorsqu'il développe ses arguments dit pratiquement la même chose. En es tu conscient? "Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat." Je pourrai répondre à ton post sur le même ton badin: Je suis au moins d'accord avec toi sur un point :" et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production." Mais je ne souhaite pas t'accabler car dans le fond tu dois être un bon garçon. Cette petite mise au point indispensable ayant été faite, Sur le premier point : il y a bien antinomie entre les qualités de peintre (d'"artiste" en général) et celle de commercialisateur. Celà n'a rien d'un cliché ni d'un classement dans des petites boîtes.Tu peux connaître des peintres qui ont le talent de commercialiser mais j'en connais un plus grand nombre qui en sont incapables. Comme je l'ai dit dans mon post, tu dois juste connaître ceux qui invalident la règle. Un cercle privilégié, je présume. Sur le deuxiéme point : tu dis la même chose que moi. Bien sûr, lorsque on a un peu de sens critique, on relativise ses travaux, on sait qu'il existe mieux. Mais je ne parle pas des gens de bon sens d'exception. Je parle du plus grand nombre. Des 70% qui exposaient ce week end à la Bastille leurs barbouillis. La majorité des peintres amateurs, semi professionnels, professionnels se prend pour de grands artistes qui "doivent" vendre. D'où leur incompréhension et leur désarroi lorsqu'ils ne vendent pas. Sur le troisiéme point : tu es d'accord. Je préciserai simplement que la "promotion commerciale" picturale est moins apparente, moins tonitruante que dans d'autres domaines et peut pour celà passer inaperçue. En ce qui concerne la conclusion : tu ne me suis pas. Je pense que tu ne m'as pas bien lu. " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " Où as tu lu cette phrase, qui doit crever de faim, vivre dans l'opulence? Je dis simplement que l'on peut aimer peindre tranquillement, comme un loisir, un passe temps, et être parfaitement heureux sans chercher à vendre (. C'est là me semble t il la voie normale de l'amateur peignant pour son plaisir et sans prétention. Pourquoi "crever de faim") Je précise ensuite que si l'on veut passer à un second stade, la commercialisation, celle ci ne se fera pas seule et exigera que l'on s'en occupe sérieusement et quasi professionnelement et là, on s'éloigne du statut d'amateur, il faut le savoir et ne pas rêver.(Et rien n'est moins sûr que de vivre dans l'opulence) C'est tout et rien d'autre. Je souhaitais t'apporter ces quelques précisions, certes, longues et te faire part des remarque préléminaires qui me parraissaient nécessaires. Bien à toi. JJ ----- pat a écrit ----- Bonjour, Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat. Pour le reste, je te trouve un peu désabusé, et personnellement, je trouve que tu uses un peu trop de clichés faciles (" dichotomie entre créateur et commercial ", " on se prend tous pour de grands artiste ", " créateur introverti et commercial extraverti ",…). La réalité n’est pas aussi simple que ça et ne peut se mettre dans des petites boîtes. Si tu permets je voudrais répondre à tes trois points : 1) création antinomique de la commercialisation : Heureusement que non. Je connais nombre de peintres professionnels qui assurent et assument leur promotion et leur commercialisation. Et heureusement pour eux, car les vrais galeristes deviennent de plus en plus rares, rentabilité oblige. On a plus souvent affaire à des loueurs de murs qu’à des gens qui acceptent de prendre les risques financiers et commerciaux de leurs choix artistiques. Certes, parmi les créateurs, certains son mieux armés que d’autres pour assumer ce rôle et se vendre, mais je crois que cette " fonction " et cette qualité doit aussi faire partie du bagage du créateur moderne. Je pense qu’elle faisait aussi partie des créateurs plus anciens….Donc personnellement je pense qu’on ne peut classer les classer les gens dans ces " petites boîtes ". Tout ça est lié et fait partie d’un tout…. 2) on est tous persuadés d’être de " grands artistes "…. Alors je suis l’exception qui confirme la règle. Je plaisante… Là, je ne te suis pas du tout….tout est affaire de lucidité. Moi, plus j’avance et plus je côtoie des vrais artistes et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production. Mais , plus j’ai envie de travailler pour avancer encore…Et je voudrais bien, mais je ne sais pas comment faire, que tous les barbouilleurs du Dimanche restent des barbouilleurs du Dimanche et ne se prennent pas pour des Léonard de Vinci ou des Claude Monet. Il suffit d’avoir des yeux et d’aller voir les Nymphéas pour rentrer chez soi et ….ranger ses pinceaux, ou au moins de se remettre en question. Et je ne parle même pas des chefs d’œuvre de Vermeer ou de Rembrandt. De la lucidité que diable….et tout ça n’est pas la faute des impressionnistes, mais de Jean-Claude….(encore lui…) 3) la réussite par le " bourrage de crâne " OK, je te rejoins assez dans des domaines autres que la peinture (musique de variété, littérature). Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas dans la peinture. Sans trop réfléchir, je n’ai pas d’exemple de créations contemporaines hyper connues à la suite d’un battage médiatique. Conclusion : Là, je ne te suis pas. Ta classification " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " ne me satisfait pas du tout. Je pense sincèrement qu’on peut être un artiste et un créateur, travailler honnêtement et sincèrement et , sans renier ses valeurs, entrer dans un certain système pour tenter de vivre de sa production. C’est du moins ma philosophie. Heureusement que j’y crois, sinon, je crèverais….Encore une fois, je crois qu’il faut vraiment situer le débat. La vente pour moi ne se justifie que pour des " vrais " artistes. Des gens pour qui l’art est leur vie et leur moyen d’exister. Troll l’a parfaitement souligné. Et que tous ces amateurs marrons arrêtent de polluer le monde de l’art. cette situation devient d’ailleurs un tel problème que la maison des artistes, par son président Rémi Aron, a demandé aux instances fiscales d’assurer de plus en plus de contrôles dans tous ces salons où nombre de gens vendent sans rien déclarer à la maison des artiste, ni payer d’impôts sur ces revenus occultes. Voilà cher Pefusho ce que moi je pense. C’est aussi un long mail, mais c’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Et encore merci à Lorelei….. ----- pefusho a écrit ----- Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Mon cher pefusho, "le donneur de leçon de service et l'asseneur patenté de jugements définitifs" n'a pas ce week-end arpenté les quelques 600 stands des exposants du marché de l'art contemporain de la Bastille, et pourtant j'étais à la Bastille hier. Justement parce que J.Garcia a bien compris comment raquetter de manière officielle les pauvres pseudo artistes qui n'ont qu'une envie, vendre et qui parce que bien souvent, ils ne sont pas professionnels ont les moyens de payer très cher la possibilité d'exposer. Je l'avais déjà dit dans un autre post, je ne cautionne pas ce genre de "marchés"....Je n'y ai d'ailleurs jamais déjà vu de sublime. Ceci dit, je trouve je ne suis effectivement absolument pas conscient de ne jamais être d'accord par principe avec les autres et de dire la même chose quand je développe mes arguments. Et je te prierai, poliment pour cette fois, de laisser au vestiaire le ton condescendant avec lequel tu m'abordes. Le "bon garçon", que, rassures-toi, tu n'as pas accablé, te dit bien des choses et n'en pense pas moins de toi. Je pense depuis pratiquement la création de ce forum avoir apporté ma pierre à son évolution. J'en attendrai autant de toi avant de poursuivre la discussion. Il est certain que face à certaines attitudes je ne suis pas toujours très tendre. Mais sache que je ne suis pas non plus tendre avec moi-même. Remarque également que, par politesse, je ne me suis jamais exprimé par rapport à ta production, disons "très diverse". Je sais, tu veux toucher à tout....ce qui, pour moi, n'est pas un signe de sincérité en peinture, désolé. Quant au cercle d'artistes que je connais, ils ne sont privilégiés que parce qu'ils sont de vrais professionnels et pas des rêveurs.....Tu connais peut être beaucoup de rêveurs. Mais je respecte aussi beaucoup les rêveurs.... Pour terminer heureusement, je suis content que tu sois d'accord avec moi. Si on veut rester amateur, restons le vraiment et peignons tranquilllement comme un loisir et si on veut passer professionnel, assumons le totalement avec tous ses avantages et ses inconvénients. Vois-tu mon cher Pefusho, je ne t'appréciais pas beaucoup au travers de tes diverses précédentes interventions, et aujourd'hui mon impression se confirme. Comme quoi, des ondes passent pas les tuyaux de l'internet....bonnes et mauvaises. La loi des 70/20/10........ Ceci dit sans vraiment d'animosité, juste un feeling.... Patrick ----- pefusho a écrit ----- Salut Pat, Je reviens de la Bastille où j'ai arpenté les quelques 600 (six cent !) stands des exposants. La règle des 70/20/10. 