Forum Peinture à l'huile & acrylique: Brève présentation et dernière toile

Bonjour! bienvenue,

même en vignette, il y a un impact qui doit s'en trouver plus fort dans ton format de travail. Cela ne me laisse pas indifférente, et me fiche la trouille.
Cela questionne aussi sur ce que tu as voulu représenter. Pourquoi ce Christ n'a-t-il plus d'yeux? est-ce que tu me renvoies à mes questions.
L'association des expressions des yeux et de la bouche m'intrigue.
Tu travailles toujours en monochrome?

A+
Ev


----- Narcisse Steiner a écrit -----

Salut à tous.

Ca faisait un petit moment que je m'étais inscrit mais j'ai toujours eu la flemme de participer. Comme ça c'est dit.
Cherchant à m'améliorer et recueillir le max d'avis (allez y sans ménagement, je cherche ne pas ici ce qui finit par m'engoncer dans un carcan de complaisance sur d'autres forums), je vous propose ma dernière toile...
C'est la dernière-née d'une série tout juste débutée et qui m'apporte un plaisir jusque là resté rare, autant dans l'acte de peindre que dans le résultat.

Voici donc une huile sur toile, 80x100 (plus petit je suis à l'étroit étant donné ma méthode de travail)

Merci d'avance et à bientôt, si tout se passe bien.

Hello Narcisse,

C'est ce qui s'appelle une entrée fracassante ;-). On aime ou on n'aime pas, mais tes réalisations ont le mérite de ne jamais laisser indifférent.

Il semble effectivement que l'on soit à l'orée d'une troisième génération. Je me rappelle fort bien les premières déclinaisons du Portrait de Sylvia von Harden; puis il y a eu la série des "Dolls". Evolution qui s'enrichie au fur et à mesure du temps qui passe; je note quelques récurrences ; un cadrage serré; un éclairage violent que je suppose emprunté à Olivier de Sagazan; des teintes terreuses tout à fait appropriées au sujet. Un mètre carré, ou presque, la chose doit être fort impressionnante en vrai. La toile me fait penser, évidemment aux Pietas médiévale, mais également aux masques portés par les Aquilifer des légions romaines, ce qui peut sembler piquant compte tenu du sujet.

En revanche, je suis pas vraiment convaincu par le surlignement en rouge des glandes lacrymales : ça n'apporte pas grand chose, à mon humble avis.

Ravi de te lire ici (mais c'est pas malin d'avoir flanqué une trouille bleue à 2lyly :-)

Lily, difficile de répondre à ce genre de question; mais je vais essayer.
Je pense que je dois d'abord m'attarder sur la méthode de travail, pour ne pas dire la "technique". Je prépare le fond à l'acrylique, en ajoutant divers médiums et matières pour obtenir un grain unique (le but n'étant pas tant les effets de matière que le gommage de la trame de la toile), généralement sombre, sinon noir.
J'en prépare quelques une à l'avance, et quand l'envie de peindre me prend, je choisi celle qui me "parle" le plus.
je me plante devant la toile, ma palette dans une main, mon pinceau (un gros spalter premier prix). J'ai une vague idée, très vague: je suis depuis longtemps dans la représentation de visage, après, le reste, ça vient tout seul.
J'ai la naïveté de croire à une forme de peinture automatique; j'aurais beau utiliser les mêmes couleurs, le même format, le résultat différera selon l'humeur.
Trois bref coups de pinceau pour situer yeux, nez et bouche, puis ggand brossage énergie pour poser les volumes. C'est en ça que cette série diffère: je ne pense plus contours mais volumes. En une heure grand max, le plus gros est fait. J'attaque ensuite les détails, j'ajuste, je rajoute, j'enlève...
Travailler avec une palette de couleur limitée me permet de ne pas trop partir dans tout les sens et donne automatique une unité de ton (logique non?).

Voilà pourquoi je disais qu'il m'est difficile de répondre à tes question: ce sont des choix que la peinture "chaotique" m'impose, je ne fais que les accentuer. Ici, des yeux trop indiqués auraient sans doute desservi la "puissance" de l'ensemble.

