Forum :
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Aquarelle, encre |
Message :
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Re :Je rends ma copie ... |
Auteur :
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eddy |
Date et heure :
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30-9-2007 6:8 |
Contenu :
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salut 1815
excusez-moi de m'introduire dans votre conversation! mais ne peut on pas interpréter ce tableau comme :une certaine ambiguïté dans le couple avant , une perversité dans l'homme en haut à droite (surtout le regard) et de la folie dans l'homme se situant au milieu à gauche (prise de tête)? merci eddy ----- 1815 a écrit ----- C'est ce que je pensais, tu te disperses ... Mais Alt, est passée où ? J'aimerais bien avoir son opinion. ps : trouvé sur google, après coup : "Angelo di Cosimo di Mariano Tori ou Angelo Bronzino, le petit bronze (dit également Agnolo Tori). (1502-1563). Il avait, a-t-il dit lui-même, la peau d'un moricaud. Il est né le 17 novembre 1503 à Monticelli, petit village aux portes de Florence. Très jeune, il a été voué à la peinture. Il fait son apprentissage chez Jacopo Pontormo ave lequel il réalise une fresque (Pieta Avec Deux Anges) pour la chartreuse de Galluzo. A partir de 1533 Il travaille, toujours avec Pontormo à Florence à la décoration de villas et de palais, notamment le palais Médicis. En 1539, Florence prépare le mariage du Duc Cosme 1er de Médicis et Eléonore de Tolède. On commande à Bronzino quatre bas-reliefs de bronze, peints en trompe-l'oeil. Cette oeuvre est d'une telle virtuosité que les époux sont immédiatement séduits et ils nomment Bronzino peintre officiel de la dynastie des Médicis. En 1540 il devient peintre de la cour de Cosime 1er. Il réalise les fresques de la chapelle d’Eléonore de Tolède au palais Vecchio dans un style maniériste très personnel. La couleur est utilisée pour sa valeur propre ce qui intensifie l’expression plastique. Les œuvres allégoriques qu’il réalise (Pygmalion et Galathée. 1529), sont de la facture maniériste appréciée par la cour. Les visages déformés et les couleurs froides traduisent la tension intérieure des personnages tout en suscitant un peu d’ambiguïté. Bronzino est surtout célèbre pour ses portraits dans lesquels il parvient à une très forte individualisation comme dans Cosme 1er en armure. Il est célèbre, tout Florence le demande. Sa pénétration psychologique, froide et rigoureuse, sensible et aiguë du modèle, alliée à une technique parfaite, vont nous donner les plus beaux portraits maniéristes qui soient. L’expression des visages est d’une solennité conventionnelle comme si les personnages portaient un masque. Les détails sont rendus avec une grande précision. Bronzino est une des figures centrales de l’art florentin du XVIe siècle." ----- noon78 a écrit ----- Voilà qui confirme ce que j'ai toujours ressenti face à ce genre de tableaux : Il y a trop de choses à voir, à comprendre, c'est trop riche, à la limite de l'écoeurement. Un peu comme si j'essayais d'écouter en même un opéra de Verdi, une fugue de Bach et une symphonie de Beethoven ! Si on rajoute là dessus toute la symbolique qui m'échappe complètement, je ne suis pas prête d'avoir le "mode d'emploi" de ce type de peinture ... Plus j'avance dans l'histoire de l'art, plus je comprends pourquoi je n'apprécie pas la peinture antérieure au 19ème siècle, lorsque les peintres pouvaient difficilement peindre "pour eux-même", en dehors de toute codification religieuse ou politique. Ce que je viens d'écrire manque sans doute de finesse, mais ça résume ce que j'ai en tête en ce moment. Ceci dit, je viens d'ingurgiter 2 bouquins sur Léonard de Vinci dont j'apprécie vraiment beaucoup les dessins. Noon, qui butine ! ----- 1815 a écrit ----- M'enfin Noon, Je ne connais ni l'artiste