70% d'oeuvres approximatives, 20% de belles choses et 10% de sublimes qui vous donnent l'envie de remiser définitivement vos pinceaux. Joel Garcia a tout compris lui, il ne peint pas, il ne vend pas, il organise les salons. Ceci étant posé en préambule, mon cher Pat, je souhaite te faire une remarque que je me suis abstenu de te faire, par correction, depuis un certain temps à la lecture de nombre de tes posts. Tu m'apparais (je dis bien "apparais" ) comme le donneur de leçons de service et l' asseneur patenté des jugements définitifs. Le genre qui n'est pas d'accord avec les autres quasiment par principe et qui lorsqu'il développe ses arguments dit pratiquement la même chose. En es tu conscient? "Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat." Je pourrai répondre à ton post sur le même ton badin: Je suis au moins d'accord avec toi sur un point :" et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production." Mais je ne souhaite pas t'accabler car dans le fond tu dois être un bon garçon. Cette petite mise au point indispensable ayant été faite, Sur le premier point : il y a bien antinomie entre les qualités de peintre (d'"artiste" en général) et celle de commercialisateur. Celà n'a rien d'un cliché ni d'un classement dans des petites boîtes.Tu peux connaître des peintres qui ont le talent de commercialiser mais j'en connais un plus grand nombre qui en sont incapables. Comme je l'ai dit dans mon post, tu dois juste connaître ceux qui invalident la règle. Un cercle privilégié, je présume. Sur le deuxiéme point : tu dis la même chose que moi. Bien sûr, lorsque on a un peu de sens critique, on relativise ses travaux, on sait qu'il existe mieux. Mais je ne parle pas des gens de bon sens d'exception. Je parle du plus grand nombre. Des 70% qui exposaient ce week end à la Bastille leurs barbouillis. La majorité des peintres amateurs, semi professionnels, professionnels se prend pour de grands artistes qui "doivent" vendre. D'où leur incompréhension et leur désarroi lorsqu'ils ne vendent pas. Sur le troisiéme point : tu es d'accord. Je préciserai simplement que la "promotion commerciale" picturale est moins apparente, moins tonitruante que dans d'autres domaines et peut pour celà passer inaperçue. En ce qui concerne la conclusion : tu ne me suis pas. Je pense que tu ne m'as pas bien lu. " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " Où as tu lu cette phrase, qui doit crever de faim, vivre dans l'opulence? Je dis simplement que l'on peut aimer peindre tranquillement, comme un loisir, un passe temps, et être parfaitement heureux sans chercher à vendre (. C'est là me semble t il la voie normale de l'amateur peignant pour son plaisir et sans prétention. Pourquoi "crever de faim") Je précise ensuite que si l'on veut passer à un second stade, la commercialisation, celle ci ne se fera pas seule et exigera que l'on s'en occupe sérieusement et quasi professionnelement et là, on s'éloigne du statut d'amateur, il faut le savoir et ne pas rêver.(Et rien n'est moins sûr que de vivre dans l'opulence) C'est tout et rien d'autre. Je souhaitais t'apporter ces quelques précisions, certes, longues et te faire part des remarque préléminaires qui me parraissaient nécessaires. Bien à toi. JJ ----- pat a écrit ----- Bonjour, Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat. Pour le reste, je te trouve un peu désabusé, et personnellement, je trouve que tu uses un peu trop de clichés faciles (" dichotomie entre créateur et commercial ", " on se prend tous pour de grands artiste ", " créateur introverti et commercial extraverti ",…). La réalité n’est pas aussi simple que ça et ne peut se mettre dans des petites boîtes. Si tu permets je voudrais répondre à tes trois points : 1) création antinomique de la commercialisation : Heureusement que non. Je connais nombre de peintres professionnels qui assurent et assument leur promotion et leur commercialisation. Et heureusement pour eux, car les vrais galeristes deviennent de plus en plus rares, rentabilité oblige. On a plus souvent affaire à des loueurs de murs qu’à des gens qui acceptent de prendre les risques financiers et commerciaux de leurs choix artistiques. Certes, parmi les créateurs, certains son mieux armés que d’autres pour assumer ce rôle et se vendre, mais je crois que cette " fonction " et cette qualité doit aussi faire partie du bagage du créateur moderne. Je pense qu’elle faisait aussi partie des créateurs plus anciens….Donc personnellement je pense qu’on ne peut classer les classer les gens dans ces " petites boîtes ". Tout ça est lié et fait partie d’un tout…. 2) on est tous persuadés d’être de " grands artistes "…. Alors je suis l’exception qui confirme la règle. Je plaisante… Là, je ne te suis pas du tout….tout est affaire de lucidité. Moi, plus j’avance et plus je côtoie des vrais artistes et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production. Mais , plus j’ai envie de travailler pour avancer encore…Et je voudrais bien, mais je ne sais pas comment faire, que tous les barbouilleurs du Dimanche restent des barbouilleurs du Dimanche et ne se prennent pas pour des Léonard de Vinci ou des Claude Monet. Il suffit d’avoir des yeux et d’aller voir les Nymphéas pour rentrer chez soi et ….ranger ses pinceaux, ou au moins de se remettre en question. Et je ne parle même pas des chefs d’œuvre de Vermeer ou de Rembrandt. De la lucidité que diable….et tout ça n’est pas la faute des impressionnistes, mais de Jean-Claude….(encore lui…) 3) la réussite par le " bourrage de crâne " OK, je te rejoins assez dans des domaines autres que la peinture (musique de variété, littérature). Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas dans la peinture. Sans trop réfléchir, je n’ai pas d’exemple de créations contemporaines hyper connues à la suite d’un battage médiatique. Conclusion : Là, je ne te suis pas. Ta classification " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " ne me satisfait pas du tout. Je pense sincèrement qu’on peut être un artiste et un créateur, travailler honnêtement et sincèrement et , sans renier ses valeurs, entrer dans un certain système pour tenter de vivre de sa production. C’est du moins ma philosophie. Heureusement que j’y crois, sinon, je crèverais….Encore une fois, je crois qu’il faut vraiment situer le débat. La vente pour moi ne se justifie que pour des " vrais " artistes. Des gens pour qui l’art est leur vie et leur moyen d’exister. Troll l’a parfaitement souligné. Et que tous ces amateurs marrons arrêtent de polluer le monde de l’art. cette situation devient d’ailleurs un tel problème que la maison des artistes, par son président Rémi Aron, a demandé aux instances fiscales d’assurer de plus en plus de contrôles dans tous ces salons où nombre de gens vendent sans rien déclarer à la maison des artiste, ni payer d’impôts sur ces revenus occultes. Voilà cher Pefusho ce que moi je pense. C’est aussi un long mail, mais c’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Et encore merci à Lorelei….. ----- pefusho a écrit ----- Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pefusho | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Mon cher Pat, En ce qui me concerne, ta fatuité n'était qu'un présupposé, une hypothése, certes solidement étayée par ailleurs, mais vraisemblablement compliquée d'autre chose pas vraiment définie... Je te remercie donc, de nous avoir apporté quelques éclaircissements dans ton récent post. - En ce qui concerne le GMAC de la Bastille :"Je n'y ai d'ailleurs jamais déjà vu de sublime." Je suppose énoncé ainsi puisque j'avais dit y avoir vu parmi beaucoup de barbouillages 10% de sublime. Ta remarque est juste faite pour contredire mon jugement en laissant entendre que quelqu'un (toi par exemple) ayant un niveau élévé de jugement artistique ne se commettrait pas à trouver quoi que ce soit d'admirable dans cet expo mercantile. Blocage puéril de contradiction pure induisant un jugement navrant et erronné que l'on est seul à partager. - "Remarque également que, par politesse, je ne me suis jamais exprimé par rapport à ta production, disons "très diverse". Je sais, tu veux toucher à tout....ce qui, pour moi, n'est pas un signe de sincérité en peinture, désolé." Je suis fort ému que ta politesse naturelle t'ait empêché de me donner ton avis sur ma peinture et ne doutes pas que je ressente celà comme un manque cruel. Mais soyons sérieux : avoir une production diversifée serait "un manque de sincérité"? D'où sort cette intéressante hypothése? Pur souci d'être gratuitement désagréable induisant un jugement farfelu à la limite du désopilant. -"Vois-tu mon cher Pefusho, je ne t'appréciais pas beaucoup au travers de tes diverses précédentes interventions". Ah mais serait ce là le noeud de l'affaire? Un mystérieux sentiment d'animosité irrationnel faussant toute objectivité et conduisant à toute une série de dysfonctionnements logiques. Tu ne m'appréciais pas au travers de mes diverses précédentes interventions. Lesquelles et pourquoi? La chose me semble d'autant plus saugrenue (même si quelquefois les échanges peuvent être vifs sur ce site) que tu es bien la seule personne qui ne m'ait jamais fait ce genre de remarques. Tu es sûr que tu n'as pas un problème? Et juste pour te paraphraser "ceci dit sans vraiment d'animosité, juste un feeling." Pefusho ----- pat a écrit ----- Mon cher pefusho, "le donneur de leçon de service et l'asseneur patenté de jugements définitifs" n'a pas ce week-end arpenté les quelques 600 stands des exposants du marché de l'art contemporain de la Bastille, et pourtant j'étais à la Bastille hier. Justement parce que J.Garcia a bien compris comment raquetter de manière officielle les pauvres pseudo artistes qui n'ont qu'une envie, vendre