Forum Aquarelle, encre: Toits de mosquées

Toits de mosquées

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noon78
Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


louise
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
c'est vraiment superbe ! j'aime beaucoup. tu as très bien réussie la profondeur et les tons. C'est très impressionnant de te voir évoluer et progresser au fil du temps et des exercices. Quelle dimension ?----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


noon78
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Merci.

Ce qui me chargine, c'est que je progresse sur les réalisations d'après aquarelle. Mais dès que j'essaye de me lancer sur mes propres sujets, c'est catastrophique :-(((
Je n'arrive pas à passer le cap de l'interprétation à l'aquarelle (alors que curieusement, au dessin, ça me pose moins de problème).

Le format : 25*30


----- louise a écrit -----

c'est vraiment superbe ! j'aime beaucoup. tu as très bien réussie la profondeur et les tons. C'est très impressionnant de te voir évoluer et progresser au fil du temps et des exercices. Quelle dimension ?----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


louise
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Puisque la technique est là, il n'y a pas de raison que tu n'y parvienne pas sur tes propres motifs. Peut-être est-ce la peur qui te bloque ou peut-être te juge-tu trop sévèrement. Pas facile (et même pratiquement impossible) d'évaluer son propre travail. Vu ton acharnement, tu arrivera forcément à passer ce cap.----- noon78 a écrit -----

Merci.

Ce qui me chargine, c'est que je progresse sur les réalisations d'après aquarelle. Mais dès que j'essaye de me lancer sur mes propres sujets, c'est catastrophique :-(((
Je n'arrive pas à passer le cap de l'interprétation à l'aquarelle (alors que curieusement, au dessin, ça me pose moins de problème).

Le format : 25*30


----- louise a écrit -----

c'est vraiment superbe ! j'aime beaucoup. tu as très bien réussie la profondeur et les tons. C'est très impressionnant de te voir évoluer et progresser au fil du temps et des exercices. Quelle dimension ?----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


noon78
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Ce n'est pas la peur, ça je l'ai vaincu il y a un petit moment déjà.
Non, c'est vraiment que je ne sais pas comment m'y prendre pour :

- choisir les bonnes teintes
- quoi enlever, quoi garder, quoi transformer ?

Il faut arriver à raisonner en mode "peinture" et non en mode "dessin", et c'est radicalement différent, enfin c'est comme cela que je me l'explique.

C'est pour cela que je "triche" avec l'aquarelle en me rabattant sur des dessins aquarellés.

Mais j'aimerais bien, un jour, arriver à faire une "vraie" peinture" !

----- louise a écrit -----

Puisque la technique est là, il n'y a pas de raison que tu n'y parvienne pas sur tes propres motifs. Peut-être est-ce la peur qui te bloque ou peut-être te juge-tu trop sévèrement. Pas facile (et même pratiquement impossible) d'évaluer son propre travail. Vu ton acharnement, tu arrivera forcément à passer ce cap.----- noon78 a écrit -----

Merci.

Ce qui me chargine, c'est que je progresse sur les réalisations d'après aquarelle. Mais dès que j'essaye de me lancer sur mes propres sujets, c'est catastrophique :-(((
Je n'arrive pas à passer le cap de l'interprétation à l'aquarelle (alors que curieusement, au dessin, ça me pose moins de problème).

Le format : 25*30


----- louise a écrit -----

c'est vraiment superbe ! j'aime beaucoup. tu as très bien réussie la profondeur et les tons. C'est très impressionnant de te voir évoluer et progresser au fil du temps et des exercices. Quelle dimension ?----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


1815
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Salut Noon,

L'ambiance est sobre, la lumière au rendez-vous, la compo bien rythmée, quoique j'aurais préféré des minarets plus rectilignes.

Tes autres essais à vocation architecturale sont pas inintéressants non plus, mais c'est vrai, il manque souvent un petit quelque chose: il me semble que le détail prend trop le pas sur l'ensemble (ce n'est pas le cas ici). Mais on a déjà parlé.

Peut-être davantage raisonner en termes de masses géométriques et travailler en monochrome, en sorte de mieux évaluer les volumes. Enfin, je suis mal placé pour te conseiller.



noon78
Re :1815
Il y a 17 ans
1815 (excuse-moi, mais quel affreux pseudo), je réponds dans le texte.

----- 1815 a écrit -----

Salut Noon,

L'ambiance est sobre, la lumière au rendez-vous, la compo bien rythmée, quoique j'aurais préféré des minarets plus rectilignes.
*************
La compo n'est pas du tout de moi, merci quand même ;-)
Pfff ... pour les minarets, je me suis "appliquée" à ne pas faire des tracés rectilignes, pour que ce soit moins rigide (ce qui est plutôt dans mes habitudes). Faudrait savoir ;-) (je rigole hein !)


Tes autres essais à vocation architecturale sont pas inintéressants non plus, mais c'est vrai, il manque souvent un petit quelque chose: il me semble que le détail prend trop le pas sur l'ensemble (ce n'est pas le cas ici). Mais on a déjà parlé.
Peut-être davantage raisonner en termes de masses géométriques et travailler en monochrome, en sorte de mieux évaluer les volumes.
***************
Le monochrome, j'y viens de plus en plus, car pour les sujets que je choisis, la couleur ne me semble pas essentielle. Effectivement, ça aide pour ajuster les valeurs par rapport au volume et à l'éclairage.
Ceci dit, manifestement, je perçois et je dessine "contour et structure". Les masses, j'ai beaucoup de mal à les percevoir et donc à les retranscrire. Tu n'aurais pas quelques exemples bien choisis pour me guider ?


Enfin, je suis mal placé pour te conseiller.
************
M'enfin ?!

1815
Noon
Il y a 17 ans
Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.







noon78
Merci pour la leçon ;-)
Il y a 17 ans
Quand c'est expliqué ainsi, ça devient limpide. Je comprends mieux ce que tu appelles "masse". Je n'étais pas à la bonne échelle ...

Mais je suis bien incapable d'effectuer moi-même ce genre d'analyse sur n'importe quelle oeuvre graphique. Ce qui doit également expliquer que la composition me pose beaucoup de difficultés.

Peut-être est-ce juste une question d'habitude ?

Je me souviens d'une émission qui passait à la télé il y a quelques années : "Palettes". Une oeuvre d'art était analysée dans le détail, servant de prétexte à donner des indications sur la vie et l'oeuvre de l'artiste. J'aimais beaucoup, c'était si compréhensible !
Je trouve rarement ce genre d'explications dans les bouquins ...



----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.







1815
A la médusée
Il y a 17 ans
Chère Marie Antoinette,

Le père 1815 n'a point de leçon à donner, juste envie de partager cette passion qui nous anime tous ici.

Le problème avec les bouquins : c'est rédigé par des gens dont le métier n'est pas d'écrire et, en général, obligés de se soumettre à des impératifs d'ordre économiques (il faut être rentable, quitte à passer sous le boisseau l'esthétique).

"Palette" fait partie des rares émissions qui m'ont empêché longtemps de me débarasser de mon poste de télé.


