Forum Aquarelle, encre: Mixte

C'est une oeuvre trop signifiante pour moi. Le choix des couleurs, la proximité des personnages et le doute qui s'installe sur ce qui se passe vraiment me met mal à l'aise car je crains de comprendre ce qui est dépeint là.

Tout cela me renvoie à un monde extérieur cahotique et violent auquel je ne désire plus faire une place dans ma vie.

Je me souviens qu'Oshawa disait que l'on est ce que l'on mange, j'ajouterai que l'on est aussi ce que l'on laisse entrer par les "fenêtres de l'âme". Depuis le temps que l'on dépeint les horreurs, atrocités, etc... en peinture (je pense notamment à Guernica) rien ne s'est arrangé et c'est même devenu pire !

Et, comme un gosse de banlieue, je dis "rendez-nous le rêve, rendez-nous la capacité à enjoliver, à respirer dans des espaces où l'humain au lieu de polluer est devenu un jardinier conscienscieux de la planète juste prêtée pour notre petit passage.

----- Ludovic Sauvage a écrit -----

Une étude d'après une oeuvre de Rebeyrolle. C'est de la gouache, de l'encre de chine, du stylo, de l'aquarelle.

Pour ceux qui ne le connaissent pas je vous invite à visiter l'espace Rebeyrolle :

http://www.espace-rebeyrolle.com.

Ludovic.

----- Lila a écrit -----

C'est une oeuvre trop signifiante pour moi. Le choix des couleurs, la proximité des personnages et le doute qui s'installe sur ce qui se passe vraiment me met mal à l'aise car je crains de comprendre ce qui est dépeint là.

Tout cela me renvoie à un monde extérieur cahotique et violent auquel je ne désire plus faire une place dans ma vie.

Je me souviens qu'Oshawa disait que l'on est ce que l'on mange, j'ajouterai que l'on est aussi ce que l'on laisse entrer par les "fenêtres de l'âme". Depuis le temps que l'on dépeint les horreurs, atrocités, etc... en peinture (je pense notamment à Guernica) rien ne s'est arrangé et c'est même devenu pire !

Et, comme un gosse de banlieue, je dis "rendez-nous le rêve, rendez-nous la capacité à enjoliver, à respirer dans des espaces où l'humain au lieu de polluer est devenu un jardinier conscienscieux de la planète juste prêtée pour notre petit passage.

Ok lila mais qu'adviendra-t-il si tout ce que l'on dessine devient "mignon" et "respirant"?

Personnellement je trouve ca un peu hypocrite, je pense qu'il faut montrer aussi bien le bien comme le mal et pourquoi pas les deux.
Au dela du fait que ce tableau revele une certaine atrocité, il eveil en nous des sentiments, bien differents chez chacun, mais en la majorité des personnes saines d'esprit (ce qui n'est pas mon cas niakniakniak ...) il éveil du degout, une attirance peut-etre mais avant tout une répulsion du fait accompli. non? Si des oeuvres de ce style n'etaient pas faites, les spectateurs ne seraient plus "dégoutés" par certaines choses, ces toiles exacerbe ces sentiments.
Et meme si tous les peintres se mettaient a dessiner que du "gentil" il y aurait toujours des connards prets aux pires choses et ce n'est, a mon avis, que se voiler la face que ne pas vouloir depeindre ces actes...

Pour inspirer le meilleur, ne faut-il pas dans certains cas faire ressentir le pire?

Avec un esprit de défi, je dirais allons-y, essayons le tout mignon et respirant puisqu'on n'y va jamais tout à fait de crainte d'être mièvre, de s'y ennuyer ! Mais je crois qu'en fait c'est très perso. On parle beaucoup dans les medias du capital soleil que l'on disperse très vite en s'exposant.

Ben moi c'est mon capital résistance à l'horreur, à la bêtise qui s'est dispersé. J'étouffe dans la violence, le cynisme, l'hypocrisie des puissants, tout ce tintouin là.

Bien sûr que cela éveille du dégoût mais il y en a qui finisse par se complaire là-dedans et creuse encore et encore le sujet, un peu comme ces jeunes filles qui se scarifient... j'ai mal donc je fais encore plus mal, à moi-même pour les filles (j'y peux rien c'est chez elles qu'on le constate), aux autres pour les garçons.

