La toile tendue sur châssis |
C'est le support le plus utilisé. En réalité pas parce que c'est le meilleur, mais sa légèreté, sa souplesse d'utilisation et d'accrochage l'on rendu incontournable. A l'origine, la peinture était réalisée sur murs, plafonds ou panneaux de bois. Puis vers le 16 ème siècle la toile prend le relai, car les surfaces peintes sont telles que les panneaux sont inutilisables. Il existe de nombreuses références de toile, différentes enductions. On peut les tendre soit même ou les acheter tendues.
La toile de lin, la plus utilisée, est disponible en plusieurs grains, fonction de la taille de la fibre. Plus la surface de la toile est grande, plus la toile doit être forte et tendue. On priviligiérera des châssis à clé pour les grandes surfaces. Le coton est plus économique, possède souvent un grain fin. On le réservera à de petits formats. Enfin, la toile synthétique, est économiquement idéale, mais comment savoir si elle résistera au temps ? C'est aussi la moins écologique.
Tension de la toile avec une pince à tendre.
La peinture sur verre |
La peinture à l'huile tient très bien sur le verre, il est donc possible de peindre sur verre. Cela permet des effets très intéressants en superposant plusieurs couches, voir plusieurs vitres. Attention, on aura intérêt à peindre par derrière, de manière à laisser le verre entre le spectateur et l'oeuvre. Ca revient à peindre dans une logique inversée, en posant les objets les plus proches avant le fond.
La peinture et son support |
La peinture au bout de quelques temps constitue une croûte rigide sur son support. C'est celui-ci qui la maintient, et il peut changer en fonction de l'hygrométrie, de la température, des événements qui surviennent au tableau. Xavier de Langlais insiste sur la supériorité du support rigide :
"L'admirable conservation de la pluspart des oeuvres de la période médiévale, toutes peintes sur panneaux, doit suffire à nous convaincre de la supériorité des supports rigides"
Néanmoins, il ne faut pas en refuser de peindre sur support souple. Est-ce la conservation séculaire de nos peintures qui nous importe ? Entre la peinture et le support, on place une couche de préparation, l'encollage, qui permet à la peinture de bien se fixer au support. Il existe de nombreuses recettes d'encolage, et leur usage dépend de ce que l'on veut obtenir. En règle général un encollage composé de deux couches acryliques est adapté à la peinture sur presque tous les supports.
La peinture sur bois |
La peinture sur bois comporte quelques avantages à la peinture sur toile. On peut espérer une meilleur conservation de la peinture ainsi réalisée. On peut aussi utiliser le bois comme fond, et se servir de sa matière. Certains panneaux sont peu chers. On évitera les bois résineux.
Par contre, le transport des panneaux de bois est souvent mal aisé, en raison du poids élevé qu'ils représentent.
Le MDF (Medium density fiber)
Ce bois présente l'avantage d'être économique et particulièrement lisse. Il permet de réaliser des oeuvres en employant des techniques anciennes, à base de glacis. Par contre, sans encollage il absorbe beaucoup et risque donc de provoquer des phénomè-nes de pulvérisation de la couleur. On pourra donc passer une couche de caparol dilué ou de gesso avant de peindre. Ne gondole pas.
Le contre-plaqué
Acheter du contreplaqué de bonne qualité et de forte section. Le contreplaqué à une facheuse tendance à gondoler, et ses fibres sont parfois génantes. On trouve aussi des chassis avec contreplaqué.
L'Isorel
On peindra sur la face texturée de l'isorel pour obtenir un grain prononcé, ou sur la face lisse pour un aspect très lisse. Boit beaucoup la peinture, et peut être enduit. Gondole fréquemment. Intéressant surtout par la texture qu'il propose sur son coté rugueux. On obtient un effet similaire avec de la toile de jute marouflée.
L'aggloméré
Ce support est utlisable sans difficulté, à part son poids souvent très élevé. Il ne gondole pas et se prête bien à la peinture, quoique très absorbant.