Forum Dessin, Pastel: Une autre composition

Une autre composition

Qui êtes vous ?
Devenir membre
Actions:
 Répondre Retour au forum Affichage arborescent  
noon78
Une autre composition
Il y a 17 ans
C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

1815
A Noon d'Autriche
Il y a 17 ans
Pfff, ils ne sont que 18.

C'était un message de 15 ( coupé en deux par une telle inhibition ;-)



----- noon78 a écrit -----

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

noon78
A louis d'or
Il y a 17 ans
Famille nombreuse, famille heureuse.

PS : ça ne m'était pas venu à l'esprit de les compter.

Pas d'autres commentaires ? (attention, j'ai encore 2 ou 3 études de ce genre dans mes tiroirs)

----- 1815 a écrit -----

Pfff, ils ne sont que 18.

C'était un message de 15 ( coupé en deux par une telle inhibition ;-)



----- noon78 a écrit -----

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

Lila
Re :Une autre composition
Il y a 17 ans
Oula, y a plein de symbole là et certainement des dont on ignore la signification.

Tu la vois où la reine-mère ? C'est quand même pas cette jeune femme aux mains qui distribuent des fleurs ? Je la verrais plutôt derrière le roi moi ;o)

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

Lila
Ah tiens, au fait j'ai trouvé
Il y a 17 ans
au sujet de l'influence de la photo sur la peinture. En fait cela a facilité la vie des peintres qui n'avait plus besoin d'avoir un modèle en chair et en os mais cela n'a changé en rien leurs sujet ou leur manière de peindre car la Révolution française les avait déjà privé des portraits de commande (because plus de nobles !).

Degas et Manet, entre autres, s'en sont servis.

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

1815
Ah tiens !
Il y a 17 ans
Je m'étais laissé dire qu'il n'y avait aucune intéraction entre les deux ;-)

ps : la noblesse a juridiquement disparu, mais pas socialement ( j'entends encore mon pépé breton, raconter s'être fait engueuler par un noble pour avoir piqué des pommes dans un verger, l'anecdote date de 1913 :-)

ps 1: la noblesse a disparue ! j'en suis fort aise ! La bourgeoisie l'a remplacée ( de ce point de vue, je ne dirai rien pour être descendant, côté Berrichon, d'accapareurs de biens nationaux, sorciers, entre autres ;-). C'est la branche Lorraine qui s'est fait cassée la gueule sur les champs de batailles ( on s'en fout, c'était des pauvres ).

ps2 : j'ai vraisembablement eu un ancêtre à Waterloo. Il s'appelait Joseph-Marie, je porte son nom. Gendarme après 1814. Donc, renvoyait les autres au combat...


L'instinct de conservation familiale o)), alias le Gueux joyeux sans postérité.


----- Lila a écrit -----

au sujet de l'influence de la photo sur la peinture. En fait cela a facilité la vie des peintres qui n'avait plus besoin d'avoir un modèle en chair et en os mais cela n'a changé en rien leurs sujet ou leur manière de peindre car la Révolution française les avait déjà privé des portraits de commande (because plus de nobles !).

Degas et Manet, entre autres, s'en sont servis.

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

Lila
Re :Ah tiens !
Il y a 17 ans
Chaque fois qu'arrive un nouveau medium il y a interaction mais, si je me souviens bien (et ça ce n'est pas certain ;o) tu disais que cela avait poussé les peintres a changé de style hors, l'impressionnisme étant déjà bien engagé (Fontainebleau ou Barbizon selon les commentateurs), et la couleur photo n'étant pas encore avenue, ils ont continué à peindre comme auparavant et, pour certains, se sont servis de clichés.

Philippe, le plus gros de la noblesse s'était exilée et, comme d'habitude, ceux qui n'avaient pas de moyens sont restés (et certainement beaucoup guillotinés), ce n'est pas ceux-là qui allaient faire des frais pour un tableau...

