Souvent on n'y pense pas et ca marche pas bien, on s'énerve sans trop savoir
pourquoi. Mais si on est dans l'inconfort, dessiner est plus difficile, et le dessin est moins bon : pour bien dessiner, il faut pouvoir à la fois voir son dessin, mais aussi son sujet. On recherchera une position confortable qui permette l'observation.
Car
dessiner c'est d'abord voir.
On dessinera de préférence debout si l'on travaille sur chevalet afin d'être libre dans ses mouvements, mais aussi de pouvoir reculer. C'est la prise de recul qui permet d'avoir
une vue d'ensemble de son dessin et donc de s'auto-corriger. On se tient debout, le bras moitié tendu, et l'on tient son outil par le bout du manche. On dessine ainsi avec le bras et pas seulement avec le poignet
et la main ne graisse pas le support, n'abîme pas le dessin.
Ne vous placez pas trop près du sujet, car cela empêche de le voir en un seul regard.
En le voyant de façon morcelée, on se focalise sur des détails, un nez, une
bouche et on arrive à un dessin dysproportionné. Il faut pouvoir voir tout le sujet en un coup d'oeil, sinon votre dessin sera faux.
On doit voir l'ensemble puis après se concentrer sur des détails.
Ne soyez pas timides, dessinez sur un support de grande taille, type A2 ou A3 afin de pouvoir libérer le geste, et à moins d'être prédisposés au dessin de miniatures, vous verrez que c'est
beaucoup plus facile que de faire un bon dessin sur un petit papier.
Si on ne peut pas se mettre debout avec un chevalet, et qu'on a pas de table à
dessin, par exemple dehors, sur le motif on peut dessiner sur ses genoux, assis par terre, mais il faut alors se limiter à
de petits formats, faute de risquer des disproportions importantes. On inclinera
le carnet de croquis afin d'avoir plus de confort et de voir son dessin à
peu près partout de la même distance.
Pour préparer une aquarelle, dessiner sur une planchette de contre-plaqué 5mm un peu plus large que son support permet un confort accru
car on peut y poser la main, mais aussi plus tard son pot d'eau.