Le nombre d'or. (prononcer phi) Un nom magique, qui fait rêver. De tout temps, l'artiste a cherché à produire l'équilibre entre la figure et son environnement. La recherche d'une harmonie absolue, de règles de composition permettant de produire une oeuvre équilibrée. Une formule permettant de bien composer, voilà qui vaut son pesant d'or ! La légende veut qu'une oeuvre respectant le nombre d'or soit parfaitement composée.
Quel est ce nombre ? 1.618
(V5+1):2= 1,61803399  (Racine carrée de 5 plus 1 divisé par 2)

Comment employer ce nombre ?

Il est facile d'utiliser ce nombre et d'appliquer cette théorie dans vos tableaux en utilisant son inverse, 0.618.

La méthode consiste à multiplier la hauteur du tableau et la largeur par 0.618. Cela commence donc par la mesure du format. Dans l'illustration de gauche j'ai réalisé une image de 300*200 points. On calcule la position des lignes en multipliant par 0.618. On obtient :300*0.618 = 185.4 .On effectue le tracé A à 185 points environ.

On recommence pour la hauteur et on obtient 123, le tracé B. Le cercle orange est centré selon le nombre d'or. Sa position est théoriquement harmonieuse, idéale.

Bien sûr il y a beaucoup d'autres points et constructions que l'on peut obtenir à partir de ce nombre.Par exemple j'aurai pu partir du bas pour compter mes 123 points et positionner le cercle plus haut.

Est-ce efficace ?

Prétendre qu'un tableau est bien composé car il est calculé selon un nombre particulier, fut-il d'or, semble un peu rapide et osé. Non, l'emploi du nombre d'or ne résoud pas notre problème.

La composition réussie cherche à obtenir une mise en valeur du sujet, une harmonie, une circulation du regard. On entend souvent parler de recherche d'équilibre. équilibre des masses, des couleurs, des lumières. Ce qui est sûr c'est qu'en employant ce nombre d'or on obtient des oeuvres se situant dans la tradition, et donc des formes auxquelles les spectateurs sont habitués.

Dans l'histoire de l'art, on observe des compositions variées dont de nombreuses formes classiques. On en retiendra certaines idées :

Ne pas centrer le sujet.

Un sujet centré pose des problèmes de justification du format alentour, et tend à être ennuyeux. Observez les portraits dans les musées, les photographies dans magazines. Le sujet n'est pas centré.

Ramener le regard en un point.

Par exemple, une composition triangulaire ramène le regard au sommet du triangle. Mais tous les éléments doivent y concourrir. Par exemple un regard vers l'extérieur tend à faire sortir le regard du spectateur.

Il n'est pas nécessaire de faire des calculs précis pour composer selon des formes géométriques. L'à peu près est de rigueur.

La composition triangulaire

Parmi les différents schémas de composition classiques, c'est l'un des plus plus employés et qui dure encore.Sa réalisation simple, et son efficacité sont certainement responsables de ce succès.

Ce schéma est souvent employé pour les portraits. On peut bien entendu varier la position du sommet du triangle, positionnée ici grossièrement par rapport au nombre d'or. On peut aussi l'utiliser pour les dessin utilisant une perspective à un point de fuite.