Bof, les bourgeois ne sont que de simples parvenus essayant d'imiter les aristos, ce qu'il faudrait savoir c'est si dans la transition, ils étaient suffisamment nombreux pour pouvoir faire vivre les peintres ?

----- 1815 a écrit -----

Je m'étais laissé dire qu'il n'y avait aucune intéraction entre les deux ;-)

ps : la noblesse a juridiquement disparu, mais pas socialement ( j'entends encore mon pépé breton, raconter s'être fait engueuler par un noble pour avoir piqué des pommes dans un verger, l'anecdote date de 1913 :-)

ps 1: la noblesse a disparue ! j'en suis fort aise ! La bourgeoisie l'a remplacée ( de ce point de vue, je ne dirai rien pour être descendant, côté Berrichon, d'accapareurs de biens nationaux, sorciers, entre autres ;-). C'est la branche Lorraine qui s'est fait cassée la gueule sur les champs de batailles ( on s'en fout, c'était des pauvres ).

ps2 : j'ai vraisembablement eu un ancêtre à Waterloo. Il s'appelait Joseph-Marie, je porte son nom. Gendarme après 1814. Donc, renvoyait les autres au combat...


L'instinct de conservation familiale o)), alias le Gueux joyeux sans postérité.


----- Lila a écrit -----

au sujet de l'influence de la photo sur la peinture. En fait cela a facilité la vie des peintres qui n'avait plus besoin d'avoir un modèle en chair et en os mais cela n'a changé en rien leurs sujet ou leur manière de peindre car la Révolution française les avait déjà privé des portraits de commande (because plus de nobles !).

Degas et Manet, entre autres, s'en sont servis.

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

1815
Lila
Il y a 17 ans
Ce sont là des sujets qui me passionnent. Je n'ai pas de réponse vraiment satisfaisante. Et dans tous les domaines que tu évoques : il y aurait des recherches à effectuer.

Il ne serait pas inutile de donner une épaisseur sociologique à l'histoire de l'art. L'esthètique n'est jamais une création ex nihilo.

En attendant, je te recommande chaudement la lecture de cet ouvrage collectif :

"Histoire des élites en France du XVIème au XXème siècle" (Guy Chaussinand-Nogaret, Jean-Marie Constant, Catherine Durandin, Arlette Jouhana ...)


----- Lila a écrit -----

Chaque fois qu'arrive un nouveau medium il y a interaction mais, si je me souviens bien (et ça ce n'est pas certain ;o) tu disais que cela avait poussé les peintres a changé de style hors, l'impressionnisme étant déjà bien engagé (Fontainebleau ou Barbizon selon les commentateurs), et la couleur photo n'étant pas encore avenue, ils ont continué à peindre comme auparavant et, pour certains, se sont servis de clichés.

Philippe, le plus gros de la noblesse s'était exilée et, comme d'habitude, ceux qui n'avaient pas de moyens sont restés (et certainement beaucoup guillotinés), ce n'est pas ceux-là qui allaient faire des frais pour un tableau...

Bof, les bourgeois ne sont que de simples parvenus essayant d'imiter les aristos, ce qu'il faudrait savoir c'est si dans la transition, ils étaient suffisamment nombreux pour pouvoir faire vivre les peintres ?

----- 1815 a écrit -----

Je m'étais laissé dire qu'il n'y avait aucune intéraction entre les deux ;-)

ps : la noblesse a juridiquement disparu, mais pas socialement ( j'entends encore mon pépé breton, raconter s'être fait engueuler par un noble pour avoir piqué des pommes dans un verger, l'anecdote date de 1913 :-)

ps 1: la noblesse a disparue ! j'en suis fort aise ! La bourgeoisie l'a remplacée ( de ce point de vue, je ne dirai rien pour être descendant, côté Berrichon, d'accapareurs de biens nationaux, sorciers, entre autres ;-). C'est la branche Lorraine qui s'est fait cassée la gueule sur les champs de batailles ( on s'en fout, c'était des pauvres ).

ps2 : j'ai vraisembablement eu un ancêtre à Waterloo. Il s'appelait Joseph-Marie, je porte son nom. Gendarme après 1814. Donc, renvoyait les autres au combat...