Dis donc, je pense à un nouveau pseudo : ORTF 15, c'est pas mal, non? ;-)


----- noon78 a écrit -----

Quand c'est expliqué ainsi, ça devient limpide. Je comprends mieux ce que tu appelles "masse". Je n'étais pas à la bonne échelle ...

Mais je suis bien incapable d'effectuer moi-même ce genre d'analyse sur n'importe quelle oeuvre graphique. Ce qui doit également expliquer que la composition me pose beaucoup de difficultés.

Peut-être est-ce juste une question d'habitude ?

Je me souviens d'une émission qui passait à la télé il y a quelques années : "Palettes". Une oeuvre d'art était analysée dans le détail, servant de prétexte à donner des indications sur la vie et l'oeuvre de l'artiste. J'aimais beaucoup, c'était si compréhensible !
Je trouve rarement ce genre d'explications dans les bouquins ...



----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.







fran
Re :A l'ORTF
Il y a 17 ans
Ben dis donc ...il y avait longtemps ,-)
dis j'lai déjà vu qque part ce truc..
Non ??





----- 1815 a écrit -----

Chère Marie Antoinette,

Le père 1815 n'a point de leçon à donner, juste envie de partager cette passion qui nous anime tous ici.

ça c'est bien vrai


Le problème avec les bouquins : c'est rédigé par des gens dont le métier n'est pas d'écrire et, en général, obligés de se soumettre à des impératifs d'ordre économiques (il faut être rentable, quitte à passer sous le boisseau l'esthétique).

"Palette" fait partie des rares émissions qui m'ont empêché longtemps de me débarasser de mon poste de télé.


Dis donc, je pense à un nouveau pseudo : ORTF 15, c'est pas mal, non? ;-)


----- noon78 a écrit -----

Quand c'est expliqué ainsi, ça devient limpide. Je comprends mieux ce que tu appelles "masse". Je n'étais pas à la bonne échelle ...

Mais je suis bien incapable d'effectuer moi-même ce genre d'analyse sur n'importe quelle oeuvre graphique. Ce qui doit également expliquer que la composition me pose beaucoup de difficultés.

Peut-être est-ce juste une question d'habitude ?

Je me souviens d'une émission qui passait à la télé il y a quelques années : "Palettes". Une oeuvre d'art était analysée dans le détail, servant de prétexte à donner des indications sur la vie et l'oeuvre de l'artiste. J'aimais beaucoup, c'était si compréhensible !
Je trouve rarement ce genre d'explications dans les bouquins ...



----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.







noon78
Re :A la médusée
Il y a 17 ans
Leçon ? J'ai dis un gros mot ?

Toute explication à vocation pédagogique qui a permis à celui qui l'écoute de progresser est une leçon. Et il s'agit bien de partage.

Bon, je retourne à ma lecture du moment : Histoire de l'art de Grombich.
(et oui, je suis ignare en matière d'histoire en général et d'histoire de l'art en particulier, merci le système scolaire !)

La médusée qui rame ;-)

----- 1815 a écrit -----

Chère Marie Antoinette,

Le père 1815 n'a point de leçon à donner, juste envie de partager cette passion qui nous anime tous ici.

Le problème avec les bouquins : c'est rédigé par des gens dont le métier n'est pas d'écrire et, en général, obligés de se soumettre à des impératifs d'ordre économiques (il faut être rentable, quitte à passer sous le boisseau l'esthétique).

"Palette" fait partie des rares émissions qui m'ont empêché longtemps de me débarasser de mon poste de télé.


Dis donc, je pense à un nouveau pseudo : ORTF 15, c'est pas mal, non? ;-)


----- noon78 a écrit -----

Quand c'est expliqué ainsi, ça devient limpide. Je comprends mieux ce que tu appelles "masse". Je n'étais pas à la bonne échelle ...

Mais je suis bien incapable d'effectuer moi-même ce genre d'analyse sur n'importe quelle oeuvre graphique. Ce qui doit également expliquer que la composition me pose beaucoup de difficultés.

Peut-être est-ce juste une question d'habitude ?

Je me souviens d'une émission qui passait à la télé il y a quelques années : "Palettes". Une oeuvre d'art était analysée dans le détail, servant de prétexte à donner des indications sur la vie et l'oeuvre de l'artiste. J'aimais beaucoup, c'était si compréhensible !
Je trouve rarement ce genre d'explications dans les bouquins ...



----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.







1815
Si votre ramage se rapporte à votre plumage
Il y a 17 ans
Le système scolaire ? une cata, je le sais pour y bosser. Je te conseille Noon, la lecture de "l'histoire de l'art pour les nuls" ( aperçu chez Dame "(ô;ô)" ( à laquelle, je ne répondrai pas, na !) rédigé avec beaucoup d'humour et qui m'a beaucoup appris.

----- noon78 a écrit -----

Leçon ? J'ai dis un gros mot ?

Toute explication à vocation pédagogique qui a permis à celui qui l'écoute de progresser est une leçon. Et il s'agit bien de partage.

Bon, je retourne à ma lecture du moment : Histoire de l'art de Grombich.
(et oui, je suis ignare en matière d'histoire en général et d'histoire de l'art en particulier, merci le système scolaire !)

La médusée qui rame ;-)

----- 1815 a écrit -----

Chère Marie Antoinette,

Le père 1815 n'a point de leçon à donner, juste envie de partager cette passion qui nous anime tous ici.

Le problème avec les bouquins : c'est rédigé par des gens dont le métier n'est pas d'écrire et, en général, obligés de se soumettre à des impératifs d'ordre économiques (il faut être rentable, quitte à passer sous le boisseau l'esthétique).

"Palette" fait partie des rares émissions qui m'ont empêché longtemps de me débarasser de mon poste de télé.


Dis donc, je pense à un nouveau pseudo : ORTF 15, c'est pas mal, non? ;-)


----- noon78 a écrit -----

Quand c'est expliqué ainsi, ça devient limpide. Je comprends mieux ce que tu appelles "masse". Je n'étais pas à la bonne échelle ...

Mais je suis bien incapable d'effectuer moi-même ce genre d'analyse sur n'importe quelle oeuvre graphique. Ce qui doit également expliquer que la composition me pose beaucoup de difficultés.

Peut-être est-ce juste une question d'habitude ?

Je me souviens d'une émission qui passait à la télé il y a quelques années : "Palettes". Une oeuvre d'art était analysée dans le détail, servant de prétexte à donner des indications sur la vie et l'oeuvre de l'artiste. J'aimais beaucoup, c'était si compréhensible !
Je trouve rarement ce genre d'explications dans les bouquins ...



----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.







noon78
Re :Si votre ramage se rapporte à votre plumage
Il y a 17 ans
Ca tombe bien, c'est bientôt mon anniversaire.

----- 1815 a écrit -----

Le système scolaire ? une cata, je le sais pour y bosser. Je te conseille Noon, la lecture de "l'histoire de l'art pour les nuls" ( aperçu chez Dame "(ô;ô)" ( à laquelle, je ne répondrai pas, na !) rédigé avec beaucoup d'humour et qui m'a beaucoup appris.