Je n'ai en revanche pas l'impression de travailler en monochrome. Les nuances, subtiles, sont bel et bien là.
Par le passé, j'ai fait des choses très coloré, mais j'étais moins à l'aise, moins "laché".

1815, il est clair de Sagazan m'a profondément marqué, je pense que ma série débutante en est la "digestion". Pour le côté christique, encore une fois, c'est le hasard des volumes qui apparaissent et que je souligne. Si je lui ai piqué un truc, ce serait plutôt ses couleurs ;)
La physionomie m'a ensuite évoqué César, et suite à plusieurs commentaires allant dans ce sens, alors j'ai trouvé amusant de jouer sur l'ambiguité du portrait.
C'est sans doute ça qui t'inspire ce masque de gladiateur.

Pour ce qui est du rouge dans les yeux.. ça avait été exploité avec succès sur d'autres compos (je te montrerais en privé, politiquement correct exige :P) mais j'admets que c'était peut être pas indispensable.

Pendant que j'y suis, autre chose, selon la même technique, mais ce soir là j'étais plus posé. Ambiance plus fantasy, je sais que ça va faire sourire en coin mais j'assume, j'aime ça. C'est pas une réussite totale mais je m'en fiche.
Et puis hop, n'arrêtons pas là, voilà aussi "Nemesis".
Finalement, j'aurais présenté les trois de la nouvelle série dans l'ordre décroissant.

tiens tiens une vieille connaissance, devine qui je suis,

signé : une vieille connaissance

ps, j'ai tout dit ailleurs même que le 1815 m' a piqué mon saint suaire youps

----- Narcisse Steiner a écrit -----



Lily, difficile de répondre à ce genre de question; mais je vais essayer.
Je pense que je dois d'abord m'attarder sur la méthode de travail, pour ne pas dire la "technique". Je prépare le fond à l'acrylique, en ajoutant divers médiums et matières pour obtenir un grain unique (le but n'étant pas tant les effets de matière que le gommage de la trame de la toile), généralement sombre, sinon noir.
J'en prépare quelques une à l'avance, et quand l'envie de peindre me prend, je choisi celle qui me "parle" le plus.
je me plante devant la toile, ma palette dans une main, mon pinceau (un gros spalter premier prix). J'ai une vague idée, très vague: je suis depuis longtemps dans la représentation de visage, après, le reste, ça vient tout seul.
J'ai la naïveté de croire à une forme de peinture automatique; j'aurais beau utiliser les mêmes couleurs, le même format, le résultat différera selon l'humeur.
Trois bref coups de pinceau pour situer yeux, nez et bouche, puis ggand brossage énergie pour poser les volumes. C'est en ça que cette série diffère: je ne pense plus contours mais volumes. En une heure grand max, le plus gros est fait. J'attaque ensuite les détails, j'ajuste, je rajoute, j'enlève...
Travailler avec une palette de couleur limitée me permet de ne pas trop partir dans tout les sens et donne automatique une unité de ton (logique non?).

Voilà pourquoi je disais qu'il m'est difficile de répondre à tes question: ce sont des choix que la peinture "chaotique" m'impose, je ne fais que les accentuer. Ici, des yeux trop indiqués auraient sans doute desservi la "puissance" de l'ensemble.

Je n'ai en revanche pas l'impression de travailler en monochrome. Les nuances, subtiles, sont bel et bien là.
Par le passé, j'ai fait des choses très coloré, mais j'étais moins à l'aise, moins "laché".

1815, il est clair de Sagazan m'a profondément marqué, je pense que ma série débutante en est la "digestion". Pour le côté christique, encore une fois, c'est le hasard des volumes qui apparaissent et que je souligne. Si je lui ai piqué un truc, ce serait plutôt ses couleurs ;)
La physionomie m'a ensuite évoqué César, et suite à plusieurs commentaires allant dans ce sens, alors j'ai trouvé amusant de jouer sur l'ambiguité du portrait.
C'est sans doute ça qui t'inspire ce masque de gladiateur.