L'instinct de conservation familiale o)), alias le Gueux joyeux sans postérité.


----- Lila a écrit -----

au sujet de l'influence de la photo sur la peinture. En fait cela a facilité la vie des peintres qui n'avait plus besoin d'avoir un modèle en chair et en os mais cela n'a changé en rien leurs sujet ou leur manière de peindre car la Révolution française les avait déjà privé des portraits de commande (because plus de nobles !).

Degas et Manet, entre autres, s'en sont servis.

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

Lila
à Philippe
Il y a 17 ans
Si je commence à me plonger là-dedans, la peinture j'en ferais plus et je l'ai assez négligée comme cela ;o)

Mais, à l'occasion, quand je retrouve des trucs dans mes anciens bouquins, j'aime bien les partager.

------------------------------------------------------------------------------------------------

Tout est tellement passionnant que je me demande comment font certains pour s'ennuyer ou se prendre la tête... On a si peu de temps.

----- 1815 a écrit -----

Ce sont là des sujets qui me passionnent. Je n'ai pas de réponse vraiment satisfaisante. Et dans tous les domaines que tu évoques : il y aurait des recherches à effectuer.

Il ne serait pas inutile de donner une épaisseur sociologique à l'histoire de l'art. L'esthètique n'est jamais une création ex nihilo.

En attendant, je te recommande chaudement la lecture de cet ouvrage collectif :

"Histoire des élites en France du XVIème au XXème siècle" (Guy Chaussinand-Nogaret, Jean-Marie Constant, Catherine Durandin, Arlette Jouhana ...)


----- Lila a écrit -----

Chaque fois qu'arrive un nouveau medium il y a interaction mais, si je me souviens bien (et ça ce n'est pas certain ;o) tu disais que cela avait poussé les peintres a changé de style hors, l'impressionnisme étant déjà bien engagé (Fontainebleau ou Barbizon selon les commentateurs), et la couleur photo n'étant pas encore avenue, ils ont continué à peindre comme auparavant et, pour certains, se sont servis de clichés.

Philippe, le plus gros de la noblesse s'était exilée et, comme d'habitude, ceux qui n'avaient pas de moyens sont restés (et certainement beaucoup guillotinés), ce n'est pas ceux-là qui allaient faire des frais pour un tableau...

Bof, les bourgeois ne sont que de simples parvenus essayant d'imiter les aristos, ce qu'il faudrait savoir c'est si dans la transition, ils étaient suffisamment nombreux pour pouvoir faire vivre les peintres ?

----- 1815 a écrit -----

Je m'étais laissé dire qu'il n'y avait aucune intéraction entre les deux ;-)

ps : la noblesse a juridiquement disparu, mais pas socialement ( j'entends encore mon pépé breton, raconter s'être fait engueuler par un noble pour avoir piqué des pommes dans un verger, l'anecdote date de 1913 :-)

ps 1: la noblesse a disparue ! j'en suis fort aise ! La bourgeoisie l'a remplacée ( de ce point de vue, je ne dirai rien pour être descendant, côté Berrichon, d'accapareurs de biens nationaux, sorciers, entre autres ;-). C'est la branche Lorraine qui s'est fait cassée la gueule sur les champs de batailles ( on s'en fout, c'était des pauvres ).

ps2 : j'ai vraisembablement eu un ancêtre à Waterloo. Il s'appelait Joseph-Marie, je porte son nom. Gendarme après 1814. Donc, renvoyait les autres au combat...


L'instinct de conservation familiale o)), alias le Gueux joyeux sans postérité.