Quand il y a trop d'acide dans une solution, faut remettre de la base ;o)

Je viens de lire quelques propos au sujet de la façon dont les spectateurs regardent les toiles ou autres, en survolant, sans vraiment rentrer dedans. Pour ce genre de chose, tant mieux, ils se protègent ; moi, ça ne me donne pas envie de rentrer dans cette oeuvre parce que la vision et l'expérience de ce qui est malheureux n'apporte pas le bonheur ou même le bien-être. Je dirais même plus, cela réveille des envies d'anéantissement.

On pourrait aussi retourner la proposition et dire "puisque de telles choses sont dépeintes, alors je peux passer moi aussi à l'acte". De quelque côté que l'on se tourne, il n'y a pas de solution qui convienne à tous, à part, justement, l'anéantissement ;o)
C'est cela que l'on veut ?


----- Sato a écrit -----

----- Lila a écrit -----

C'est une oeuvre trop signifiante pour moi. Le choix des couleurs, la proximité des personnages et le doute qui s'installe sur ce qui se passe vraiment me met mal à l'aise car je crains de comprendre ce qui est dépeint là.

Tout cela me renvoie à un monde extérieur cahotique et violent auquel je ne désire plus faire une place dans ma vie.

Je me souviens qu'Oshawa disait que l'on est ce que l'on mange, j'ajouterai que l'on est aussi ce que l'on laisse entrer par les "fenêtres de l'âme". Depuis le temps que l'on dépeint les horreurs, atrocités, etc... en peinture (je pense notamment à Guernica) rien ne s'est arrangé et c'est même devenu pire !

Et, comme un gosse de banlieue, je dis "rendez-nous le rêve, rendez-nous la capacité à enjoliver, à respirer dans des espaces où l'humain au lieu de polluer est devenu un jardinier conscienscieux de la planète juste prêtée pour notre petit passage.

Ok lila mais qu'adviendra-t-il si tout ce que l'on dessine devient "mignon" et "respirant"?

Personnellement je trouve ca un peu hypocrite, je pense qu'il faut montrer aussi bien le bien comme le mal et pourquoi pas les deux.
Au dela du fait que ce tableau revele une certaine atrocité, il eveil en nous des sentiments, bien differents chez chacun, mais en la majorité des personnes saines d'esprit (ce qui n'est pas mon cas niakniakniak ...) il éveil du degout, une attirance peut-etre mais avant tout une répulsion du fait accompli. non? Si des oeuvres de ce style n'etaient pas faites, les spectateurs ne seraient plus "dégoutés" par certaines choses, ces toiles exacerbe ces sentiments.
Et meme si tous les peintres se mettaient a dessiner que du "gentil" il y aurait toujours des connards prets aux pires choses et ce n'est, a mon avis, que se voiler la face que ne pas vouloir depeindre ces actes...

Pour inspirer le meilleur, ne faut-il pas dans certains cas faire ressentir le pire?

----- Lila a écrit -----

Avec un esprit de défi, je dirais allons-y, essayons le tout mignon et respirant puisqu'on n'y va jamais tout à fait de crainte d'être mièvre, de s'y ennuyer ! Mais je crois qu'en fait c'est très perso. On parle beaucoup dans les medias du capital soleil que l'on disperse très vite en s'exposant.

Ben moi c'est mon capital résistance à l'horreur, à la bêtise qui s'est dispersé. J'étouffe dans la violence, le cynisme, l'hypocrisie des puissants, tout ce tintouin là.

Bien sûr que cela éveille du dégoût mais il y en a qui finisse par se complaire là-dedans et creuse encore et encore le sujet, un peu comme ces jeunes filles qui se scarifient... j'ai mal donc je fais encore plus mal, à moi-même pour les filles (j'y peux rien c'est chez elles qu'on le constate), aux autres pour les garçons.

Quand il y a trop d'acide dans une solution, faut remettre de la base ;o)

Je viens de lire quelques propos au sujet de la façon dont les spectateurs regardent les toiles ou autres, en survolant, sans vraiment rentrer dedans. Pour ce genre de chose, tant mieux, ils se protègent ; moi, ça ne me donne pas envie de rentrer dans cette oeuvre parce que la vision et l'expérience de ce qui est malheureux n'apporte pas le bonheur ou même le bien-être. Je dirais même plus, cela réveille des envies d'anéantissement.