et qui parce que bien souvent, ils ne sont pas professionnels ont les moyens de payer très cher la possibilité d'exposer. Je l'avais déjà dit dans un autre post, je ne cautionne pas ce genre de "marchés"....Je n'y ai d'ailleurs jamais déjà vu de sublime. Ceci dit, je trouve je ne suis effectivement absolument pas conscient de ne jamais être d'accord par principe avec les autres et de dire la même chose quand je développe mes arguments. Et je te prierai, poliment pour cette fois, de laisser au vestiaire le ton condescendant avec lequel tu m'abordes. Le "bon garçon", que, rassures-toi, tu n'as pas accablé, te dit bien des choses et n'en pense pas moins de toi. Je pense depuis pratiquement la création de ce forum avoir apporté ma pierre à son évolution. J'en attendrai autant de toi avant de poursuivre la discussion. Il est certain que face à certaines attitudes je ne suis pas toujours très tendre. Mais sache que je ne suis pas non plus tendre avec moi-même. Remarque également que, par politesse, je ne me suis jamais exprimé par rapport à ta production, disons "très diverse". Je sais, tu veux toucher à tout....ce qui, pour moi, n'est pas un signe de sincérité en peinture, désolé. Quant au cercle d'artistes que je connais, ils ne sont privilégiés que parce qu'ils sont de vrais professionnels et pas des rêveurs.....Tu connais peut être beaucoup de rêveurs. Mais je respecte aussi beaucoup les rêveurs.... Pour terminer heureusement, je suis content que tu sois d'accord avec moi. Si on veut rester amateur, restons le vraiment et peignons tranquilllement comme un loisir et si on veut passer professionnel, assumons le totalement avec tous ses avantages et ses inconvénients. Vois-tu mon cher Pefusho, je ne t'appréciais pas beaucoup au travers de tes diverses précédentes interventions, et aujourd'hui mon impression se confirme. Comme quoi, des ondes passent pas les tuyaux de l'internet....bonnes et mauvaises. La loi des 70/20/10........ Ceci dit sans vraiment d'animosité, juste un feeling.... Patrick ----- pefusho a écrit ----- Salut Pat, Je reviens de la Bastille où j'ai arpenté les quelques 600 (six cent !) stands des exposants. La règle des 70/20/10. 70% d'oeuvres approximatives, 20% de belles choses et 10% de sublimes qui vous donnent l'envie de remiser définitivement vos pinceaux. Joel Garcia a tout compris lui, il ne peint pas, il ne vend pas, il organise les salons. Ceci étant posé en préambule, mon cher Pat, je souhaite te faire une remarque que je me suis abstenu de te faire, par correction, depuis un certain temps à la lecture de nombre de tes posts. Tu m'apparais (je dis bien "apparais" ) comme le donneur de leçons de service et l' asseneur patenté des jugements définitifs. Le genre qui n'est pas d'accord avec les autres quasiment par principe et qui lorsqu'il développe ses arguments dit pratiquement la même chose. En es tu conscient? "Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat." Je pourrai répondre à ton post sur le même ton badin: Je suis au moins d'accord avec toi sur un point :" et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production." Mais je ne souhaite pas t'accabler car dans le fond tu dois être un bon garçon. Cette petite mise au point indispensable ayant été faite, Sur le premier point : il y a bien antinomie entre les qualités de peintre (d'"artiste" en général) et celle de commercialisateur. Celà n'a rien d'un cliché ni d'un classement dans des petites boîtes.Tu peux connaître des peintres qui ont le talent de commercialiser mais j'en connais un plus grand nombre qui en sont incapables. Comme je l'ai dit dans mon post, tu dois juste connaître ceux qui invalident la règle. Un cercle privilégié, je présume. Sur le deuxiéme point : tu dis la même chose que moi. Bien sûr, lorsque on a un peu de sens critique, on relativise ses travaux, on sait qu'il existe mieux. Mais je ne parle pas des gens de bon sens d'exception. Je parle du plus grand nombre. Des 70% qui exposaient ce week end à la Bastille leurs barbouillis. La majorité des peintres amateurs, semi professionnels, professionnels se prend pour de grands artistes qui "doivent" vendre. D'où leur incompréhension et leur désarroi lorsqu'ils ne vendent pas. Sur le troisiéme point : tu es d'accord. Je préciserai simplement que la "promotion commerciale" picturale est moins apparente, moins tonitruante que dans d'autres domaines et peut pour celà passer inaperçue. En ce qui concerne la conclusion : tu ne me suis pas. Je pense que tu ne m'as pas bien lu. " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " Où as tu lu cette phrase, qui doit crever de faim, vivre dans l'opulence? Je dis simplement que l'on peut aimer peindre tranquillement, comme un loisir, un passe temps, et être parfaitement heureux sans chercher à vendre (. C'est là me semble t il la voie normale de l'amateur peignant pour son plaisir et sans prétention. Pourquoi "crever de faim") Je précise ensuite que si l'on veut passer à un second stade, la commercialisation, celle ci ne se fera pas seule et exigera que l'on s'en occupe sérieusement et quasi professionnelement et là, on s'éloigne du statut d'amateur, il faut le savoir et ne pas rêver.(Et rien n'est moins sûr que de vivre dans l'opulence) C'est tout et rien d'autre. Je souhaitais t'apporter ces quelques précisions, certes, longues et te faire part des remarque préléminaires qui me parraissaient nécessaires. Bien à toi. JJ ----- pat a écrit ----- Bonjour, Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat. Pour le reste, je te trouve un peu désabusé, et personnellement, je trouve que tu uses un peu trop de clichés faciles (" dichotomie entre créateur et commercial ", " on se prend tous pour de grands artiste ", " créateur introverti et commercial extraverti ",…). La réalité n’est pas aussi simple que ça et ne peut se mettre dans des petites boîtes. Si tu permets je voudrais répondre à tes trois points : 1) création antinomique de la commercialisation : Heureusement que non. Je connais nombre de peintres professionnels qui assurent et assument leur promotion et leur commercialisation. Et heureusement pour eux, car les vrais galeristes deviennent de plus en plus rares, rentabilité oblige. On a plus souvent affaire à des loueurs de murs qu’à des gens qui acceptent de prendre les risques financiers et commerciaux de leurs choix artistiques. Certes, parmi les créateurs, certains son mieux armés que d’autres pour assumer ce rôle et se vendre, mais je crois que cette " fonction " et cette qualité doit aussi faire partie du bagage du créateur moderne. Je pense qu’elle faisait aussi partie des créateurs plus anciens….Donc personnellement je pense qu’on ne peut classer les classer les gens dans ces " petites boîtes ". Tout ça est lié et fait partie d’un tout…. 2) on est tous persuadés d’être de " grands artistes "…. Alors je suis l’exception qui confirme la règle. Je plaisante… Là, je ne te suis pas du tout….tout est affaire de lucidité. Moi, plus j’avance et plus je côtoie des vrais artistes et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production. Mais , plus j’ai envie de travailler pour avancer encore…Et je voudrais bien, mais je ne sais pas comment faire, que tous les barbouilleurs du Dimanche restent des barbouilleurs du Dimanche et ne se prennent pas pour des Léonard de Vinci ou des Claude Monet. Il suffit d’avoir des yeux et d’aller voir les Nymphéas pour rentrer chez soi et ….ranger ses pinceaux, ou au moins de se remettre en question. Et je ne parle même pas des chefs d’œuvre de Vermeer ou de Rembrandt. De la lucidité que diable….et tout ça n’est pas la faute des impressionnistes, mais de Jean-Claude….(encore lui…) 3) la réussite par le " bourrage de crâne " OK, je te rejoins assez dans des domaines autres que la peinture (musique de variété, littérature). Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas dans la peinture. Sans trop réfléchir, je n’ai pas d’exemple de créations contemporaines hyper connues à la suite d’un battage médiatique. Conclusion : Là, je ne te suis pas. Ta classification " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " ne me satisfait pas du tout. Je pense sincèrement qu’on peut être un artiste et un créateur, travailler honnêtement et sincèrement et , sans renier ses valeurs, entrer dans un certain système pour tenter de vivre de sa production. C’est du moins ma philosophie. Heureusement que j’y crois, sinon, je crèverais….Encore une fois, je crois qu’il faut vraiment situer le débat. La vente pour moi ne se justifie que pour des " vrais " artistes. Des gens pour qui l’art est leur vie et leur moyen d’exister. Troll l’a parfaitement souligné. Et que tous ces amateurs marrons arrêtent de polluer le monde de l’art. cette situation devient d’ailleurs un tel problème que la maison des artistes, par son président Rémi Aron, a demandé aux instances fiscales d’assurer de plus en plus de contrôles dans tous ces salons où nombre de gens vendent sans rien déclarer à la maison des artiste, ni payer d’impôts sur ces revenus occultes. Voilà cher Pefusho ce que moi je pense. C’est aussi un long mail, mais c’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Et encore merci à Lorelei….. ----- pefusho a écrit ----- Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pat | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Mon cher ami, je répondrai une dernière fois à ce message, juste