----- noon78 a écrit -----

Leçon ? J'ai dis un gros mot ?

Toute explication à vocation pédagogique qui a permis à celui qui l'écoute de progresser est une leçon. Et il s'agit bien de partage.

Bon, je retourne à ma lecture du moment : Histoire de l'art de Grombich.
(et oui, je suis ignare en matière d'histoire en général et d'histoire de l'art en particulier, merci le système scolaire !)

La médusée qui rame ;-)

----- 1815 a écrit -----

Chère Marie Antoinette,

Le père 1815 n'a point de leçon à donner, juste envie de partager cette passion qui nous anime tous ici.

Le problème avec les bouquins : c'est rédigé par des gens dont le métier n'est pas d'écrire et, en général, obligés de se soumettre à des impératifs d'ordre économiques (il faut être rentable, quitte à passer sous le boisseau l'esthétique).

"Palette" fait partie des rares émissions qui m'ont empêché longtemps de me débarasser de mon poste de télé.


Dis donc, je pense à un nouveau pseudo : ORTF 15, c'est pas mal, non? ;-)


----- noon78 a écrit -----

Quand c'est expliqué ainsi, ça devient limpide. Je comprends mieux ce que tu appelles "masse". Je n'étais pas à la bonne échelle ...

Mais je suis bien incapable d'effectuer moi-même ce genre d'analyse sur n'importe quelle oeuvre graphique. Ce qui doit également expliquer que la composition me pose beaucoup de difficultés.

Peut-être est-ce juste une question d'habitude ?

Je me souviens d'une émission qui passait à la télé il y a quelques années : "Palettes". Une oeuvre d'art était analysée dans le détail, servant de prétexte à donner des indications sur la vie et l'oeuvre de l'artiste. J'aimais beaucoup, c'était si compréhensible !
Je trouve rarement ce genre d'explications dans les bouquins ...



----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.







alt
Revenir vers les fondamentaux
Il y a 17 ans
Finalement y'a que ça de vrai !
Merci le nombre !
@lt

----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.







alt
Noon et 1815
Il y a 17 ans
Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








1815
Re :Noon et 1815
Il y a 17 ans
Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








noon78
Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








1815
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








noon78
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux :

Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement.
Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven !

Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ...

Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique.
Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment.

Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins.

Noon, qui butine !

----- 1815 a écrit -----

M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








1815
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
C'est ce que je pensais, tu te disperses ... Mais Alt, est passée où ? J'aimerais bien avoir son opinion.


ps : trouvé sur google, après coup :

"Angelo di Cosimo di Mariano Tori ou Angelo Bronzino, le petit bronze (dit également Agnolo Tori). (1502-1563).

Il avait, a-t-il dit lui-même, la peau d'un moricaud. Il est né le 17 novembre 1503 à Monticelli, petit village aux portes de Florence.
Très jeune, il a été voué à la peinture. Il fait son apprentissage chez Jacopo Pontormo ave lequel il réalise une fresque (Pieta Avec Deux Anges) pour la chartreuse de Galluzo.

A partir de 1533 Il travaille, toujours avec Pontormo à Florence à la décoration de villas et de palais, notamment le palais Médicis.
En 1539, Florence prépare le mariage du Duc Cosme 1er de Médicis et Eléonore de Tolède. On commande à Bronzino quatre bas-reliefs de bronze, peints en trompe-l'oeil.
Cette oeuvre est d'une telle virtuosité que les époux sont immédiatement séduits et ils nomment Bronzino peintre officiel de la dynastie des Médicis.
En 1540 il devient peintre de la cour de Cosime 1er.

Il réalise les fresques de la chapelle d’Eléonore de Tolède au palais Vecchio dans un style maniériste très personnel.
La couleur est utilisée pour sa valeur propre ce qui intensifie l’expression plastique.
Les œuvres allégoriques qu’il réalise (Pygmalion et Galathée. 1529), sont de la facture maniériste appréciée par la cour.
Les visages déformés et les couleurs froides traduisent la tension intérieure des personnages tout en suscitant un peu d’ambiguïté.
Bronzino est surtout célèbre pour ses portraits dans lesquels il parvient à une très forte individualisation comme dans Cosme 1er en armure.
Il est célèbre, tout Florence le demande.

Sa pénétration psychologique, froide et rigoureuse, sensible et aiguë du modèle, alliée à une technique parfaite, vont nous donner les plus beaux portraits maniéristes qui soient.

L’expression des visages est d’une solennité conventionnelle comme si les personnages portaient un masque.
Les détails sont rendus avec une grande précision.
Bronzino est une des figures centrales de l’art florentin du XVIe siècle."



----- noon78 a écrit -----

Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux :

Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement.
Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven !

Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ...

Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique.
Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment.

Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins.

Noon, qui butine !

----- 1815 a écrit -----

M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








eddy
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
salut 1815
excusez-moi de m'introduire dans votre conversation! mais ne peut on pas interpréter ce tableau comme :une certaine ambiguïté dans le couple avant , une perversité dans l'homme en haut à droite (surtout le regard) et de la folie dans l'homme se situant au milieu à gauche (prise de tête)?
merci eddy















----- 1815 a écrit -----

C'est ce que je pensais, tu te disperses ... Mais Alt, est passée où ? J'aimerais bien avoir son opinion.


ps : trouvé sur google, après coup :

"Angelo di Cosimo di Mariano Tori ou Angelo Bronzino, le petit bronze (dit également Agnolo Tori). (1502-1563).

Il avait, a-t-il dit lui-même, la peau d'un moricaud. Il est né le 17 novembre 1503 à Monticelli, petit village aux portes de Florence.
Très jeune, il a été voué à la peinture. Il fait son apprentissage chez Jacopo Pontormo ave lequel il réalise une fresque (Pieta Avec Deux Anges) pour la chartreuse de Galluzo.

A partir de 1533 Il travaille, toujours avec Pontormo à Florence à la décoration de villas et de palais, notamment le palais Médicis.
En 1539, Florence prépare le mariage du Duc Cosme 1er de Médicis et Eléonore de Tolède. On commande à Bronzino quatre bas-reliefs de bronze, peints en trompe-l'oeil.
Cette oeuvre est d'une telle virtuosité que les époux sont immédiatement séduits et ils nomment Bronzino peintre officiel de la dynastie des Médicis.
En 1540 il devient peintre de la cour de Cosime 1er.

Il réalise les fresques de la chapelle d’Eléonore de Tolède au palais Vecchio dans un style maniériste très personnel.
La couleur est utilisée pour sa valeur propre ce qui intensifie l’expression plastique.
Les œuvres allégoriques qu’il réalise (Pygmalion et Galathée. 1529), sont de la facture maniériste appréciée par la cour.
Les visages déformés et les couleurs froides traduisent la tension intérieure des personnages tout en suscitant un peu d’ambiguïté.
Bronzino est surtout célèbre pour ses portraits dans lesquels il parvient à une très forte individualisation comme dans Cosme 1er en armure.
Il est célèbre, tout Florence le demande.