ni la scène, mais il y tout de même quelques remarques à effectuer. Pour les diagonales c'est bien vu : le pied à l'angle inférieur gauche fait pendant à la tête de l'homme situé à l'angle supérieur droit; idem pour l'autre deux têtes en vis à vis. Les mouvements du corps de la femme sont intégralement régies par les diagonales. La profondeur est ici renforcée par la couleur chair; le personnage de droite, le personnage de gauche et le personnage central qui forment une masse compacte de forme triangulaire. Les autres protagonistes ont une coloration carnée plus soutenue ( parti pris moral, certainement destiné à exprimer la réprobation de l'union des deux amants (?). Tu remarqueras, également que les personnages de gauche s'inscrivent dans un carré; celui-ci est souligné par le visage en haut à gauche, le bras du vieillard, l'enfant à droite. Le bleu, couleur de la pureté, de la vierge (à l'époque de la renaissance) constitue une autre masse centrale : le bleu est quelque peu assombrie ... Scène d'amour avec beaucoup d'angles aigües.C'est dire que cela doit pas plaire à tout le monde. Voilà, un peu dans le désordre, mes impressions; on nage en plein Manièrisme, je pense. Et c'est hyper bien ordonné. On n'aime ou on n'aime pas, mais là, c'est affaire de goût. ----- noon78 a écrit ----- Euh ... y'a pas un exercice plus simple pour débuter ? Bon, tanpis, vous l'aurez voulu. 1ère impression : un gigantesque fouilli, pleins de personnages (en plus, je n'aime pas du tout ce style de peinture). ok, je ne m'arrête pas à la 1ère impression, je prends le temps de regarder. 2ème impression : le centre d'intérêt est le visage de la jeune fille. 3ème impression : je vois des lignes directrices qui convergent vers son visage (une grande diagonale entre sa main droit et sa main gauche + certains regards qui pointent vers elle). Mais des masses, je n'en vois point ... Désolée. ----- 1815 a écrit ----- Cette fois ci je vous laisse bosser : c'est Noon qui décrypte et toi qui corrige :-) Exemple intéréssant. Au plaisir. ----- alt a écrit ----- Je me permets de vous joindre un tableau de Bronzino qui est particulièrement intéressant au regard de la composition (bras, position des corps, nombre d'or etc.) Je n'ai pas tes connaissances, le nombre, mais si tu passes par ici tu pourrais nous refaire une petite "leçon" auparavant (chinois) Noon78 tu peux déjà tenter, comme je le fais, de décortiquer la construction de l'artiste. J'aime bien ces posts ! @lt ----- 1815 a écrit ----- Comment ça j'ai un affreux pseudo ! ;-) Je vais essayer de te répondre avec l'exemple ci-joint : Le tableau est construit sur trois lignes parallèles : le radeau au premier plan; la mer et le ciel. Projettes, maintenant mentalement sur l'ensemble de l'oeuvre les deux diagonales (X); sépares le tableau en 4 parties égales (+). Tu remarqueras une pyramide. Celle-ci, en fait, englobe deux autres plus petites : celle de gauche qui s'adosse au mât et celle de droite constituée par les marins qui essayent d'attirer l'attention du navire au loin (sur la droite). L'étagement des pyramides est constitué par les corps; d'ailleurs, il y une symbolique : plus tu descends les degrés, plus les naufragés sont mal en point, les moins résignés sont positionnés au dessus d'une médiane horizontale, qui correspond à l'horizon et coupe le tableau en deux. (normal, tu vas me dire, c'est une médiane). C'est en ces obliques qui viennent se heurter aux plans parallèles, que réside toute la tension qui anime le tableau : c'est un véritable" élan du premier plan vers l'infini où surgit l'espoir". La violence de l'éclairage qui vient de la gauche souligne le caractère dramatique la scène en découpant durement les formes. C'est sur cette architecture que viennent se greffer les masses. Là je te laisse observer. |
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