On pourrait aussi retourner la proposition et dire "puisque de telles choses sont dépeintes, alors je peux passer moi aussi à l'acte". De quelque côté que l'on se tourne, il n'y a pas de solution qui convienne à tous, à part, justement, l'anéantissement ;o)
C'est cela que l'on veut ?


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C'est du "jusque boutisme", je comprend tout a fait, c'est vrai que beaucoup sont attiré par ce cercle vicieux. Pourquoi y sont-ils attirés? Ne serait-ce pas parce que comme toi ils se disent qu'ils n'ont plus la force necessaire pour surmonter cette horreur?

Il est vrai aussi que , comme tu le dis, la violence est utilisée a tort et à travers dans tous les médias, violence aussi bien physique ou voyante, que psychologique. Ce monde est affreux, il est bon de voir la vérité en face, il n'est pas bon de se dire qu'on ne peut rien faire contre... ce que les médias oublient trop souvent, non pas l'esprit de citoyenneté (mondiale ou autre) mais celui de combattre pour ses principes.

Je pense à moitié comme toi, il faut mettre de la base, mais une solution trop basique n'est pas meilleure, attention a ne pas en faire trop.

Dans guernica, c'est violent, mais si tu regarde on ne voit ni les "méchants" ni les "gentils", on ne voit que des êtres perdus qui s'affolent, fuient... personne ne combat... il n'y a que de la panique et du tragique, j'irai meme (et oui moi aussi suis "jusque boutiste" ^^' ) jusqu'a dire qu'il y a presque une certaine fatalité dans l'expression des êtres qu'il depeint.

La responsabilité incombe a l'auteur de savoir cibler son public, savoir doser les sentiments qu'il degage par son oeuvre, mais je pense que la responsabilité en incobe aussi au spectateur, c'est a lui de tirer ce qu'il veut de l'information qui lui est passée, c'est a lui de se donner la force de réagir de façon positive a ce qu'il voit, d'en tirer le meilleur... ou le pire suivant ses convictions. Cela, l'auteur n'a aucune prise dessus.

Je connais beaucoup de monde qu'un dessin gentillet fera frémir, vomir et qu'ils diront que c'est hypocrite a souhait, il auraient presque envi de l'exploser parcequ'il trouve ca honteux de montrer tant de bonheur et d'insouciance (désolé pour l'orthographe) dans la situation actuelle. Au contraire devant un tableau horrifique, ils seront capables des meilleurs sentiments, des meilleures réactions, pas de destruction mais de réactions positives. Bien entendu ce n'est pas vrai pour tout les cas (d'oeuvre), mais des tendances apparaissent clairement, et la bonté jusqu'a écoeurement n'est pas vraiment bénéfique.

Je reprendrai une phrase " Dieu ne veut pas que le mal soit, il ne veut pas qu'il ne soit pas, il veut juste lui permette d'arriver car cela est bon." .... je sais ca fait grandiloquent et un peu trop religieux, mais laissons ca de coté, c'est juste le principe que je retiens

Prends ton courage a deux mains, de la violence t'en vivra tout les jours de ta vie. si tu ne peut pas supporter un tableau sans penser au suicide, qu'en sera-t-il de ta vie?

----- Lila a écrit -----

Avec un esprit de défi, je dirais allons-y, essayons le tout mignon et respirant puisqu'on n'y va jamais tout à fait de crainte d'être mièvre, de s'y ennuyer ! Mais je crois qu'en fait c'est très perso. On parle beaucoup dans les medias du capital soleil que l'on disperse très vite en s'exposant.

Ben moi c'est mon capital résistance à l'horreur, à la bêtise qui s'est dispersé. J'étouffe dans la violence, le cynisme, l'hypocrisie des puissants, tout ce tintouin là.

Bien sûr que cela éveille du dégoût mais il y en a qui finisse par se complaire là-dedans et creuse encore et encore le sujet, un peu comme ces jeunes filles qui se scarifient... j'ai mal donc je fais encore plus mal, à moi-même pour les filles (j'y peux rien c'est chez elles qu'on le constate), aux autres pour les garçons.

Quand il y a trop d'acide dans une solution, faut remettre de la base ;o)

Je viens de lire quelques propos au sujet de la façon dont les spectateurs regardent les toiles ou autres, en survolant, sans vraiment rentrer dedans. Pour ce genre de chose, tant mieux, ils se protègent ; moi, ça ne me donne pas envie de rentrer dans cette oeuvre parce que la vision et l'expérience de ce qui est malheureux n'apporte pas le bonheur ou même le bien-être. Je dirais même plus, cela réveille des envies d'anéantissement.