Sa pénétration psychologique, froide et rigoureuse, sensible et aiguë du modèle, alliée à une technique parfaite, vont nous donner les plus beaux portraits maniéristes qui soient.

L’expression des visages est d’une solennité conventionnelle comme si les personnages portaient un masque.
Les détails sont rendus avec une grande précision.
Bronzino est une des figures centrales de l’art florentin du XVIe siècle."



----- noon78 a écrit -----

Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux :

Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement.
Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven !

Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ...

Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique.
Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment.

Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins.

Noon, qui butine !

----- 1815 a écrit -----

M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








1815
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
Au contraire Eddy,

C'est vrai qu'il a beaucoup d'ambiguïtés calculées dans ce tableau.


----- eddy a écrit -----

salut 1815
excusez-moi de m'introduire dans votre conversation! mais ne peut on pas interpréter ce tableau comme :une certaine ambiguïté dans le couple avant , une perversité dans l'homme en haut à droite (surtout le regard) et de la folie dans l'homme se situant au milieu à gauche (prise de tête)?
merci eddy















----- 1815 a écrit -----

C'est ce que je pensais, tu te disperses ... Mais Alt, est passée où ? J'aimerais bien avoir son opinion.


ps : trouvé sur google, après coup :

"Angelo di Cosimo di Mariano Tori ou Angelo Bronzino, le petit bronze (dit également Agnolo Tori). (1502-1563).

Il avait, a-t-il dit lui-même, la peau d'un moricaud. Il est né le 17 novembre 1503 à Monticelli, petit village aux portes de Florence.
Très jeune, il a été voué à la peinture. Il fait son apprentissage chez Jacopo Pontormo ave lequel il réalise une fresque (Pieta Avec Deux Anges) pour la chartreuse de Galluzo.

A partir de 1533 Il travaille, toujours avec Pontormo à Florence à la décoration de villas et de palais, notamment le palais Médicis.
En 1539, Florence prépare le mariage du Duc Cosme 1er de Médicis et Eléonore de Tolède. On commande à Bronzino quatre bas-reliefs de bronze, peints en trompe-l'oeil.
Cette oeuvre est d'une telle virtuosité que les époux sont immédiatement séduits et ils nomment Bronzino peintre officiel de la dynastie des Médicis.
En 1540 il devient peintre de la cour de Cosime 1er.

Il réalise les fresques de la chapelle d’Eléonore de Tolède au palais Vecchio dans un style maniériste très personnel.
La couleur est utilisée pour sa valeur propre ce qui intensifie l’expression plastique.
Les œuvres allégoriques qu’il réalise (Pygmalion et Galathée. 1529), sont de la facture maniériste appréciée par la cour.
Les visages déformés et les couleurs froides traduisent la tension intérieure des personnages tout en suscitant un peu d’ambiguïté.
Bronzino est surtout célèbre pour ses portraits dans lesquels il parvient à une très forte individualisation comme dans Cosme 1er en armure.
Il est célèbre, tout Florence le demande.

Sa pénétration psychologique, froide et rigoureuse, sensible et aiguë du modèle, alliée à une technique parfaite, vont nous donner les plus beaux portraits maniéristes qui soient.

L’expression des visages est d’une solennité conventionnelle comme si les personnages portaient un masque.
Les détails sont rendus avec une grande précision.
Bronzino est une des figures centrales de l’art florentin du XVIe siècle."



----- noon78 a écrit -----

Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux :

Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement.
Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven !

Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ...

Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique.
Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment.

Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins.

Noon, qui butine !

----- 1815 a écrit -----

M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








eddy
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans

merci

je me demandais si mon regard d'inculte en la matière ne me jouait pas des tours!!
remarque l'atmosphère de ce tableau résume parfaitement cette époque noble et décadente!
eddy










----- 1815 a écrit -----

Au contraire Eddy,

C'est vrai qu'il a beaucoup d'ambiguïtés calculées dans ce tableau.


----- eddy a écrit -----

salut 1815
excusez-moi de m'introduire dans votre conversation! mais ne peut on pas interpréter ce tableau comme :une certaine ambiguïté dans le couple avant , une perversité dans l'homme en haut à droite (surtout le regard) et de la folie dans l'homme se situant au milieu à gauche (prise de tête)?
merci eddy















----- 1815 a écrit -----

C'est ce que je pensais, tu te disperses ... Mais Alt, est passée où ? J'aimerais bien avoir son opinion.


ps : trouvé sur google, après coup :

"Angelo di Cosimo di Mariano Tori ou Angelo Bronzino, le petit bronze (dit également Agnolo Tori). (1502-1563).

Il avait, a-t-il dit lui-même, la peau d'un moricaud. Il est né le 17 novembre 1503 à Monticelli, petit village aux portes de Florence.
Très jeune, il a été voué à la peinture. Il fait son apprentissage chez Jacopo Pontormo ave lequel il réalise une fresque (Pieta Avec Deux Anges) pour la chartreuse de Galluzo.

A partir de 1533 Il travaille, toujours avec Pontormo à Florence à la décoration de villas et de palais, notamment le palais Médicis.
En 1539, Florence prépare le mariage du Duc Cosme 1er de Médicis et Eléonore de Tolède. On commande à Bronzino quatre bas-reliefs de bronze, peints en trompe-l'oeil.
Cette oeuvre est d'une telle virtuosité que les époux sont immédiatement séduits et ils nomment Bronzino peintre officiel de la dynastie des Médicis.
En 1540 il devient peintre de la cour de Cosime 1er.

Il réalise les fresques de la chapelle d’Eléonore de Tolède au palais Vecchio dans un style maniériste très personnel.
La couleur est utilisée pour sa valeur propre ce qui intensifie l’expression plastique.
Les œuvres allégoriques qu’il réalise (Pygmalion et Galathée. 1529), sont de la facture maniériste appréciée par la cour.
Les visages déformés et les couleurs froides traduisent la tension intérieure des personnages tout en suscitant un peu d’ambiguïté.
Bronzino est surtout célèbre pour ses portraits dans lesquels il parvient à une très forte individualisation comme dans Cosme 1er en armure.
Il est célèbre, tout Florence le demande.

Sa pénétration psychologique, froide et rigoureuse, sensible et aiguë du modèle, alliée à une technique parfaite, vont nous donner les plus beaux portraits maniéristes qui soient.

L’expression des visages est d’une solennité conventionnelle comme si les personnages portaient un masque.
Les détails sont rendus avec une grande précision.
Bronzino est une des figures centrales de l’art florentin du XVIe siècle."



----- noon78 a écrit -----

Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux :

Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement.
Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven !

Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ...

Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique.
Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment.

Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins.

Noon, qui butine !

----- 1815 a écrit -----

M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








1815
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
En regardant de plus près, je me rends compte, que j'ai peut-être fait pas mal de contresens. C'est une toile d'une richesse inouïe.