pour te dire que je n'ai aucun problème, sauf de communication avec les personnes de ton espèce. Je ne rentrerai pas dans ce jeu de discussions acerbes et de joutes verbales qui sont bien loin de la peinture.. et la peinture est la seule chose qui m'intéresse, au moins sur ce forum. Je te renvoie simplement la question : n'aurais-tu pas toi aussi un problème ? car enfin, qui agresse l'autre et à un niveau ncore plus impertinent dans ce mail. "Fatuité (caractéristique du prétentieux et du sot pour ceux qui auraient la paresse de sortir le dictionnaire)", "blocage puéril de contradiction pure induisant un jugement navrant et erronné que l'on est seul à partager", "jugement farfelu à la limite du désoplilant", et je passe sur le " donneur de leçon de service" et autres qualificatifs dont tu m'as attribué. J'ai l'impression d'être devenu un gogol prétentieux et débile....!!!! Hé bien moi, mon cher, je pense que toi aussi tu as une très haute opinion de ta personne et que tu as du mal a supporter que quelqu'un puisse avoir des opinions divergentes des tiennes et dans un doamine où, excuse-moi, tu ne m'as pas convaincu (encore mon jugement erroné...). Mais comme je te le disais, tout cela tient plus de la conversation de salon et là, je suis sûr que tu es bien plus fort que moi. Et n'ai crainte, je ne te traiterai pas de "con" ou autre mots d'oiseau, ceci est un domaine réservé à qui tu sais..... Ce qui est sûr par contre, c'est que le sentiment d'animosité irrationnel que je possèdais envers toi devient un sentiment beaucoup plus rationnel. Mais l'irrationnel, apanage des artistes, est souvent expliqué par du rationnel. Sur ce j'arrêterai là cette charmante conversation qui doit emmerder prodigieusement nos amis du forum. A ne jamais te lire. Patrick ----- pefusho a écrit ----- Mon cher Pat, En ce qui me concerne, ta fatuité n'était qu'un présupposé, une hypothése, certes solidement étayée par ailleurs, mais vraisemblablement compliquée d'autre chose pas vraiment définie... Je te remercie donc, de nous avoir apporté quelques éclaircissements dans ton récent post. - En ce qui concerne le GMAC de la Bastille :"Je n'y ai d'ailleurs jamais déjà vu de sublime." Je suppose énoncé ainsi puisque j'avais dit y avoir vu parmi beaucoup de barbouillages 10% de sublime. Ta remarque est juste faite pour contredire mon jugement en laissant entendre que quelqu'un (toi par exemple) ayant un niveau élévé de jugement artistique ne se commettrait pas à trouver quoi que ce soit d'admirable dans cet expo mercantile. Blocage puéril de contradiction pure induisant un jugement navrant et erronné que l'on est seul à partager. - "Remarque également que, par politesse, je ne me suis jamais exprimé par rapport à ta production, disons "très diverse". Je sais, tu veux toucher à tout....ce qui, pour moi, n'est pas un signe de sincérité en peinture, désolé." Je suis fort ému que ta politesse naturelle t'ait empêché de me donner ton avis sur ma peinture et ne doutes pas que je ressente celà comme un manque cruel. Mais soyons sérieux : avoir une production diversifée serait "un manque de sincérité"? D'où sort cette intéressante hypothése? Pur souci d'être gratuitement désagréable induisant un jugement farfelu à la limite du désopilant. -"Vois-tu mon cher Pefusho, je ne t'appréciais pas beaucoup au travers de tes diverses précédentes interventions". Ah mais serait ce là le noeud de l'affaire? Un mystérieux sentiment d'animosité irrationnel faussant toute objectivité et conduisant à toute une série de dysfonctionnements logiques. Tu ne m'appréciais pas au travers de mes diverses précédentes interventions. Lesquelles et pourquoi? La chose me semble d'autant plus saugrenue (même si quelquefois les échanges peuvent être vifs sur ce site) que tu es bien la seule personne qui ne m'ait jamais fait ce genre de remarques. Tu es sûr que tu n'as pas un problème? Et juste pour te paraphraser "ceci dit sans vraiment d'animosité, juste un feeling." Pefusho ----- pat a écrit ----- Mon cher pefusho, "le donneur de leçon de service et l'asseneur patenté de jugements définitifs" n'a pas ce week-end arpenté les quelques 600 stands des exposants du marché de l'art contemporain de la Bastille, et pourtant j'étais à la Bastille hier. Justement parce que J.Garcia a bien compris comment raquetter de manière officielle les pauvres pseudo artistes qui n'ont qu'une envie, vendre et qui parce que bien souvent, ils ne sont pas professionnels ont les moyens de payer très cher la possibilité d'exposer. Je l'avais déjà dit dans un autre post, je ne cautionne pas ce genre de "marchés"....Je n'y ai d'ailleurs jamais déjà vu de sublime. Ceci dit, je trouve je ne suis effectivement absolument pas conscient de ne jamais être d'accord par principe avec les autres et de dire la même chose quand je développe mes arguments. Et je te prierai, poliment pour cette fois, de laisser au vestiaire le ton condescendant avec lequel tu m'abordes. Le "bon garçon", que, rassures-toi, tu n'as pas accablé, te dit bien des choses et n'en pense pas moins de toi. Je pense depuis pratiquement la création de ce forum avoir apporté ma pierre à son évolution. J'en attendrai autant de toi avant de poursuivre la discussion. Il est certain que face à certaines attitudes je ne suis pas toujours très tendre. Mais sache que je ne suis pas non plus tendre avec moi-même. Remarque également que, par politesse, je ne me suis jamais exprimé par rapport à ta production, disons "très diverse". Je sais, tu veux toucher à tout....ce qui, pour moi, n'est pas un signe de sincérité en peinture, désolé. Quant au cercle d'artistes que je connais, ils ne sont privilégiés que parce qu'ils sont de vrais professionnels et pas des rêveurs.....Tu connais peut être beaucoup de rêveurs. Mais je respecte aussi beaucoup les rêveurs.... Pour terminer heureusement, je suis content que tu sois d'accord avec moi. Si on veut rester amateur, restons le vraiment et peignons tranquilllement comme un loisir et si on veut passer professionnel, assumons le totalement avec tous ses avantages et ses inconvénients. Vois-tu mon cher Pefusho, je ne t'appréciais pas beaucoup au travers de tes diverses précédentes interventions, et aujourd'hui mon impression se confirme. Comme quoi, des ondes passent pas les tuyaux de l'internet....bonnes et mauvaises. La loi des 70/20/10........ Ceci dit sans vraiment d'animosité, juste un feeling.... Patrick ----- pefusho a écrit ----- Salut Pat, Je reviens de la Bastille où j'ai arpenté les quelques 600 (six cent !) stands des exposants. La règle des 70/20/10. 70% d'oeuvres approximatives, 20% de belles choses et 10% de sublimes qui vous donnent l'envie de remiser définitivement vos pinceaux. Joel Garcia a tout compris lui, il ne peint pas, il ne vend pas, il organise les salons. Ceci étant posé en préambule, mon cher Pat, je souhaite te faire une remarque que je me suis abstenu de te faire, par correction, depuis un certain temps à la lecture de nombre de tes posts. Tu m'apparais (je dis bien "apparais" ) comme le donneur de leçons de service et l' asseneur patenté des jugements définitifs. Le genre qui n'est pas d'accord avec les autres quasiment par principe et qui lorsqu'il développe ses arguments dit pratiquement la même chose. En es tu conscient? "Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat." Je pourrai répondre à ton post sur le même ton badin: Je suis au moins d'accord avec toi sur un point :" et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production." Mais je ne souhaite pas t'accabler car dans le fond tu dois être un bon garçon. Cette petite mise au point indispensable ayant été faite, Sur le premier point : il y a bien antinomie entre les qualités de peintre (d'"artiste" en général) et celle de commercialisateur. Celà n'a rien d'un cliché ni d'un classement dans des petites boîtes.Tu peux connaître des peintres qui ont le talent de commercialiser mais j'en connais un plus grand nombre qui en sont incapables. Comme je l'ai dit dans mon post, tu dois juste connaître ceux qui invalident la règle. Un cercle privilégié, je présume. Sur le deuxiéme point : tu dis la même chose que moi. Bien sûr, lorsque on a un peu de sens critique, on relativise ses travaux, on sait qu'il existe mieux. Mais je ne parle pas des gens de bon sens d'exception. Je parle du plus grand nombre. Des 70% qui exposaient ce week end à la Bastille leurs barbouillis. La majorité des peintres amateurs, semi professionnels, professionnels se prend pour de grands artistes qui "doivent" vendre. D'où leur incompréhension et leur désarroi lorsqu'ils ne vendent pas. Sur le troisiéme point : tu es d'accord. Je préciserai simplement que la "promotion commerciale" picturale est moins apparente, moins tonitruante que dans d'autres domaines et peut pour celà passer inaperçue. En ce qui concerne la conclusion : tu ne me suis pas. Je pense que tu ne m'as pas bien lu. " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " Où as tu lu cette phrase, qui doit crever de faim, vivre dans l'opulence? Je dis simplement que l'on peut aimer peindre tranquillement, comme un loisir, un passe temps, et être parfaitement heureux sans chercher à vendre (. C'est là me semble t il la voie normale de l'amateur peignant pour son plaisir et sans prétention. Pourquoi "crever de faim") Je précise ensuite que si l'on veut passer à un second stade, la commercialisation, celle ci ne se fera pas seule et exigera que l'on s'en occupe sérieusement et quasi professionnelement et là, on s'éloigne du statut d'amateur, il faut le savoir et ne pas rêver.