Il existe beaucoup de tubes de peinture disponibles dans le commerce. Quelles sont les couleurs dont nous avons besoin ? Ne pouvons nous pas les fabriquer ? Quel blanc, quel noir acheter ? Cette page tente de répondre à ces interrogations. Nous essayerons aussi d'indiquer quelles sont les couleurs les plus utilisées... |
|||
La théorie des couleurs nous dit que seules les trois couleurs primaires suffisent à produire toutes les nuances visibles. Alors pourquoi trouve t'on 120 couleurs dans la gamme Rembrandt de Talens? Et 132 dans la gamme Lefranc ? Serait-ce parce qu'il est plus facile d'employer un tube tout fait ou pour des considérations purement marketing ? Même si on ne peut pas tout obtenir à partir des couleurs primaires, il est sûr que nous n'avons pas besoin de toutes ces teintes. Vous pouvez aussi aller voir ici la gamme Pébéo. | |||
|
Le bleu cyan. C'est un bleu plutôt "ciel".
Le jaune citron.
Le magenta. En fait le rouge primaire est un rose. On peut aussi employer de la garance comme rouge primaire.
A partir des primaires, on peut (presque) tout obtenir selon les règles de la synthèse des couleurs.
Le blanc de titane est le plus stable et le plus couvrant.
A la rigueur on pourra employer le blanc d'argent mais il noircit. Le blanc de plomb, toxique ne se trouve plus.
Le noir est à employer avec parcimonie, car il ternit terriblement les couleurs qu'il rend sales.
Mais il est indispensable
que ce soit pur ou en mélange. On préférera le noir d'ivoire
plus stable et plus riche, en petit tube, bien entendu.
En règle générale préférez les couleurs transparentes. Elles ont un pouvoir colorant bien plus important. Elles permettent de réaliser des glacis. Et si on peut opacifier les couleurs transparentes par mélange, on ne peut jamais rendre transparente une couleur opaque. Cependant, avoir un blanc bien opaque - on dit aussi couvrant - est important.
N'hésitez pas à ouvrir un tube pour en connaître la couleur exacte et la transparence avant de l'acheter. Vous constaterez qu'une couleur transparente est difficile a évaluer.
On ajoutera un autre jaune au jaune primaire, par exemple un jaune d'or, (jaune que l'on qualifierait volontier de "orange") qui permet de réchauffer les tons. Un rouge vermillonné, ou une garance compléteront utilement le rouge primaire. Enfin, un bleu outremer, ou un bleu de prusse. Le bleu azural est aussi très beau. Le vert émeraude est une magnifique couleur, difficilement contournable.
Avec ces compléments on peut réussir des toiles aux couleurs infinies. On pourra aussi utilement se munir d'une terre de Sienne, et d'un ocre rouge.
jaune citron
|
magenta
|
bleu cyan
|
jaune d'or
|
rouge vermillon
|
bleu outremer
|
noir d'ivoire
|
blanc de titane
|
terre de Sienne
|
ocre rouge
|
vert émeraude
|
ocre jaune
|
bleu azural
|
|
Voilà 13 couleurs, qui suffisent souvent pour peindre à l'huile.
Et donc 100 tubes que nous n'avons pas réellement besoin d'acheter.
La différence entre les gammes en terme de prix et de qualité mérite que l'on si attarde un peu. Est-ce qu'on peut se contenter de couleurs étude ? La différence tient essentiellement à la finesse du broyage et à la densité de pigments, ainsi qu'à la transparence des couleurs. Le choix est fonction de ce que l'on veut réaliser, pas du niveau que l'on a atteint.
Plus une couleur est broyée finement et est transparente, meilleure est sa qualité. Elle est alors principalement utile pour les glacis où les travaux à l'ancienne. Par contre la siccativité de ces couleurs est souvent mauvaise, et il faut souvent incorporer un peu de siccatif dans le médium.
Si l'on veut faire de grandes surfaces sans transparences, avec des empatements ou des matières généreuses, il ne faut alors pas hésiter à investir dans des pots de 1/2 litre de peinture économique. On prendra des gros tubes économiques de 200 ml d'huile fine pour les couleurs primaires et les plus utilisées et quelques tubes d'extra fines en complément pour les glacis. On peut sans souci mélanger différents types de peinture, fine ou extra-fine, en restant si possible dans une marque.