On pourrait aussi retourner la proposition et dire "puisque de telles choses sont dépeintes, alors je peux passer moi aussi à l'acte". De quelque côté que l'on se tourne, il n'y a pas de solution qui convienne à tous, à part, justement, l'anéantissement ;o)
C'est cela que l'on veut ?

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En fait la seule chose que je trouve absurde c'est qu'on se sent obligé de faire tout l'un ou tout l'autre... Regarde dans les médias, les informations sont soit formidablement horribles, soit affreusement gentille.. pas dans tout les cas mais les cas autres restent rares et isolés.

As-tu vu le tombeau des lucioles Lila? Je te le conseille vivement, il est atroce et en meme temps... d'une bonté magnifique, c'est un hymne a l'amour et au courage, meme face a des atrocités sans nom. Ce film est un pur chef d'oeuvre, je le conseille donc aussi vivement a tous ceux qui ne l'ont pas vu ^^ .

bonne nuit les artistes.

Oui, je l'ai vu (le tombeau des lucioles) et moi aussi je l'ai trouvé splendide malgré tout ce que j'ai dit. Et en même temps, c'était plus la gérance d'évènements violents que les évènements en eux-même, et puis, il y avait de la solidarité entre ce frère et cette soeur, ça change un peu la donne.

Les medias ont besoin de situations chocs, j'espère que nous n'en sommes pas tous là sinon des imbécillités comme le "happy slapping" vont aller crescendo ;o(

Tu écris : Dans guernica, c'est violent, mais si tu regarde on ne voit ni les "méchants" ni les "gentils", on ne voit que des êtres perdus qui s'affolent, fuient... personne ne combat... il n'y a que de la panique et du tragique, j'irai meme (et oui moi aussi suis "jusque boutiste" ^^' ) jusqu'a dire qu'il y a presque une certaine fatalité dans l'expression des êtres qu'il depeint.

Tiens, la aussi d'ailleurs c'est une gérance (enfin si on peut dire que la panique est une bonne manière de gérer) des évènements mais cette fois en plein dedans.

Il y en a pour aimer la violence, que ça bouge, que ça éclate et d'autres, comme moi, qui ont envie de paix, de calme. Cela doit dépendre de flux d'énergie différents liés à l'environnement, l'âge, les situations vécues, etc. Chacun doit choisir ses manières d'être mais pas seulement en fonction de lui-même.

Ce qui nous ramène à la question pourquoi peint-on ? Dessine-t-on ? Ce peintre là peint pour dénoncer en espérant que cela va faire bouger et pour certains, ça fonctionne. Je ne sais pas si je vais bien l'exprimer mais n'étant pas née dans un endroit protégé, j'ai envie de rétorquer "ça va, je connais, pas la peine d'en rajouter puisque je n'y puis pas grand chose". C'est un peu ça le problème : tu connais les données mais tu n'as pas de solution et tout ce qui te ramène aux données te raménes également à ton impuissance. Résultat, ça te bouffe.

----- Sato a écrit -----

----- Lila a écrit -----

Avec un esprit de défi, je dirais allons-y, essayons le tout mignon et respirant puisqu'on n'y va jamais tout à fait de crainte d'être mièvre, de s'y ennuyer ! Mais je crois qu'en fait c'est très perso. On parle beaucoup dans les medias du capital soleil que l'on disperse très vite en s'exposant.

Ben moi c'est mon capital résistance à l'horreur, à la bêtise qui s'est dispersé. J'étouffe dans la violence, le cynisme, l'hypocrisie des puissants, tout ce tintouin là.

Bien sûr que cela éveille du dégoût mais il y en a qui finisse par se complaire là-dedans et creuse encore et encore le sujet, un peu comme ces jeunes filles qui se scarifient... j'ai mal donc je fais encore plus mal, à moi-même pour les filles (j'y peux rien c'est chez elles qu'on le constate), aux autres pour les garçons.

Quand il y a trop d'acide dans une solution, faut remettre de la base ;o)

Je viens de lire quelques propos au sujet de la façon dont les spectateurs regardent les toiles ou autres, en survolant, sans vraiment rentrer dedans. Pour ce genre de chose, tant mieux, ils se protègent ; moi, ça ne me donne pas envie de rentrer dans cette oeuvre parce que la vision et l'expérience de ce qui est malheureux n'apporte pas le bonheur ou même le bien-être. Je dirais même plus, cela réveille des envies d'anéantissement.