(Et rien n'est moins sûr que de vivre dans l'opulence) C'est tout et rien d'autre. Je souhaitais t'apporter ces quelques précisions, certes, longues et te faire part des remarque préléminaires qui me parraissaient nécessaires. Bien à toi. JJ ----- pat a écrit ----- Bonjour, Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat. Pour le reste, je te trouve un peu désabusé, et personnellement, je trouve que tu uses un peu trop de clichés faciles (" dichotomie entre créateur et commercial ", " on se prend tous pour de grands artiste ", " créateur introverti et commercial extraverti ",…). La réalité n’est pas aussi simple que ça et ne peut se mettre dans des petites boîtes. Si tu permets je voudrais répondre à tes trois points : 1) création antinomique de la commercialisation : Heureusement que non. Je connais nombre de peintres professionnels qui assurent et assument leur promotion et leur commercialisation. Et heureusement pour eux, car les vrais galeristes deviennent de plus en plus rares, rentabilité oblige. On a plus souvent affaire à des loueurs de murs qu’à des gens qui acceptent de prendre les risques financiers et commerciaux de leurs choix artistiques. Certes, parmi les créateurs, certains son mieux armés que d’autres pour assumer ce rôle et se vendre, mais je crois que cette " fonction " et cette qualité doit aussi faire partie du bagage du créateur moderne. Je pense qu’elle faisait aussi partie des créateurs plus anciens….Donc personnellement je pense qu’on ne peut classer les classer les gens dans ces " petites boîtes ". Tout ça est lié et fait partie d’un tout…. 2) on est tous persuadés d’être de " grands artistes "…. Alors je suis l’exception qui confirme la règle. Je plaisante… Là, je ne te suis pas du tout….tout est affaire de lucidité. Moi, plus j’avance et plus je côtoie des vrais artistes et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production. Mais , plus j’ai envie de travailler pour avancer encore…Et je voudrais bien, mais je ne sais pas comment faire, que tous les barbouilleurs du Dimanche restent des barbouilleurs du Dimanche et ne se prennent pas pour des Léonard de Vinci ou des Claude Monet. Il suffit d’avoir des yeux et d’aller voir les Nymphéas pour rentrer chez soi et ….ranger ses pinceaux, ou au moins de se remettre en question. Et je ne parle même pas des chefs d’œuvre de Vermeer ou de Rembrandt. De la lucidité que diable….et tout ça n’est pas la faute des impressionnistes, mais de Jean-Claude….(encore lui…) 3) la réussite par le " bourrage de crâne " OK, je te rejoins assez dans des domaines autres que la peinture (musique de variété, littérature). Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas dans la peinture. Sans trop réfléchir, je n’ai pas d’exemple de créations contemporaines hyper connues à la suite d’un battage médiatique. Conclusion : Là, je ne te suis pas. Ta classification " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " ne me satisfait pas du tout. Je pense sincèrement qu’on peut être un artiste et un créateur, travailler honnêtement et sincèrement et , sans renier ses valeurs, entrer dans un certain système pour tenter de vivre de sa production. C’est du moins ma philosophie. Heureusement que j’y crois, sinon, je crèverais….Encore une fois, je crois qu’il faut vraiment situer le débat. La vente pour moi ne se justifie que pour des " vrais " artistes. Des gens pour qui l’art est leur vie et leur moyen d’exister. Troll l’a parfaitement souligné. Et que tous ces amateurs marrons arrêtent de polluer le monde de l’art. cette situation devient d’ailleurs un tel problème que la maison des artistes, par son président Rémi Aron, a demandé aux instances fiscales d’assurer de plus en plus de contrôles dans tous ces salons où nombre de gens vendent sans rien déclarer à la maison des artiste, ni payer d’impôts sur ces revenus occultes. Voilà cher Pefusho ce que moi je pense. C’est aussi un long mail, mais c’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Et encore merci à Lorelei….. ----- pefusho a écrit ----- Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
pefusho | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Mon cher Pat, Moi aussi j'en resterai là. Je viens, comme toi sur ce forum pour discuter peinture. Pour le reste ce que j'avais à te dire est dit. "A ne jamais te lire" Je concluerai : et réciproquement. Pefusho ----- pat a écrit ----- Mon cher ami, je répondrai une dernière fois à ce message, juste pour te dire que je n'ai aucun problème, sauf de communication avec les personnes de ton espèce. Je ne rentrerai pas dans ce jeu de discussions acerbes et de joutes verbales qui sont bien loin de la peinture.. et la peinture est la seule chose qui m'intéresse, au moins sur ce forum. Je te renvoie simplement la question : n'aurais-tu pas toi aussi un problème ? car enfin, qui agresse l'autre et à un niveau ncore plus impertinent dans ce mail. "Fatuité (caractéristique du prétentieux et du sot pour ceux qui auraient la paresse de sortir le dictionnaire)", "blocage puéril de contradiction pure induisant un jugement navrant et erronné que l'on est seul à partager", "jugement farfelu à la limite du désoplilant", et je passe sur le " donneur de leçon de service" et autres qualificatifs dont tu m'as attribué. J'ai l'impression d'être devenu un gogol prétentieux et débile....!!!! Hé bien moi, mon cher, je pense que toi aussi tu as une très haute opinion de ta personne et que tu as du mal a supporter que quelqu'un puisse avoir des opinions divergentes des tiennes et dans un doamine où, excuse-moi, tu ne m'as pas convaincu (encore mon jugement erroné...). Mais comme je te le disais, tout cela tient plus de la conversation de salon et là, je suis sûr que tu es bien plus fort que moi. Et n'ai crainte, je ne te traiterai pas de "con" ou autre mots d'oiseau, ceci est un domaine réservé à qui tu sais..... Ce qui est sûr par contre, c'est que le sentiment d'animosité irrationnel que je possèdais envers toi devient un sentiment beaucoup plus rationnel. Mais l'irrationnel, apanage des artistes, est souvent expliqué par du rationnel. Sur ce j'arrêterai là cette charmante conversation qui doit emmerder prodigieusement nos amis du forum. A ne jamais te lire. Patrick ----- pefusho a écrit ----- Mon cher Pat, En ce qui me concerne, ta fatuité n'était qu'un présupposé, une hypothése, certes solidement étayée par ailleurs, mais vraisemblablement compliquée d'autre chose pas vraiment définie... Je te remercie donc, de nous avoir apporté quelques éclaircissements dans ton récent post. - En ce qui concerne le GMAC de la Bastille :"Je n'y ai d'ailleurs jamais déjà vu de sublime." Je suppose énoncé ainsi puisque j'avais dit y avoir vu parmi beaucoup de barbouillages 10% de sublime. Ta remarque est juste faite pour contredire mon jugement en laissant entendre que quelqu'un (toi par exemple) ayant un niveau élévé de jugement artistique ne se commettrait pas à trouver quoi que ce soit d'admirable dans cet expo mercantile. Blocage puéril de contradiction pure induisant un jugement navrant et erronné que l'on est seul à partager. - "Remarque également que, par politesse, je ne me suis jamais exprimé par rapport à ta production, disons "très diverse". Je sais, tu veux toucher à tout....ce qui, pour moi, n'est pas un signe de sincérité en peinture, désolé." Je suis fort ému que ta politesse naturelle t'ait empêché de me donner ton avis sur ma peinture et ne doutes pas que je ressente celà comme un manque cruel. Mais soyons sérieux : avoir une production diversifée serait "un manque de sincérité"? D'où sort cette intéressante hypothése? Pur souci d'être gratuitement désagréable induisant un jugement farfelu à la limite du désopilant. -"Vois-tu mon cher Pefusho, je ne t'appréciais pas beaucoup au travers de tes diverses précédentes interventions". Ah mais serait ce là le noeud de l'affaire? Un mystérieux sentiment d'animosité irrationnel faussant toute objectivité et conduisant à toute une série de dysfonctionnements logiques. Tu ne m'appréciais pas au travers de mes diverses précédentes interventions. Lesquelles et pourquoi? La chose me semble d'autant plus saugrenue (même si quelquefois les échanges peuvent être vifs sur ce site) que tu es bien la seule personne qui ne m'ait jamais fait ce genre de remarques. Tu es sûr que tu n'as pas un problème? Et juste pour te paraphraser "ceci dit sans vraiment d'animosité, juste un feeling." Pefusho ----- pat a écrit ----- Mon cher pefusho, "le donneur de leçon de service et l'asseneur patenté de jugements définitifs" n'a pas ce week-end arpenté les quelques 600 stands des exposants du marché de l'art contemporain de la Bastille, et pourtant j'étais à la Bastille hier. Justement parce que J.Garcia a bien compris comment raquetter de manière officielle les pauvres pseudo artistes qui n'ont qu'une envie, vendre et qui parce que bien souvent, ils ne sont pas professionnels ont les moyens de payer très cher la possibilité d'exposer. Je l'avais déjà dit dans un autre post, je ne cautionne pas ce genre de "marchés"....Je n'y ai d'ailleurs jamais déjà vu de sublime. Ceci dit, je trouve je ne suis effectivement absolument pas conscient de ne jamais être d'accord par