----- Lila a écrit -----

au sujet de l'influence de la photo sur la peinture. En fait cela a facilité la vie des peintres qui n'avait plus besoin d'avoir un modèle en chair et en os mais cela n'a changé en rien leurs sujet ou leur manière de peindre car la Révolution française les avait déjà privé des portraits de commande (because plus de nobles !).

Degas et Manet, entre autres, s'en sont servis.

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

noon78
Lila
Il y a 17 ans
Toi aussi tu lis en diagonale ??? ;-))))
La reine mère est pile sur l'axe de symétrie, en plein centre. Elle tient un globe terrestre.

Concernant ta remarque sur les modèles, il faut savoir que bon nombre de portrait étaient effectués non pas d'après modèle, mais d'après d'autres portraits, du vivant du modèle, ou même après sa mort. Tu vois, la photo n'a rien inventé.

----- Lila a écrit -----

au sujet de l'influence de la photo sur la peinture. En fait cela a facilité la vie des peintres qui n'avait plus besoin d'avoir un modèle en chair et en os mais cela n'a changé en rien leurs sujet ou leur manière de peindre car la Révolution française les avait déjà privé des portraits de commande (because plus de nobles !).

Degas et Manet, entre autres, s'en sont servis.

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

Lila
Re :Lila
Il y a 17 ans
Pfff moi je m'étais laissée emporter par les bras de part et d'autres, je l'avais même pas vue !

Modèles : Ce n'était pas vers la fin du Moyen âge ça ? Parce que si tu regardes Monet, Bonnard, etc. ils prennent en général leur femme ou maîtresse comme modèle.

La photo a quand même changé quelques petites choses : le cadrage, le flou, l'instantanéité dans la pose (Degas se demandant si un cheval au galop avait toujours un pied à terre ou se retrouvait un moment suspendu dans les airs), la possibilité d'arrêter le temps climatique...

Bref, plutôt que changement radical, on assiste à des glissements enrichissants d'une discipline dans l'autre. En tout cas, à l'époque, entre peintres, les conversations allaient bon train afin de savoir si l'on devait considérer la photo, nouvelle venue, comme un art.
On imagine bien les comparaisons entre les deux et la fureur de certains peintres ;o)

----- noon78 a écrit -----

Toi aussi tu lis en diagonale ??? ;-))))
La reine mère est pile sur l'axe de symétrie, en plein centre. Elle tient un globe terrestre.

Concernant ta remarque sur les modèles, il faut savoir que bon nombre de portrait étaient effectués non pas d'après modèle, mais d'après d'autres portraits, du vivant du modèle, ou même après sa mort. Tu vois, la photo n'a rien inventé.

----- Lila a écrit -----

au sujet de l'influence de la photo sur la peinture. En fait cela a facilité la vie des peintres qui n'avait plus besoin d'avoir un modèle en chair et en os mais cela n'a changé en rien leurs sujet ou leur manière de peindre car la Révolution française les avait déjà privé des portraits de commande (because plus de nobles !).

Degas et Manet, entre autres, s'en sont servis.

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)

noon78
Re :Lila
Il y a 17 ans
Modèles : Non, non, je l'ai encore lu dans un ouvrage sur la peinture du 17ème siècle.
D'ailleurs, cette pratique me semble assez logique, dans la mesure où il est quand même compliqué de mobiliser une personne un certain temps pour en faire son portrait, et ce qu'elle que soit l'époque.

Concernant la photo, je ne doute pas qu'elle a suscité et suscite encore de nombreux débats ;-)

----- Lila a écrit -----

Pfff moi je m'étais laissée emporter par les bras de part et d'autres, je l'avais même pas vue !

Modèles : Ce n'était pas vers la fin du Moyen âge ça ? Parce que si tu regardes Monet, Bonnard, etc. ils prennent en général leur femme ou maîtresse comme modèle.

La photo a quand même changé quelques petites choses : le cadrage, le flou, l'instantanéité dans la pose (Degas se demandant si un cheval au galop avait toujours un pied à terre ou se retrouvait un moment suspendu dans les airs), la possibilité d'arrêter le temps climatique...