----- eddy a écrit -----


merci

je me demandais si mon regard d'inculte en la matière ne me jouait pas des tours!!
remarque l'atmosphère de ce tableau résume parfaitement cette époque noble et décadente!
eddy










----- 1815 a écrit -----

Au contraire Eddy,

C'est vrai qu'il a beaucoup d'ambiguïtés calculées dans ce tableau.


----- eddy a écrit -----

salut 1815
excusez-moi de m'introduire dans votre conversation! mais ne peut on pas interpréter ce tableau comme :une certaine ambiguïté dans le couple avant , une perversité dans l'homme en haut à droite (surtout le regard) et de la folie dans l'homme se situant au milieu à gauche (prise de tête)?
merci eddy















----- 1815 a écrit -----

C'est ce que je pensais, tu te disperses ... Mais Alt, est passée où ? J'aimerais bien avoir son opinion.


ps : trouvé sur google, après coup :

"Angelo di Cosimo di Mariano Tori ou Angelo Bronzino, le petit bronze (dit également Agnolo Tori). (1502-1563).

Il avait, a-t-il dit lui-même, la peau d'un moricaud. Il est né le 17 novembre 1503 à Monticelli, petit village aux portes de Florence.
Très jeune, il a été voué à la peinture. Il fait son apprentissage chez Jacopo Pontormo ave lequel il réalise une fresque (Pieta Avec Deux Anges) pour la chartreuse de Galluzo.

A partir de 1533 Il travaille, toujours avec Pontormo à Florence à la décoration de villas et de palais, notamment le palais Médicis.
En 1539, Florence prépare le mariage du Duc Cosme 1er de Médicis et Eléonore de Tolède. On commande à Bronzino quatre bas-reliefs de bronze, peints en trompe-l'oeil.
Cette oeuvre est d'une telle virtuosité que les époux sont immédiatement séduits et ils nomment Bronzino peintre officiel de la dynastie des Médicis.
En 1540 il devient peintre de la cour de Cosime 1er.

Il réalise les fresques de la chapelle d’Eléonore de Tolède au palais Vecchio dans un style maniériste très personnel.
La couleur est utilisée pour sa valeur propre ce qui intensifie l’expression plastique.
Les œuvres allégoriques qu’il réalise (Pygmalion et Galathée. 1529), sont de la facture maniériste appréciée par la cour.
Les visages déformés et les couleurs froides traduisent la tension intérieure des personnages tout en suscitant un peu d’ambiguïté.
Bronzino est surtout célèbre pour ses portraits dans lesquels il parvient à une très forte individualisation comme dans Cosme 1er en armure.
Il est célèbre, tout Florence le demande.

Sa pénétration psychologique, froide et rigoureuse, sensible et aiguë du modèle, alliée à une technique parfaite, vont nous donner les plus beaux portraits maniéristes qui soient.

L’expression des visages est d’une solennité conventionnelle comme si les personnages portaient un masque.
Les détails sont rendus avec une grande précision.
Bronzino est une des figures centrales de l’art florentin du XVIe siècle."



----- noon78 a écrit -----

Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux :

Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement.
Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven !

Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ...

Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique.
Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment.

Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins.

Noon, qui butine !

----- 1815 a écrit -----

M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








fran
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
Eddy, je partage ton avis... bcp d'ambiguïté dans ce tableau.
Pour la construction comme on dit c'est du bien "léché" ..les amants bien
mis en avant comme le dit le chiffre (couleur de la peau)

Il y a de la profondeur... les masques sont tombés en bas à gauche !
le clair et le sombre...??

La pureté en avant, le mal à l'arrière ?? le blanc et le noir.....
(l'amant a le visage d'un angelot..bien jeune ce qui me dérange).
Plein de choses à interpréter mais c'est le partie pris de cette époque..
du conventionnel ,-)
pas sure que ce soit ce que j'aime le plus.. mais comme on dit les goûts et
les couleurs...de plus cela permet de s'instruire de comprendre ...
leçon bien retenue ??

bon dimanche
fran


----- eddy a écrit -----

salut 1815
excusez-moi de m'introduire dans votre conversation! mais ne peut on pas interpréter ce tableau comme :une certaine ambiguïté dans le couple avant , une perversité dans l'homme en haut à droite (surtout le regard) et de la folie dans l'homme se situant au milieu à gauche (prise de tête)?
merci eddy















----- 1815 a écrit -----

C'est ce que je pensais, tu te disperses ... Mais Alt, est passée où ? J'aimerais bien avoir son opinion.


ps : trouvé sur google, après coup :

"Angelo di Cosimo di Mariano Tori ou Angelo Bronzino, le petit bronze (dit également Agnolo Tori). (1502-1563).

Il avait, a-t-il dit lui-même, la peau d'un moricaud. Il est né le 17 novembre 1503 à Monticelli, petit village aux portes de Florence.
Très jeune, il a été voué à la peinture. Il fait son apprentissage chez Jacopo Pontormo ave lequel il réalise une fresque (Pieta Avec Deux Anges) pour la chartreuse de Galluzo.

A partir de 1533 Il travaille, toujours avec Pontormo à Florence à la décoration de villas et de palais, notamment le palais Médicis.
En 1539, Florence prépare le mariage du Duc Cosme 1er de Médicis et Eléonore de Tolède. On commande à Bronzino quatre bas-reliefs de bronze, peints en trompe-l'oeil.
Cette oeuvre est d'une telle virtuosité que les époux sont immédiatement séduits et ils nomment Bronzino peintre officiel de la dynastie des Médicis.
En 1540 il devient peintre de la cour de Cosime 1er.

Il réalise les fresques de la chapelle d’Eléonore de Tolède au palais Vecchio dans un style maniériste très personnel.
La couleur est utilisée pour sa valeur propre ce qui intensifie l’expression plastique.
Les œuvres allégoriques qu’il réalise (Pygmalion et Galathée. 1529), sont de la facture maniériste appréciée par la cour.
Les visages déformés et les couleurs froides traduisent la tension intérieure des personnages tout en suscitant un peu d’ambiguïté.
Bronzino est surtout célèbre pour ses portraits dans lesquels il parvient à une très forte individualisation comme dans Cosme 1er en armure.
Il est célèbre, tout Florence le demande.

Sa pénétration psychologique, froide et rigoureuse, sensible et aiguë du modèle, alliée à une technique parfaite, vont nous donner les plus beaux portraits maniéristes qui soient.

L’expression des visages est d’une solennité conventionnelle comme si les personnages portaient un masque.
Les détails sont rendus avec une grande précision.
Bronzino est une des figures centrales de l’art florentin du XVIe siècle."



----- noon78 a écrit -----

Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux :

Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement.
Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven !

Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ...

Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique.
Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment.

Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins.

Noon, qui butine !

----- 1815 a écrit -----

M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








noon78
Re :Je rends ma copie ...
Il y a 17 ans
"C'est ce que je pensais, tu te disperses ... "

C'est le résultat de ma curiosité sans limite. Une discussion sur internet, une émission de télé, une expo, un bouquin trouvé par hasard dans une bibliothèque ... tout est sujet à découverte et approfondissement.