principe avec les autres et de dire la même chose quand je développe mes arguments. Et je te prierai, poliment pour cette fois, de laisser au vestiaire le ton condescendant avec lequel tu m'abordes. Le "bon garçon", que, rassures-toi, tu n'as pas accablé, te dit bien des choses et n'en pense pas moins de toi. Je pense depuis pratiquement la création de ce forum avoir apporté ma pierre à son évolution. J'en attendrai autant de toi avant de poursuivre la discussion. Il est certain que face à certaines attitudes je ne suis pas toujours très tendre. Mais sache que je ne suis pas non plus tendre avec moi-même. Remarque également que, par politesse, je ne me suis jamais exprimé par rapport à ta production, disons "très diverse". Je sais, tu veux toucher à tout....ce qui, pour moi, n'est pas un signe de sincérité en peinture, désolé. Quant au cercle d'artistes que je connais, ils ne sont privilégiés que parce qu'ils sont de vrais professionnels et pas des rêveurs.....Tu connais peut être beaucoup de rêveurs. Mais je respecte aussi beaucoup les rêveurs.... Pour terminer heureusement, je suis content que tu sois d'accord avec moi. Si on veut rester amateur, restons le vraiment et peignons tranquilllement comme un loisir et si on veut passer professionnel, assumons le totalement avec tous ses avantages et ses inconvénients. Vois-tu mon cher Pefusho, je ne t'appréciais pas beaucoup au travers de tes diverses précédentes interventions, et aujourd'hui mon impression se confirme. Comme quoi, des ondes passent pas les tuyaux de l'internet....bonnes et mauvaises. La loi des 70/20/10........ Ceci dit sans vraiment d'animosité, juste un feeling.... Patrick ----- pefusho a écrit ----- Salut Pat, Je reviens de la Bastille où j'ai arpenté les quelques 600 (six cent !) stands des exposants. La règle des 70/20/10. 70% d'oeuvres approximatives, 20% de belles choses et 10% de sublimes qui vous donnent l'envie de remiser définitivement vos pinceaux. Joel Garcia a tout compris lui, il ne peint pas, il ne vend pas, il organise les salons. Ceci étant posé en préambule, mon cher Pat, je souhaite te faire une remarque que je me suis abstenu de te faire, par correction, depuis un certain temps à la lecture de nombre de tes posts. Tu m'apparais (je dis bien "apparais" ) comme le donneur de leçons de service et l' asseneur patenté des jugements définitifs. Le genre qui n'est pas d'accord avec les autres quasiment par principe et qui lorsqu'il développe ses arguments dit pratiquement la même chose. En es tu conscient? "Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat." Je pourrai répondre à ton post sur le même ton badin: Je suis au moins d'accord avec toi sur un point :" et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production." Mais je ne souhaite pas t'accabler car dans le fond tu dois être un bon garçon. Cette petite mise au point indispensable ayant été faite, Sur le premier point : il y a bien antinomie entre les qualités de peintre (d'"artiste" en général) et celle de commercialisateur. Celà n'a rien d'un cliché ni d'un classement dans des petites boîtes.Tu peux connaître des peintres qui ont le talent de commercialiser mais j'en connais un plus grand nombre qui en sont incapables. Comme je l'ai dit dans mon post, tu dois juste connaître ceux qui invalident la règle. Un cercle privilégié, je présume. Sur le deuxiéme point : tu dis la même chose que moi. Bien sûr, lorsque on a un peu de sens critique, on relativise ses travaux, on sait qu'il existe mieux. Mais je ne parle pas des gens de bon sens d'exception. Je parle du plus grand nombre. Des 70% qui exposaient ce week end à la Bastille leurs barbouillis. La majorité des peintres amateurs, semi professionnels, professionnels se prend pour de grands artistes qui "doivent" vendre. D'où leur incompréhension et leur désarroi lorsqu'ils ne vendent pas. Sur le troisiéme point : tu es d'accord. Je préciserai simplement que la "promotion commerciale" picturale est moins apparente, moins tonitruante que dans d'autres domaines et peut pour celà passer inaperçue. En ce qui concerne la conclusion : tu ne me suis pas. Je pense que tu ne m'as pas bien lu. " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " Où as tu lu cette phrase, qui doit crever de faim, vivre dans l'opulence? Je dis simplement que l'on peut aimer peindre tranquillement, comme un loisir, un passe temps, et être parfaitement heureux sans chercher à vendre (. C'est là me semble t il la voie normale de l'amateur peignant pour son plaisir et sans prétention. Pourquoi "crever de faim") Je précise ensuite que si l'on veut passer à un second stade, la commercialisation, celle ci ne se fera pas seule et exigera que l'on s'en occupe sérieusement et quasi professionnelement et là, on s'éloigne du statut d'amateur, il faut le savoir et ne pas rêver.(Et rien n'est moins sûr que de vivre dans l'opulence) C'est tout et rien d'autre. Je souhaitais t'apporter ces quelques précisions, certes, longues et te faire part des remarque préléminaires qui me parraissaient nécessaires. Bien à toi. JJ ----- pat a écrit ----- Bonjour, Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat. Pour le reste, je te trouve un peu désabusé, et personnellement, je trouve que tu uses un peu trop de clichés faciles (" dichotomie entre créateur et commercial ", " on se prend tous pour de grands artiste ", " créateur introverti et commercial extraverti ",…). La réalité n’est pas aussi simple que ça et ne peut se mettre dans des petites boîtes. Si tu permets je voudrais répondre à tes trois points : 1) création antinomique de la commercialisation : Heureusement que non. Je connais nombre de peintres professionnels qui assurent et assument leur promotion et leur commercialisation. Et heureusement pour eux, car les vrais galeristes deviennent de plus en plus rares, rentabilité oblige. On a plus souvent affaire à des loueurs de murs qu’à des gens qui acceptent de prendre les risques financiers et commerciaux de leurs choix artistiques. Certes, parmi les créateurs, certains son mieux armés que d’autres pour assumer ce rôle et se vendre, mais je crois que cette " fonction " et cette qualité doit aussi faire partie du bagage du créateur moderne. Je pense qu’elle faisait aussi partie des créateurs plus anciens….Donc personnellement je pense qu’on ne peut classer les classer les gens dans ces " petites boîtes ". Tout ça est lié et fait partie d’un tout…. 2) on est tous persuadés d’être de " grands artistes "…. Alors je suis l’exception qui confirme la règle. Je plaisante… Là, je ne te suis pas du tout….tout est affaire de lucidité. Moi, plus j’avance et plus je côtoie des vrais artistes et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production. Mais , plus j’ai envie de travailler pour avancer encore…Et je voudrais bien, mais je ne sais pas comment faire, que tous les barbouilleurs du Dimanche restent des barbouilleurs du Dimanche et ne se prennent pas pour des Léonard de Vinci ou des Claude Monet. Il suffit d’avoir des yeux et d’aller voir les Nymphéas pour rentrer chez soi et ….ranger ses pinceaux, ou au moins de se remettre en question. Et je ne parle même pas des chefs d’œuvre de Vermeer ou de Rembrandt. De la lucidité que diable….et tout ça n’est pas la faute des impressionnistes, mais de Jean-Claude….(encore lui…) 3) la réussite par le " bourrage de crâne " OK, je te rejoins assez dans des domaines autres que la peinture (musique de variété, littérature). Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas dans la peinture. Sans trop réfléchir, je n’ai pas d’exemple de créations contemporaines hyper connues à la suite d’un battage médiatique. Conclusion : Là, je ne te suis pas. Ta classification " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " ne me satisfait pas du tout. Je pense sincèrement qu’on peut être un artiste et un créateur, travailler honnêtement et sincèrement et , sans renier ses valeurs, entrer dans un certain système pour tenter de vivre de sa production. C’est du moins ma philosophie. Heureusement que j’y crois, sinon, je crèverais….Encore une fois, je crois qu’il faut vraiment situer le débat. La vente pour moi ne se justifie que pour des " vrais " artistes. Des gens pour qui l’art est leur vie et leur moyen d’exister. Troll l’a parfaitement souligné. Et que tous ces amateurs marrons arrêtent de polluer le monde de l’art. cette situation devient d’ailleurs un tel problème que la maison des artistes, par son président Rémi Aron, a demandé aux instances fiscales d’assurer de plus en plus de contrôles dans tous ces salons où nombre de gens vendent sans rien déclarer à la maison des artiste, ni payer d’impôts sur ces revenus occultes. Voilà cher Pefusho ce que moi je pense. C’est aussi un long mail, mais c’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Et encore merci à Lorelei….. ----- pefusho a écrit ----- Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
patti | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
Bonjour JJ Je reviens après quelques semaines d'absence - et j'ai pris au hasard le 1er courrier - J'ai lu briévement votre dial entre Pat et toi... je prends le train en marche - donc... je n'interviendrai pas car il faudrait que je remonte tout depuis le début - ; pour moi, tu as une sacrée place ici - et peu importe ce que l'on peut t'écrire ... tu es un sacré artiste. Je pense que le forum n'a pas trop changé de style depuis mon départ - bises Patti |