On pourrait aussi retourner la proposition et dire "puisque de telles choses sont dépeintes, alors je peux passer moi aussi à l'acte". De quelque côté que l'on se tourne, il n'y a pas de solution qui convienne à tous, à part, justement, l'anéantissement ;o)
C'est cela que l'on veut ?

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En fait la seule chose que je trouve absurde c'est qu'on se sent obligé de faire tout l'un ou tout l'autre... Regarde dans les médias, les informations sont soit formidablement horribles, soit affreusement gentille.. pas dans tout les cas mais les cas autres restent rares et isolés.

As-tu vu le tombeau des lucioles Lila? Je te le conseille vivement, il est atroce et en meme temps... d'une bonté magnifique, c'est un hymne a l'amour et au courage, meme face a des atrocités sans nom. Ce film est un pur chef d'oeuvre, je le conseille donc aussi vivement a tous ceux qui ne l'ont pas vu ^^ .

bonne nuit les artistes.

----- Lila a écrit -----

Oui, je l'ai vu (le tombeau des lucioles) et moi aussi je l'ai trouvé splendide malgré tout ce que j'ai dit. Et en même temps, c'était plus la gérance d'évènements violents que les évènements en eux-même, et puis, il y avait de la solidarité entre ce frère et cette soeur, ça change un peu la donne.

Les medias ont besoin de situations chocs, j'espère que nous n'en sommes pas tous là sinon des imbécillités comme le "happy slapping" vont aller crescendo ;o(

Tu écris : Dans guernica, c'est violent, mais si tu regarde on ne voit ni les "méchants" ni les "gentils", on ne voit que des êtres perdus qui s'affolent, fuient... personne ne combat... il n'y a que de la panique et du tragique, j'irai meme (et oui moi aussi suis "jusque boutiste" ^^' ) jusqu'a dire qu'il y a presque une certaine fatalité dans l'expression des êtres qu'il depeint.

Tiens, la aussi d'ailleurs c'est une gérance (enfin si on peut dire que la panique est une bonne manière de gérer) des évènements mais cette fois en plein dedans.

Il y en a pour aimer la violence, que ça bouge, que ça éclate et d'autres, comme moi, qui ont envie de paix, de calme. Cela doit dépendre de flux d'énergie différents liés à l'environnement, l'âge, les situations vécues, etc. Chacun doit choisir ses manières d'être mais pas seulement en fonction de lui-même.

Ce qui nous ramène à la question pourquoi peint-on ? Dessine-t-on ? Ce peintre là peint pour dénoncer en espérant que cela va faire bouger et pour certains, ça fonctionne. Je ne sais pas si je vais bien l'exprimer mais n'étant pas née dans un endroit protégé, j'ai envie de rétorquer "ça va, je connais, pas la peine d'en rajouter puisque je n'y puis pas grand chose". C'est un peu ça le problème : tu connais les données mais tu n'as pas de solution et tout ce qui te ramène aux données te raménes également à ton impuissance. Résultat, ça te bouffe.

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Dis? ca veut dire quoi happy slapping? suis naz en anglais hihi, je me doute que c'est un truc pas tres profitable, ca serait pas du genre jacass?

Petite parenthese, un film violentissime, mais d'un calme rare : funny game, je ne te le conseille pas a toi, je pense que tu jetterai ta télé par la fenetre avant la fin lol! mais pour ceux qui se s'y sentent prets, c'est un film réellement interressant justement sur la violence et le fatalisme face à elle.

Sato et Lila, votre discussion est intéressante et je vais essayer de vous exprimer ma démarche pour que vous compreniez mieux.

- il s'agit effectivement d'exprimer des choses tout en s'appropriant une oeuvre d'un autre, en la faisant sienne. L'objectif n'est pas de "choquer le bourgeois" exprès ou de faire moche et cela comporte une démarche sur la qualité de la facture.

On peut peindre une belle tâche de sang. et d'ailleurs c'est celui qui le lit qui y voit du sang. Le sang qui coule du vieux poste de radio exprime pour moi le flot d'informations qui est plein de sang.

Ludovic.