En même temps, la rigueur (scolaire comme tu dis) dont je peux faire preuve me permet aussi de prendre les choses dans l'ordre (Cf étude de l'histoire de l'art).

Toute la difficulté étant d'arriver à trouver le temps de réaliser les deux.

Et le temps passe trop vite ...


----- 1815 a écrit -----

C'est ce que je pensais, tu te disperses ... Mais Alt, est passée où ? J'aimerais bien avoir son opinion.


ps : trouvé sur google, après coup :

"Angelo di Cosimo di Mariano Tori ou Angelo Bronzino, le petit bronze (dit également Agnolo Tori). (1502-1563).

Il avait, a-t-il dit lui-même, la peau d'un moricaud. Il est né le 17 novembre 1503 à Monticelli, petit village aux portes de Florence.
Très jeune, il a été voué à la peinture. Il fait son apprentissage chez Jacopo Pontormo ave lequel il réalise une fresque (Pieta Avec Deux Anges) pour la chartreuse de Galluzo.

A partir de 1533 Il travaille, toujours avec Pontormo à Florence à la décoration de villas et de palais, notamment le palais Médicis.
En 1539, Florence prépare le mariage du Duc Cosme 1er de Médicis et Eléonore de Tolède. On commande à Bronzino quatre bas-reliefs de bronze, peints en trompe-l'oeil.
Cette oeuvre est d'une telle virtuosité que les époux sont immédiatement séduits et ils nomment Bronzino peintre officiel de la dynastie des Médicis.
En 1540 il devient peintre de la cour de Cosime 1er.

Il réalise les fresques de la chapelle d’Eléonore de Tolède au palais Vecchio dans un style maniériste très personnel.
La couleur est utilisée pour sa valeur propre ce qui intensifie l’expression plastique.
Les œuvres allégoriques qu’il réalise (Pygmalion et Galathée. 1529), sont de la facture maniériste appréciée par la cour.
Les visages déformés et les couleurs froides traduisent la tension intérieure des personnages tout en suscitant un peu d’ambiguïté.
Bronzino est surtout célèbre pour ses portraits dans lesquels il parvient à une très forte individualisation comme dans Cosme 1er en armure.
Il est célèbre, tout Florence le demande.

Sa pénétration psychologique, froide et rigoureuse, sensible et aiguë du modèle, alliée à une technique parfaite, vont nous donner les plus beaux portraits maniéristes qui soient.

L’expression des visages est d’une solennité conventionnelle comme si les personnages portaient un masque.
Les détails sont rendus avec une grande précision.
Bronzino est une des figures centrales de l’art florentin du XVIe siècle."



----- noon78 a écrit -----

Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux :

Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement.
Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven !

Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ...

Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique.
Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment.

Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins.

Noon, qui butine !

----- 1815 a écrit -----

M'enfin Noon,

Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer.

Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales.

La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?).

Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite.

Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde.

Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût.

----- noon78 a écrit -----

Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ?

Bon, tanpis, vous l'aurez voulu.

1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture).

ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder.

2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille.

3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle).

Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée.

----- 1815 a écrit -----

Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-)

Exemple intéréssant.

Au plaisir.



----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








alt
Avez-vous remarqué les mains
Il y a 17 ans
Les mains sont répétées tout autour du tableau !
La main qui caresse le sein se retrouve à droite
La main droite de l'amante se cache à gauche etc.
Tout converge (en un seul mot !) vers le baiser sur le point d'or ?.
L'amour à droite ? sur le point d'or ?
La main, les doigts, le toucher, la luxure.
Je n'ai pas fin de me plonger dans ce tableau superbe !
Scandaleux pour l'époque !

@lt


----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








eddy
Re :Avez-vous remarqué les mains
Il y a 17 ans
bonjour @lt
exact , d'ailleurs je le décortique depuis tout à l'heure!!
sous l'enfant de droite(sous les pieds) , on aperçoit a mon avis un Corp de serpent ?
ou es-ce une bordure d'habit mal représenté ,
eddy





----- alt a écrit -----

Les mains sont répétées tout autour du tableau !
La main qui caresse le sein se retrouve à droite
La main droite de l'amante se cache à gauche etc.
Tout converge (en un seul mot !) vers le baiser sur le point d'or ?.
L'amour à droite ? sur le point d'or ?
La main, les doigts, le toucher, la luxure.
Je n'ai pas fin de me plonger dans ce tableau superbe !
Scandaleux pour l'époque !

@lt


----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








noon78
Re :Avez-vous remarqué les mains
Il y a 17 ans
Je vous envie d'y voir autant de choses ...

Personnellement, je ne vois pas deux amants, n'identifiant pas le personnage de gauche comme particulièrement masculin.
Mais encore une fois, je pense que les bases me font cruellement défaut pour accéder à tout cela :-( Ce genre de peinture m'est aussi étrangère que des sculptures primitives ou des peintures abstraites.

Ceci dit, je me délecte de toutes vos explications !

----- alt a écrit -----

Les mains sont répétées tout autour du tableau !
La main qui caresse le sein se retrouve à droite
La main droite de l'amante se cache à gauche etc.
Tout converge (en un seul mot !) vers le baiser sur le point d'or ?.
L'amour à droite ? sur le point d'or ?
La main, les doigts, le toucher, la luxure.
Je n'ai pas fin de me plonger dans ce tableau superbe !
Scandaleux pour l'époque !

@lt


----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








noon78
Bronzino : explications sur le symbolisme
Il y a 17 ans
J'ai trouvé quelques explications sur le symbolisme ici (je comprend mieux pourquoi je n'ai pas vu des amants !)

http://www.bergerfoundation.ch/Jardin/allegorie.html

----- noon78 a écrit -----

Je vous envie d'y voir autant de choses ...

Personnellement, je ne vois pas deux amants, n'identifiant pas le personnage de gauche comme particulièrement masculin.
Mais encore une fois, je pense que les bases me font cruellement défaut pour accéder à tout cela :-( Ce genre de peinture m'est aussi étrangère que des sculptures primitives ou des peintures abstraites.

Ceci dit, je me délecte de toutes vos explications !

----- alt a écrit -----

Les mains sont répétées tout autour du tableau !
La main qui caresse le sein se retrouve à droite
La main droite de l'amante se cache à gauche etc.
Tout converge (en un seul mot !) vers le baiser sur le point d'or ?.
L'amour à droite ? sur le point d'or ?
La main, les doigts, le toucher, la luxure.
Je n'ai pas fin de me plonger dans ce tableau superbe !
Scandaleux pour l'époque !

@lt


----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








manuela
et la pomme ?
Il y a 17 ans
Vous avez vu la pomme ? Significatif aussi ça... elle tient une pomme dans la main ...

J'ai pas tout lu peut-être que vous en aviez déjà parlé.