Lila | Re :Ca dort ? Il y a 19 ans |
< Je me contentais de lire mais là, je ne peux m'empêcher de ré-intervenir ! question : qu'est-ce que l'art, comment le définis-tu ? Après tout ce que tu juges être une croûte peut très bien se révéler être, pour une autre personne, quelque chose qui la transporte et qu'elle a envie d'acquérir parce que ça remue au fond d'elle quelque chose qui chez toi reste mort. Est-ce qu'au nom de l'art et de ce que tu penses juste tu vas lui interdire de l'acheter ? Je te rappelle que du temps de Van Gogh, vivant, il passait pour un "barbouilleur", c'était le Jean-Claude de son temps ! Attention à ne pas devenir des ayatollahs. ----- pat a écrit ----- Bonjour, Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat. Pour le reste, je te trouve un peu désabusé, et personnellement, je trouve que tu uses un peu trop de clichés faciles (" dichotomie entre créateur et commercial ", " on se prend tous pour de grands artiste ", " créateur introverti et commercial extraverti ",…). La réalité n’est pas aussi simple que ça et ne peut se mettre dans des petites boîtes. Si tu permets je voudrais répondre à tes trois points : 1) création antinomique de la commercialisation : Heureusement que non. Je connais nombre de peintres professionnels qui assurent et assument leur promotion et leur commercialisation. Et heureusement pour eux, car les vrais galeristes deviennent de plus en plus rares, rentabilité oblige. On a plus souvent affaire à des loueurs de murs qu’à des gens qui acceptent de prendre les risques financiers et commerciaux de leurs choix artistiques. Certes, parmi les créateurs, certains son mieux armés que d’autres pour assumer ce rôle et se vendre, mais je crois que cette " fonction " et cette qualité doit aussi faire partie du bagage du créateur moderne. Je pense qu’elle faisait aussi partie des créateurs plus anciens….Donc personnellement je pense qu’on ne peut classer les classer les gens dans ces " petites boîtes ". Tout ça est lié et fait partie d’un tout…. 2) on est tous persuadés d’être de " grands artistes "…. Alors je suis l’exception qui confirme la règle. Je plaisante… Là, je ne te suis pas du tout….tout est affaire de lucidité. Moi, plus j’avance et plus je côtoie des vrais artistes et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production. Mais , plus j’ai envie de travailler pour avancer encore…Et je voudrais bien, mais je ne sais pas comment faire, que tous les barbouilleurs du Dimanche restent des barbouilleurs du Dimanche et ne se prennent pas pour des Léonard de Vinci ou des Claude Monet. Il suffit d’avoir des yeux et d’aller voir les Nymphéas pour rentrer chez soi et ….ranger ses pinceaux, ou au moins de se remettre en question. Et je ne parle même pas des chefs d’œuvre de Vermeer ou de Rembrandt. De la lucidité que diable….et tout ça n’est pas la faute des impressionnistes, mais de Jean-Claude….(encore lui…) 3) la réussite par le " bourrage de crâne " OK, je te rejoins assez dans des domaines autres que la peinture (musique de variété, littérature). Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas dans la peinture. Sans trop réfléchir, je n’ai pas d’exemple de créations contemporaines hyper connues à la suite d’un battage médiatique. Conclusion : Là, je ne te suis pas. Ta classification " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " ne me satisfait pas du tout. Je pense sincèrement qu’on peut être un artiste et un créateur, travailler honnêtement et sincèrement et , sans renier ses valeurs, entrer dans un certain système pour tenter de vivre de sa production. C’est du moins ma philosophie. Heureusement que j’y crois, sinon, je crèverais….Encore une fois, je crois qu’il faut vraiment situer le débat. La vente pour moi ne se justifie que pour des " vrais " artistes. Des gens pour qui l’art est leur vie et leur moyen d’exister. Troll l’a parfaitement souligné. Et que tous ces amateurs marrons arrêtent de polluer le monde de l’art. cette situation devient d’ailleurs un tel problème que la maison des artistes, par son président Rémi Aron, a demandé aux instances fiscales d’assurer de plus en plus de contrôles dans tous ces salons où nombre de gens vendent sans rien déclarer à la maison des artiste, ni payer d’impôts sur ces revenus occultes. Voilà cher Pefusho ce que moi je pense. C’est aussi un long mail, mais c’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Et encore merci à Lorelei….. ----- pefusho a écrit ----- Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
MBC | Re :Ca dort ? (pour Lorelei) Il y a 19 ans |
Une petite apparition pour se tenir au courant, bien que je n'ai pas lu tous les posts..... Mais en tous les cas, si les forumeurs (euses) dormaient, tu as au moins le mérite de les avoir réveillés !!!!! Je ne peux rien dire sur la vente des oeuvres, je ne suis pas assez calée pour ça, et si je maitrise à peu près une technique, je n'ai pas encore trouvé mon style, je ne le trouverai peut-être jamais, donc je me contente d'offrir ce qui est potable et le reste est stocké dans le cellier, ou décore les murs des WC. C'est un lieu où l'on passe du temps, autant le rendre accueillant. A défaut d'avoir du style, j'aggrémente au moins mes murs de jolies couleurs. pour ce qui est de la vente on verra plus tard, car peut-être bien que certains ne voudraient même pas de mes croûtes pour décorer leur lieu d'aisance !!!! A bientôt pour une autre réflexion ! ----- Lila a écrit ----- < Je me contentais de lire mais là, je ne peux m'empêcher de ré-intervenir ! question : qu'est-ce que l'art, comment le définis-tu ? Après tout ce que tu juges être une croûte peut très bien se révéler être, pour une autre personne, quelque chose qui la transporte et qu'elle a envie d'acquérir parce que ça remue au fond d'elle quelque chose qui chez toi reste mort. Est-ce qu'au nom de l'art et de ce que tu penses juste tu vas lui interdire de l'acheter ? Je te rappelle que du temps de Van Gogh, vivant, il passait pour un "barbouilleur", c'était le Jean-Claude de son temps ! Attention à ne pas devenir des ayatollahs. ----- pat a écrit ----- Bonjour, Je suis au moins d’accord avec toi sur un point : " merci à Lorelei pour cet intéressant débat. Pour le reste, je te trouve un peu désabusé, et personnellement, je trouve que tu uses un peu trop de clichés faciles (" dichotomie entre créateur et commercial ", " on se prend tous pour de grands artiste ", " créateur introverti et commercial extraverti ",…). La réalité n’est pas aussi simple que ça et ne peut se mettre dans des petites boîtes. Si tu permets je voudrais répondre à tes trois points : 1) création antinomique de la commercialisation : Heureusement que non. Je connais nombre de peintres professionnels qui assurent et assument leur promotion et leur commercialisation. Et heureusement pour eux, car les vrais galeristes deviennent de plus en plus rares, rentabilité oblige. On a plus souvent affaire à des loueurs de murs qu’à des gens qui acceptent de prendre les risques financiers et commerciaux de leurs choix artistiques. Certes, parmi les créateurs, certains son mieux armés que d’autres pour assumer ce rôle et se vendre, mais je crois que cette " fonction " et cette qualité doit aussi faire partie du bagage du créateur moderne. Je pense qu’elle faisait aussi partie des créateurs plus anciens….Donc personnellement je pense qu’on ne peut classer les classer les gens dans ces " petites boîtes ". Tout ça est lié et fait partie d’un tout…. 2) on est tous persuadés d’être de " grands artistes "…. Alors je suis l’exception qui confirme la règle. Je plaisante… Là, je ne te suis pas du tout….tout est affaire de lucidité. Moi, plus j’avance et plus je côtoie des vrais artistes et plus je me dis que je suis un nullard et moins j’ai envie de vendre ma production. Mais , plus j’ai envie de travailler pour avancer encore…Et je voudrais bien, mais je ne sais pas comment faire, que tous les barbouilleurs du Dimanche restent des barbouilleurs du Dimanche et ne se prennent pas pour des Léonard de Vinci ou des Claude Monet. Il suffit d’avoir des yeux et d’aller voir les Nymphéas pour rentrer chez soi et ….ranger ses pinceaux, ou au moins de se remettre en question. Et je ne parle même pas des chefs d’œuvre de Vermeer ou de Rembrandt. De la lucidité que diable….et tout ça n’est pas la faute des impressionnistes, mais de Jean-Claude….(encore lui…) 3) la réussite par le " bourrage de crâne " OK, je te rejoins assez dans des domaines autres que la peinture (musique de variété, littérature). Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas dans la peinture. Sans trop réfléchir, je n’ai pas d’exemple de créations contemporaines hyper connues à la suite d’un battage médiatique. Conclusion : Là, je ne te suis pas. Ta classification " soyez un artiste avec un grand A et crevez de faim dans l’ignorance ou soyez un commercial et vivez dans l’opulence " ne me satisfait pas du tout. Je pense sincèrement qu’on peut être un artiste et un créateur, travailler honnêtement et sincèrement et , sans renier ses valeurs, entrer dans un certain système pour tenter de vivre de sa production. C’est du moins ma philosophie. Heureusement que j’y crois, sinon, je crèverais….Encore une fois, je crois qu’il faut vraiment situer le débat. La vente pour moi ne se justifie que pour des " vrais " artistes. Des gens pour qui l’art est leur vie et leur moyen d’exister. Troll l’a parfaitement souligné. Et que tous ces amateurs marrons arrêtent de polluer le monde de l’art. cette situation devient d’ailleurs un tel problème que la maison des artistes, par son président Rémi Aron, a demandé aux instances fiscales d’assurer de plus en plus de contrôles dans tous ces salons où nombre de gens vendent sans rien déclarer à la maison des artiste, ni payer d’impôts sur ces revenus occultes. Voilà cher Pefusho ce que moi je pense. C’est aussi un long mail, mais c’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Et encore merci à Lorelei….. ----- pefusho a écrit ----- Salut à tous, Et merci pour Lorelei d’avoir amorcé cet intéressant débat. J’aimerai y participer en essayant d’y apporter une réponse en trois points. 