----- Ludovic Sauvage a écrit -----

Sato et Lila, votre discussion est intéressante et je vais essayer de vous exprimer ma démarche pour que vous compreniez mieux.

- il s'agit effectivement d'exprimer des choses tout en s'appropriant une oeuvre d'un autre, en la faisant sienne. L'objectif n'est pas de "choquer le bourgeois" exprès ou de faire moche et cela comporte une démarche sur la qualité de la facture.

On peut peindre une belle tâche de sang. et d'ailleurs c'est celui qui le lit qui y voit du sang. Le sang qui coule du vieux poste de radio exprime pour moi le flot d'informations qui est plein de sang.

Ludovic.

En gros, pour toi ce tableau denonce le trop plein de violence dans les medias au quotidien?

Ca, tu peux dire que tu n'as pas raté ton coup !

D'un, j'ai cru que c'était de Rebeyrolle
Deux, ça m'a tellement remué que je suis partie dans tout un tas d'interrogations et de déclarations péremptoires :o)

Il vaut mieux que je ne te dise pas ce que j'y vois car il y a de quoi cauchemarder ;o)
S'agissant de facture je dirais "Cruellement bien réalisée" (moi, je suis encore à chercher mes touches).

----- Ludovic Sauvage a écrit -----

Sato et Lila, votre discussion est intéressante et je vais essayer de vous exprimer ma démarche pour que vous compreniez mieux.

- il s'agit effectivement d'exprimer des choses tout en s'appropriant une oeuvre d'un autre, en la faisant sienne. L'objectif n'est pas de "choquer le bourgeois" exprès ou de faire moche et cela comporte une démarche sur la qualité de la facture.

On peut peindre une belle tâche de sang. et d'ailleurs c'est celui qui le lit qui y voit du sang. Le sang qui coule du vieux poste de radio exprime pour moi le flot d'informations qui est plein de sang.

Ludovic.

Juste merci pour la découverte de ce peintre. Dérangeant certes, mais fort ! Je pense un peu à Bacon en voyant son oeuvre. La peinture pour moi, ce n'est que des émotions, et là j'en ai eu.
Ton tableau est très réussi.
A+
Abby


----- Ludovic Sauvage a écrit -----

Une étude d'après une oeuvre de Rebeyrolle. C'est de la gouache, de l'encre de chine, du stylo, de l'aquarelle.

Pour ceux qui ne le connaissent pas je vous invite à visiter l'espace Rebeyrolle :

http://www.espace-rebeyrolle.com.

Ludovic.

Y'a un un point commun entre les deux d'ailleurs j'apprécie beaucoup Bacon.
C'est vrai que ce sont des oeuvres fortes mais en outre j'apprécie leur déformation de la figuration, l'utilisation et la structuration de l'espace et du signe.

Rebeyrolle va plus loin dans le collage de matériaux, certaines toiles sont des quasi sculptures.

Ludovic.

----- ABBY a écrit -----

Juste merci pour la découverte de ce peintre. Dérangeant certes, mais fort ! Je pense un peu à Bacon en voyant son oeuvre. La peinture pour moi, ce n'est que des émotions, et là j'en ai eu.
Ton tableau est très réussi.
A+
Abby


----- Ludovic Sauvage a écrit -----

Une étude d'après une oeuvre de Rebeyrolle. C'est de la gouache, de l'encre de chine, du stylo, de l'aquarelle.

Pour ceux qui ne le connaissent pas je vous invite à visiter l'espace Rebeyrolle :

http://www.espace-rebeyrolle.com.

Ludovic.

----- Ludovic Sauvage a écrit -----

Une étude d'après une oeuvre de Rebeyrolle. C'est de la gouache, de l'encre de chine, du stylo, de l'aquarelle.

Pour ceux qui ne le connaissent pas je vous invite à visiter l'espace Rebeyrolle :

http://www.espace-rebeyrolle.com.

Ludovic.


Et c'est quel support ?

C'est sur du papier MBM 130 grammes.

----- Endymion a écrit -----

----- Ludovic Sauvage a écrit -----

Une étude d'après une oeuvre de Rebeyrolle. C'est de la gouache, de l'encre de chine, du stylo, de l'aquarelle.

Pour ceux qui ne le connaissent pas je vous invite à visiter l'espace Rebeyrolle :

http://www.espace-rebeyrolle.com.

Ludovic.


Et c'est quel support ?