----- noon78 a écrit -----

J'ai trouvé quelques explications sur le symbolisme ici (je comprend mieux pourquoi je n'ai pas vu des amants !)

http://www.bergerfoundation.ch/Jardin/allegorie.html

----- noon78 a écrit -----

Je vous envie d'y voir autant de choses ...

Personnellement, je ne vois pas deux amants, n'identifiant pas le personnage de gauche comme particulièrement masculin.
Mais encore une fois, je pense que les bases me font cruellement défaut pour accéder à tout cela :-( Ce genre de peinture m'est aussi étrangère que des sculptures primitives ou des peintures abstraites.

Ceci dit, je me délecte de toutes vos explications !

----- alt a écrit -----

Les mains sont répétées tout autour du tableau !
La main qui caresse le sein se retrouve à droite
La main droite de l'amante se cache à gauche etc.
Tout converge (en un seul mot !) vers le baiser sur le point d'or ?.
L'amour à droite ? sur le point d'or ?
La main, les doigts, le toucher, la luxure.
Je n'ai pas fin de me plonger dans ce tableau superbe !
Scandaleux pour l'époque !

@lt


----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








fran
Re :Bronzino : explications sur le symbolisme
Il y a 17 ans
bah voilà !...Je comprends mieux maintenant ce malaise
devant ce tableau ..
La première chose que j'ai vu c'est ce visage d'enfant ...
Après seulement j'ai regardé et essayé de comprendre la composition..
Tu as raison Alt les mains font le tour du tableau..

merci à vous pour ce moment agréable passé
en votre compagnie..J'adore !
fran

----- noon78 a écrit -----

J'ai trouvé quelques explications sur le symbolisme ici (je comprend mieux pourquoi je n'ai pas vu des amants !)

http://www.bergerfoundation.ch/Jardin/allegorie.html

----- noon78 a écrit -----

Je vous envie d'y voir autant de choses ...

Personnellement, je ne vois pas deux amants, n'identifiant pas le personnage de gauche comme particulièrement masculin.
Mais encore une fois, je pense que les bases me font cruellement défaut pour accéder à tout cela :-( Ce genre de peinture m'est aussi étrangère que des sculptures primitives ou des peintures abstraites.

Ceci dit, je me délecte de toutes vos explications !

----- alt a écrit -----

Les mains sont répétées tout autour du tableau !
La main qui caresse le sein se retrouve à droite
La main droite de l'amante se cache à gauche etc.
Tout converge (en un seul mot !) vers le baiser sur le point d'or ?.
L'amour à droite ? sur le point d'or ?
La main, les doigts, le toucher, la luxure.
Je n'ai pas fin de me plonger dans ce tableau superbe !
Scandaleux pour l'époque !

@lt


----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








eddy
Re :Avez-vous remarqué les mains
Il y a 17 ans
justement ,le personnage de gauche (très jeune) ,limite Corp de jeune femme , toute l'ambiguïté est là !
il n'est pas question de base , mais plutôt de ressenti dans ces vues !
moi non plus , je n'est pas de base extraordinaire dans le domaine de l'art.
regarde peut-être moins techniquement et plus sur ce que tu ressent à sa vue?
eddy





----- noon78 a écrit -----

Je vous envie d'y voir autant de choses ...

Personnellement, je ne vois pas deux amants, n'identifiant pas le personnage de gauche comme particulièrement masculin.
Mais encore une fois, je pense que les bases me font cruellement défaut pour accéder à tout cela :-( Ce genre de peinture m'est aussi étrangère que des sculptures primitives ou des peintures abstraites.

Ceci dit, je me délecte de toutes vos explications !

----- alt a écrit -----

Les mains sont répétées tout autour du tableau !
La main qui caresse le sein se retrouve à droite
La main droite de l'amante se cache à gauche etc.
Tout converge (en un seul mot !) vers le baiser sur le point d'or ?.
L'amour à droite ? sur le point d'or ?
La main, les doigts, le toucher, la luxure.
Je n'ai pas fin de me plonger dans ce tableau superbe !
Scandaleux pour l'époque !

@lt


----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








1815
Un grand merci à tous
Il y a 17 ans
"Bienvenue sur le site des artistes !

Professionnel ou peintre du dimanche, SuperArt nous aide à mieux pratiquer et mieux faire connaître notre art en nous permettant de communiquer à propos de notre passion commune, la pratique des activités artistiques. Cet échange nourrit notre art en nous fait progresser, nous enrichit chaque jour dans le respect de chacun. Internet et la photographie numérique permettent à la communauté des artistes amateurs un échange constructif et riche d'enseignements."



alt
Tondo Doni
Il y a 17 ans
Un jour, si nous avons le temps, il faudra que nous parlions du plus beau tableau au monde "Tondo Doni" ou la sainte famille de Michel Ange dont l'original est aux offices à Florence. Pour la petite histoire, je le trouve tellement beau que j'ai fait déclencher l'alarme en m'approchant trop près et bonlur l'explication avec les carabinierir----- 1815 a écrit -----

"Bienvenue sur le site des artistes !

Professionnel ou peintre du dimanche, SuperArt nous aide à mieux pratiquer et mieux faire connaître notre art en nous permettant de communiquer à propos de notre passion commune, la pratique des activités artistiques. Cet échange nourrit notre art en nous fait progresser, nous enrichit chaque jour dans le respect de chacun. Internet et la photographie numérique permettent à la communauté des artistes amateurs un échange constructif et riche d'enseignements."



1815
@lt
Il y a 17 ans
Beaucoup de choses à en dire, encore une fois.

Bon dimanche.

ps : le coup de l'alarme, ça a failli nous arriver avec Fran au Louvre ... je devine ton embarras.

ps1 : je me suis plongé dans la peinture italienne du XIVème, je comble mes lacunes et merci encore.



----- alt a écrit -----

Un jour, si nous avons le temps, il faudra que nous parlions du plus beau tableau au monde "Tondo Doni" ou la sainte famille de Michel Ange dont l'original est aux offices à Florence. Pour la petite histoire, je le trouve tellement beau que j'ai fait déclencher l'alarme en m'approchant trop près et bonlur l'explication avec les carabinierir----- 1815 a écrit -----

"Bienvenue sur le site des artistes !

Professionnel ou peintre du dimanche, SuperArt nous aide à mieux pratiquer et mieux faire connaître notre art en nous permettant de communiquer à propos de notre passion commune, la pratique des activités artistiques. Cet échange nourrit notre art en nous fait progresser, nous enrichit chaque jour dans le respect de chacun. Internet et la photographie numérique permettent à la communauté des artistes amateurs un échange constructif et riche d'enseignements."



fran
Re : @lt et 1815
Il y a 17 ans

J'imagine notre tête ..mais de savoir que cela t'es arrivé Alt ne peut
que me faire sourire ...
merci
bon dimanche ;o)

----- 1815 a écrit -----

Beaucoup de choses à en dire, encore une fois.

Bon dimanche.

ps : le coup de l'alarme, ça a failli nous arriver avec Fran au Louvre ... je devine ton embarras.

ps1 : je me suis plongé dans la peinture italienne du XIVème, je comble mes lacunes et merci encore.