Pour ce qui est du rouge dans les yeux.. ça avait été exploité avec succès sur d'autres compos (je te montrerais en privé, politiquement correct exige :P) mais j'admets que c'était peut être pas indispensable.

Pendant que j'y suis, autre chose, selon la même technique, mais ce soir là j'étais plus posé. Ambiance plus fantasy, je sais que ça va faire sourire en coin mais j'assume, j'aime ça. C'est pas une réussite totale mais je m'en fiche.
Et puis hop, n'arrêtons pas là, voilà aussi "Nemesis".
Finalement, j'aurais présenté les trois de la nouvelle série dans l'ordre décroissant.

... Priez pour nous ! Le malin est désormais présent parmi nous :-)


ps : pour l'histoire du Saint Suaire, c'est une pure coïncidence ...
ps 2 : j'aime bien l'interprétation de Némèsis.

----- orphee a écrit -----

tiens tiens une vieille connaissance, devine qui je suis,

signé : une vieille connaissance

ps, j'ai tout dit ailleurs même que le 1815 m' a piqué mon saint suaire youps

----- Narcisse Steiner a écrit -----



Lily, difficile de répondre à ce genre de question; mais je vais essayer.
Je pense que je dois d'abord m'attarder sur la méthode de travail, pour ne pas dire la "technique". Je prépare le fond à l'acrylique, en ajoutant divers médiums et matières pour obtenir un grain unique (le but n'étant pas tant les effets de matière que le gommage de la trame de la toile), généralement sombre, sinon noir.
J'en prépare quelques une à l'avance, et quand l'envie de peindre me prend, je choisi celle qui me "parle" le plus.
je me plante devant la toile, ma palette dans une main, mon pinceau (un gros spalter premier prix). J'ai une vague idée, très vague: je suis depuis longtemps dans la représentation de visage, après, le reste, ça vient tout seul.
J'ai la naïveté de croire à une forme de peinture automatique; j'aurais beau utiliser les mêmes couleurs, le même format, le résultat différera selon l'humeur.
Trois bref coups de pinceau pour situer yeux, nez et bouche, puis ggand brossage énergie pour poser les volumes. C'est en ça que cette série diffère: je ne pense plus contours mais volumes. En une heure grand max, le plus gros est fait. J'attaque ensuite les détails, j'ajuste, je rajoute, j'enlève...
Travailler avec une palette de couleur limitée me permet de ne pas trop partir dans tout les sens et donne automatique une unité de ton (logique non?).

Voilà pourquoi je disais qu'il m'est difficile de répondre à tes question: ce sont des choix que la peinture "chaotique" m'impose, je ne fais que les accentuer. Ici, des yeux trop indiqués auraient sans doute desservi la "puissance" de l'ensemble.

Je n'ai en revanche pas l'impression de travailler en monochrome. Les nuances, subtiles, sont bel et bien là.
Par le passé, j'ai fait des choses très coloré, mais j'étais moins à l'aise, moins "laché".

1815, il est clair de Sagazan m'a profondément marqué, je pense que ma série débutante en est la "digestion". Pour le côté christique, encore une fois, c'est le hasard des volumes qui apparaissent et que je souligne. Si je lui ai piqué un truc, ce serait plutôt ses couleurs ;)
La physionomie m'a ensuite évoqué César, et suite à plusieurs commentaires allant dans ce sens, alors j'ai trouvé amusant de jouer sur l'ambiguité du portrait.
C'est sans doute ça qui t'inspire ce masque de gladiateur.

Pour ce qui est du rouge dans les yeux.. ça avait été exploité avec succès sur d'autres compos (je te montrerais en privé, politiquement correct exige :P) mais j'admets que c'était peut être pas indispensable.

Pendant que j'y suis, autre chose, selon la même technique, mais ce soir là j'étais plus posé. Ambiance plus fantasy, je sais que ça va faire sourire en coin mais j'assume, j'aime ça. C'est pas une réussite totale mais je m'en fiche.
Et puis hop, n'arrêtons pas là, voilà aussi "Nemesis".
Finalement, j'aurais présenté les trois de la nouvelle série dans l'ordre décroissant.

Tiens, le chat Orphée... :P