Bref, plutôt que changement radical, on assiste à des glissements enrichissants d'une discipline dans l'autre. En tout cas, à l'époque, entre peintres, les conversations allaient bon train afin de savoir si l'on devait considérer la photo, nouvelle venue, comme un art.
On imagine bien les comparaisons entre les deux et la fureur de certains peintres ;o)

----- noon78 a écrit -----

Toi aussi tu lis en diagonale ??? ;-))))
La reine mère est pile sur l'axe de symétrie, en plein centre. Elle tient un globe terrestre.

Concernant ta remarque sur les modèles, il faut savoir que bon nombre de portrait étaient effectués non pas d'après modèle, mais d'après d'autres portraits, du vivant du modèle, ou même après sa mort. Tu vois, la photo n'a rien inventé.

----- Lila a écrit -----

au sujet de l'influence de la photo sur la peinture. En fait cela a facilité la vie des peintres qui n'avait plus besoin d'avoir un modèle en chair et en os mais cela n'a changé en rien leurs sujet ou leur manière de peindre car la Révolution française les avait déjà privé des portraits de commande (because plus de nobles !).

Degas et Manet, entre autres, s'en sont servis.

----- noon78 a écrit -----

C'est très amusant, comme exercice !

Je vous propose donc : La Famille de Louis XIV en 1670 représentée en Travestis mythologiques, de Jean Nocret.

Les personnages de gauche à droite: Henriette de France, le duc Philippe d'Orléans (Monsieur, frère du roi), sa fille Marie-Louise, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre, la reine mère Anne d'Autriche, dans le cadre les défunts enfants du roi, le roi Louis XIV, le dauphin Louis, la reine Marie-Therèse d'Espagne et Anne Marie Louise d'Orléans (la Grande Mademoiselle).


A- Organisation de l'espace : l’unité

1- La famille est répartie en deux groupes, autour de l’axe de symétrie central, axe sur lequel se trouve la mère de Louis XIV.

2- Chaque groupe est construit de façon symétrique par rapport à cet axe : l’homme se trouve au centre de chaque moitié du tableau, entouré de sa femme et de ses enfants.
Néanmoins, Louis XIV est juché sur une scène, exprimant ainsi sa supériorité de rang.

3- Les nombreux enfants du roi sont représentés à ses pieds. Le dauphin est celui le plus près de son père, et dans l’alignement de celui-ci, marquant ainsi la filiation naturelle et royale.

4- Chaque personnage est tourné plus ou moins vers le centre du tableau. Leurs bras et leurs jambes sont positionnés dans diverses diagonales pointant sur le centre du tableau. Seule la reine-mère a les bras à l’horizontal, établissant ainsi un lien entre les deux parties du tableau, donc ses deux fils.

5- Les regards sont presque tous tournés vers le spectateur, comme une vraie photo de famille.

B- Couleur, lumière, lignes : la variété

1- Aucun tête n’est située à la même hauteur que les autres. Ainsi, quand on balaye le tableau de gauche à droite, le regard monte et descend sinueusement.

2- Les couleurs dominantes employées sont le bleu et le rouge/orangé, qu’on retrouve alternativement :
De gauche à droite : Henriette de France en bleu, le duc Philippe d'Orléans en beige, sa fille Marie-Louise en bleu, sa femme Henriette-Anne d'Angleterre portant un drapé orange, la reine mère Anne d'Autriche en bleu, le roi Louis XIV en orangé, la reine Marie-Therèse d'Espagne en bleu.

3- De nombreux drapés présentent une forme similaire en cuvette

4- La lumière est assez diffuse, ne créant pas de forts contrastes. Néanmoins, le fond particulièrement sombre permet de faire ressortir nettement tous les personnages.

Voilà. Et cette fois, je ne propose pas de le dessiner (j'aime bien les défis, mais là quand même ...)


Liens commerciaux