1- La dichotomie qui existe entre créer et commercialiser. Beaucoup d’entre nous peignent et ne vendent pas, ou pas assez à leur gré. Mais la création est antinomique de la commercialisation. Et ceci dans tous les domaines artistiques. Le créateur (peintre, musicien, écrivain…) est plutôt un introverti qui travaille seul et à son rythme (peignant par exemple plusieurs tableaux en une semaine et rien en 6 mois). Le commercialisateur est plutôt un extraverti, allant au devant des autres, travaillant selon un planning et des objectifs précis. Les qualités de l’un sont les défauts de l’autre. Pourquoi croyez vous qu’il existe des galleristes, des agents littéraires et des impressari si les créateurs étaient capables spontanément de commercialiser leurs œuvres ? 2- On est tous sincèrement persuadés d’être de « grands artistes » Ce n’est pas de notre faute mais celle des impressionnistes. Avant eux l’excellence d’un tableau était essentiellement lié à sa qualité photographique. L’amateur qui regardait ces travaux comprenait immédiatement qu’il n’arriverait jamais à une telle maîtrise. Qu’il était nécessaire pour essayer de l’acquérir d’entreprendre de longues études, d’apprendre patiemment pendant de longues années dans l’atelier d’un maître. De quoi décourager le plus grand nombre. Après les impressionnistes et les divers courants qui en ont résulté ( pour avancer rapidement dans le temps et ne prendre que des exemples arbitraires : Miro, Dubuffet et l’art brut, Pollock aux EU…) chacun s’est dit « que sapristi des trucs pareils et qui se vendent un fric fou, moi aussi je peux le faire » Et chacun s’est senti capable de faire de grandes choses qui se vendront bien. Ajoutez à cela la valorisation du statut de peintre (qui n’étaient rien d’autres que des « traîne patins » et des quasi voyous dans l’esprit commun du siècle dernier), l’évolution des techniques (chacun peut s’acheter pour pas très cher du matériel qui aurait fait pâlir d’envie les artistes des siècles passées) la civilisation du temps libre…et nous sommes tous devenus peintres attendant la même reconnaissance pour nos travaux que celle accordée à des œuvres guère plus méritantes. 3- Et on arrive au 3eme point et à la grande règle : quand il y foultitude de talents , ou de savoir faire comparable, si vendre est la sélection suprême, la sélection par le « talent » n’est plus suffisante. Pour prendre un autre domaine que la peinture : la musique. Des milliers de chansons sont composés par des milliers d’auteurs. Pour combien de chansons à succès. Qu’est ce qui fait le succès d’une chanson ? Sa qualité musicale ? Ses paroles ? Non : le nombre de fois où elle passe à la radio ou à la TV, en un mot sa promotion. Pour prendre un autre domaine que la musique : la littérature. Des milliers de livres sont écrits chaque année. Qu’est ce qui fait un succés d’édition ? Lire plus haut. En peinture c’est exactement pareil. Bien sûr certains esprits forts me citeront dans un domaine ou un autre des réussites d’où la promotion commerciale a été absente. Le succés « du bouche à oreille » du vrai artiste laborieux et méritant. Ce sont des exemples vrais mais dont le caractère anecdotique ne sert qu’à valider la règle générale vraie dans 90 % des cas. En un mot et pour conclure ce long post, la peinture est pour vous un passe temps sympathique, un délassement agréable, un accomplissement : restez dans le premier cercle, celui des poètes et des créateurs. Peignez pour vous et peu importe le reste. Vous voulez vendre ? Alors entrez dans le deuxième cercle. Abandonnez votre innocence et votre ingénuité, analysez ce qui se vend, ou ça se vend, à quel prix et peignez çà, uniquement. Endossez votre costume de prospecteurs, partez en rendez vous, ne rechignez pas devant les rebuffades, les déconvenues, soyez blindés. Vendez vous, vantez vous, clignez de l’œil , tapez dans le dos, téléphonez, rappelez, ne vous laissez pas éconduire par la secrétaire, ayez un argumentaire béton. C’est ça ou rien. Il faut choisir. Le galleriste japonais qui de passage en France tombera sur une de nos toiles exposées dans la salle des fêtes de Scrougne la forêt, et ébahi devant notre art nous signera un contrat, n’est pas encore parti du japon. Il n’est même pas né. Voire, son géniteur éventuel n’a pas encore songé à procréer. Bien à vous JJ ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir chers forumeurs dormeurs ! Ca dort je trouve sur Sa en ce moment. Voilà...un truc m´agace depuis un bout de temps...fallait que ca sorte, c´est parti ! Je trouve navrant, déplorable, triste, désolant, le fait que beaucoup d´artistes (ou pseudo, ou aimeraientbien) perdent leur temps, leur énergie, à essayer de vendre plutôt qu´á créer et cela en dépi du bon sens. Regarder les pauvres "oeuvrettes" se battrent en duel sur X sites internet... C´est désolant !!! Avant d´apprendre à vendre ne serait-il pas plus important d´apprendre à peindre ? C´est pas parce que Jean-Claude sait appliquer la règle du gras sur maigre que cela l´autorise à se prendre pour un artiste ! Et à vouloir vendre en plus... Sacré Jean-Claude ! A vos avis. Amicalement P.S.: et me dites pas, "c´est bien, j´aime bien", ca marche pas sur ce coup là ! |
fmotte | Re :Ca dort ? (pour Lorelei) Il y a 19 ans |
Bonjour, L'orage est passé. J'ai un certain sentiment de tristesse d'assister à de telles joutes verbales. Non pas que je conteste le droit absolu de chacun de penser ce qu'il veut et de l'exprimer. Mais le forum créé une communauté, virutelle certes, mais communauté tout de même (ce qui ne signifie pas pensée unique). J'ai assisté à cet échange acerbe, de la manière où l'on assite à une grosse engueulade entre copains ou membres d'une famille, en baissant les yeux et le nez. En sentant bien que l'un n'avait pas tort et que l'autre avait sans doute raison. Aussi, pardonnez-moi si je me suis mêlé de choses qui ne me regardent pas. FMotte |
Lorelei | Re :Ca dort ? (pour Lorelei) Il y a 19 ans |
Bonsoir Fmotte, Ben faut pas être triste comme ca ! Moi, je rentre d´un long week-end et je remarque avec étonnement que mon post est toujours en tête de ligne, quel succès ! Je vais bientôt dépasser le score de Paintit ! Je pense que dans l´ensemble les échanges sur cette discussion ont été sacrément riches et divers, comme quoi, c´est bien un sujet qui turlupine pas mal de monde. On a même eu droit à un échange salé de vacheries bien emballées, et après ? Personne n´est obligé d´aimer tout le monde et vice versa. Si il avait des non-dits des 2 côtés, et bien, voilà, il n´y en a plus... Je voudrais cependant ajouter un petit grain de sel à cet joute verbale en essayant de ne pas prendre parti mais, quant même, il y a des limites. Si Pat est un donneur de lecons, alors je suis preneuse et je promets d´être une élève assidue ! Merci encore à tous les forumeurs (pas si dormeurs) qui se sont arrêtés un petit instant sur ce post. Amicalement à toute la clique de SA. |
Lila | Re :Ca dort ? (pour Lorelei) Il y a 19 ans |
C'est nous (enfin moi) qui te remercions, cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu débat portant sur l'art... et ce qui l'entoure. Je regrette juste que Pat n'est pas répondu à ma question de définition de l'art et que Titounou ne soit pas intervenu car d'après certains de ses posts, j'ai l'impression qu'il en a gros à dire... Maintenant que certains en profite pour se dire leurs 4 vérités... Etant donné qu'il n'y a pas sur ce site de fonction courriel privé, on ne va pas leur jeter la pierre. Pour ma part, je souhaite juste que cela ne se reproduise pas trop souvent. ;o) ----- Lorelei a écrit ----- Bonsoir Fmotte, Ben faut pas être triste comme ca ! Moi, je rentre d´un long week-end et je remarque avec étonnement que mon post est toujours en tête de ligne, quel succès ! Je vais bientôt dépasser le score de Paintit ! Je pense que dans l´ensemble les échanges sur cette discussion ont été sacrément riches et divers, comme quoi, c´est bien un sujet qui turlupine pas mal de monde. On a même eu droit à un échange salé de vacheries bien emballées, et après ? Personne n´est obligé d´aimer tout le monde et vice versa. Si il avait des non-dits des 2 côtés, et bien, voilà, il n´y en a plus... Je voudrais cependant ajouter un petit grain de sel à cet joute verbale en essayant de ne pas prendre parti mais, quant même, il y a des limites. Si Pat est un donneur de lecons, alors je suis preneuse et je promets d´être une élève assidue ! Merci encore à tous les forumeurs (pas si dormeurs) qui se sont arrêtés un petit instant sur ce post. Amicalement à toute la clique de SA. |