----- alt a écrit -----

Un jour, si nous avons le temps, il faudra que nous parlions du plus beau tableau au monde "Tondo Doni" ou la sainte famille de Michel Ange dont l'original est aux offices à Florence. Pour la petite histoire, je le trouve tellement beau que j'ai fait déclencher l'alarme en m'approchant trop près et bonlur l'explication avec les carabinierir----- 1815 a écrit -----

"Bienvenue sur le site des artistes !

Professionnel ou peintre du dimanche, SuperArt nous aide à mieux pratiquer et mieux faire connaître notre art en nous permettant de communiquer à propos de notre passion commune, la pratique des activités artistiques. Cet échange nourrit notre art en nous fait progresser, nous enrichit chaque jour dans le respect de chacun. Internet et la photographie numérique permettent à la communauté des artistes amateurs un échange constructif et riche d'enseignements."



alt
Re : @lt et 1815
Il y a 17 ans
Prolème de rayons infrarouges devant ce magnifique tableau rond qui me donnait des frissons dans le colonne vertébrale !

Les couleurs fluos, le raccourci du bras : c'est à laisser baba . Je me suis tellement approché que j'ai fait couiné les bignous.

Je ne compreais pas bien les remontrances en italien "Mi scusi, mi perdoni "
Tchao
@lt



----- fran a écrit -----


J'imagine notre tête ..mais de savoir que cela t'es arrivé Alt ne peut
que me faire sourire ...
merci
bon dimanche ;o)

----- 1815 a écrit -----

Beaucoup de choses à en dire, encore une fois.

Bon dimanche.

ps : le coup de l'alarme, ça a failli nous arriver avec Fran au Louvre ... je devine ton embarras.

ps1 : je me suis plongé dans la peinture italienne du XIVème, je comble mes lacunes et merci encore.



----- alt a écrit -----

Un jour, si nous avons le temps, il faudra que nous parlions du plus beau tableau au monde "Tondo Doni" ou la sainte famille de Michel Ange dont l'original est aux offices à Florence. Pour la petite histoire, je le trouve tellement beau que j'ai fait déclencher l'alarme en m'approchant trop près et bonlur l'explication avec les carabinierir----- 1815 a écrit -----

"Bienvenue sur le site des artistes !

Professionnel ou peintre du dimanche, SuperArt nous aide à mieux pratiquer et mieux faire connaître notre art en nous permettant de communiquer à propos de notre passion commune, la pratique des activités artistiques. Cet échange nourrit notre art en nous fait progresser, nous enrichit chaque jour dans le respect de chacun. Internet et la photographie numérique permettent à la communauté des artistes amateurs un échange constructif et riche d'enseignements."



noon78
Re :Avez-vous remarqué les mains
Il y a 17 ans
Ce que je ressens ... rien .. juste envie de passer mon chemin.

Imagine qu'on te mette sous les yeux un magnifique poème écrit en japonais. Comment l'apprécier si tu es incapable de le déchiffrer ? Ca me fait le même effet.

Du coup, les seuls éléments qui m'accrochent, ce sont les aspects techniques (rendus des matières, textures ... ).

Mais bon, j'ai bien l'intention de combler ces lacunes :-)

----- eddy a écrit -----

justement ,le personnage de gauche (très jeune) ,limite Corp de jeune femme , toute l'ambiguïté est là !
il n'est pas question de base , mais plutôt de ressenti dans ces vues !
moi non plus , je n'est pas de base extraordinaire dans le domaine de l'art.
regarde peut-être moins techniquement et plus sur ce que tu ressent à sa vue?
eddy





----- noon78 a écrit -----

Je vous envie d'y voir autant de choses ...

Personnellement, je ne vois pas deux amants, n'identifiant pas le personnage de gauche comme particulièrement masculin.
Mais encore une fois, je pense que les bases me font cruellement défaut pour accéder à tout cela :-( Ce genre de peinture m'est aussi étrangère que des sculptures primitives ou des peintures abstraites.

Ceci dit, je me délecte de toutes vos explications !

----- alt a écrit -----

Les mains sont répétées tout autour du tableau !
La main qui caresse le sein se retrouve à droite
La main droite de l'amante se cache à gauche etc.
Tout converge (en un seul mot !) vers le baiser sur le point d'or ?.
L'amour à droite ? sur le point d'or ?
La main, les doigts, le toucher, la luxure.
Je n'ai pas fin de me plonger dans ce tableau superbe !
Scandaleux pour l'époque !

@lt


----- alt a écrit -----

Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.)

Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste.

J'aime bien ces posts !

@lt


----- 1815 a écrit -----

Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-)

Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint :


Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel.

Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+).

Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane).

C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir".

La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes.

C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer.








eddy
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
bonjour noon78
imposé ou pas le résultat est là! j'aime le côté un peut fantastique (genre dinotopia)

eddy





----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


noon78
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Merci.

Je ne connaissais pas dinotopia. Je viens de jeter un oeil, c'est très chouette.


----- eddy a écrit -----

bonjour noon78
imposé ou pas le résultat est là! j'aime le côté un peut fantastique (genre dinotopia)

eddy





----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


fran
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans

Noon, non tu n'as pas suivi à la lettre les explications et ta rigidité alors ;o))
je blague
Je verrais bien ceci en sépia :)
fran

----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


manuela
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Bonsoir Noon

C'est je pense la 1ère fois que nous nous parlons. Donc enchantée.
Cet exercice est fameusement bien réussi donc bravo.
Mais ... une petite chose : la douceur de ta rigidité est absente. C'est dommage car c'est ta griffe, ton empreinte, ta signature.

Mais j'admire quand même ceci.







----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


noon78
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Enchantée également.

Il est vrai que par ces exercices, je m"impose" des styles qui ne sont pas spontanément les miens. Mais c'est pour mieux en tirer parti dans mes propres "créations".

A cette occasion, j'ai découvert le plaisir de dessiner à la plume (jusque là, je n'avais utilisé la plume que pour faire de la calligraphie). Je pense que je m'en resservirai un jour ou l'autre, sur des sujets plus personnels.

----- manuela a écrit -----

Bonsoir Noon

C'est je pense la 1ère fois que nous nous parlons. Donc enchantée.
Cet exercice est fameusement bien réussi donc bravo.
Mais ... une petite chose : la douceur de ta rigidité est absente. C'est dommage car c'est ta griffe, ton empreinte, ta signature.

Mais j'admire quand même ceci.







----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.


Mr Felix
Re :Toits de mosquées
Il y a 17 ans
Hello Noon

Sympa cet exercice en monochrome
J' ne aurais pas dessiné si précisément les courbes des bâtiments du fond
les lignes de séparations entre les bâtiments pourrais n'être que suggéré par ci par là (pas celles avec le ciel, quoi que ...)

A+
Mr Félix, qui va essayer de suggérer son aquarelle du WE .....

----- noon78 a écrit -----

Encore un autre exercice "imposé" : aquarelle + encre.



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