Forum Peinture à l'huile & acrylique: Souvenirs de Belgique.

Souvenirs de Belgique.

Qui êtes vous ?
Devenir membre
Actions:
 Répondre Retour au forum Affichage arborescent  
1815
Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans
Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fanchon9
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans

Sympathique cette étude de châtaigniers !
Dommage que la qualité de la photo soit "moyenne"
J'aime ses tons orangers.


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans
Je suis désolé pour la qualité de la photo, je suis vraiment pas doué.

----- fanchon9 a écrit -----


Sympathique cette étude de châtaigniers !
Dommage que la qualité de la photo soit "moyenne"
J'aime ses tons orangers.


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fanchon9
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans
On ne peut être doué en tout !


----- 1815 a écrit -----

Je suis désolé pour la qualité de la photo, je suis vraiment pas doué.

----- fanchon9 a écrit -----


Sympathique cette étude de châtaigniers !
Dommage que la qualité de la photo soit "moyenne"
J'aime ses tons orangers.


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
Mesange
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans
A l'acrylique maintenant?
Belle étude 1815, dommage, on voit encore la couche de fond faite au fusain probablement, perso j'préfère utiliser l'crayon aquarelle.


J'connais pas l'papier "spécial huile", ça doit être comme du 3 épaisseurs. ;-)

Bises

----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans
Chère mésange, ce genre de papier n'est pas vraiment recommandé pour un usage intime ;-) Quoique .. On peut tout essayer, ceci dit. Bref, l'accent, ici a été mis sur la compo. J'ai encore du mal à densifier les teintes, le machin reste encore très aquarellé.

Bisous.


----- Mesange a écrit -----

A l'acrylique maintenant?
Belle étude 1815, dommage, on voit encore la couche de fond faite au fusain probablement, perso j'préfère utiliser l'crayon aquarelle.


J'connais pas l'papier "spécial huile", ça doit être comme du 3 épaisseurs. ;-)

Bises

----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
manuela
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans
Et pas des moindres ...
Le 1er est évidemment le plus représentatif de la météo du jour...

----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
Splendides souvenirs
Il y a 16 ans
Chère Manu,

Vraiment très honoré de te revoir ici ! Ce fut intense, c'est vrai ! Et dire que Waterloo se situe juste à la frontière linguistique entre Wallons et flamands ...

1815 bisous.

ps : promis la prochaine fois, je poste le champ d'épinards (où j'ai failli te perdre) et où on a retrouvé la molaire de mon arrière arrière arrière grand pépé ;-). Quelles émotions !


----- manuela a écrit -----

Et pas des moindres ...
Le 1er est évidemment le plus représentatif de la météo du jour...

----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fran
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans

Nuages gris et non verts et oranges ohh
,-)


----- manuela a écrit -----

Et pas des moindres ...
Le 1er est évidemment le plus représentatif de la météo du jour...

----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fran
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans

Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans
Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fran
Re :Souvenirs de Belgique.
Il y a 16 ans
waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
lovelyart87
hahaba
Il y a 16 ans
belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fran
Re :hahaba
Il y a 16 ans

rigolo va !


----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
Re :hahaba
Il y a 16 ans
Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
lovelyart87
Re :hahaba
Il y a 16 ans
je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
A l'intention de la mémé insommiaque
Il y a 16 ans
Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
2lyly
D'une lectrice drapée de rouge sur son banc
Il y a 16 ans

La naïveté de tes couleurs ne sied pas à la gravité de ton propos.

Ev,


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
A la lectrice
Il y a 16 ans
C'est parfaitement exact Ev. J'arrive à un stade où il va me falloir accorder les temps ...

Le petit Josué ;-)





----- 2lyly a écrit -----


La naïveté de tes couleurs ne sied pas à la gravité de ton propos.

Ev,


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
2lyly
Re :A la lectrice
Il y a 16 ans

J'attends avec impatience cet accord...

----- 1815 a écrit -----

C'est parfaitement exact Ev. J'arrive à un stade où il va me falloir accorder les temps ...

Le petit Josué ;-)





----- 2lyly a écrit -----


La naïveté de tes couleurs ne sied pas à la gravité de ton propos.

Ev,


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fanchon9
Re :A 1815
Il y a 16 ans
Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
lovelyart87
Re :A 1815
Il y a 16 ans
franchement philippe ta intéret de faire mieux car ta peinture n est vraiment pas a la hauteur de ton talent .Punaise quand je repense a tout le cirque autour du dessin " c est 90 % du boulot " et ba non si telle était le cas ta peinture serais digne de rembrandt .J attend et je commence a m impatienter.
régis

----- fanchon9 a écrit -----

Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
Régis et Fanchon
Il y a 16 ans
Vous avez raison. Je teste les pistes à explorer.
Régis : c'est vrai ! Il me faut maintenant peindre le truc... Je pense assombrir les tonalités. Y'a longtemps que t'as plus posté; picturalement, tu en as dans le ventre, et je ne suis pas le seul à le penser ... Je serai vraiment curieux de voir de tes dessins ou tes esquisses préparatoires (et c'est dit sans aucune ironie).

Merci à vous, d'être passés.


----- lovelyart87 a écrit -----

franchement philippe ta intéret de faire mieux car ta peinture n est vraiment pas a la hauteur de ton talent .Punaise quand je repense a tout le cirque autour du dessin " c est 90 % du boulot " et ba non si telle était le cas ta peinture serais digne de rembrandt .J attend et je commence a m impatienter.
régis

----- fanchon9 a écrit -----

Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fanchon9
Re :Régis et Fanchon
Il y a 16 ans
C'est bien ainsi que je l'avais compris : une etude

N'assombris pas trop !


----- 1815 a écrit -----

Vous avez raison. Je teste les pistes à explorer.
Régis : c'est vrai ! Il me faut maintenant peindre le truc... Je pense assombrir les tonalités. Y'a longtemps que t'as plus posté; picturalement, tu en as dans le ventre, et je ne suis pas le seul à le penser ... Je serai vraiment curieux de voir de tes dessins ou tes esquisses préparatoires (et c'est dit sans aucune ironie).

Merci à vous, d'être passés.


----- lovelyart87 a écrit -----

franchement philippe ta intéret de faire mieux car ta peinture n est vraiment pas a la hauteur de ton talent .Punaise quand je repense a tout le cirque autour du dessin " c est 90 % du boulot " et ba non si telle était le cas ta peinture serais digne de rembrandt .J attend et je commence a m impatienter.
régis

----- fanchon9 a écrit -----

Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
lovelyart87
Re :Régis et Fanchon
Il y a 16 ans
j ais plus le temps de rien.En plein stage final, et future cadre (j ais déjà trouvé du taf) je ne peux plus peindre mais çà reviendra pas avant 7 a 8 mois.Je ne me trouve aucune prétention loin de là .Tu es meilleur que moi et çà je ne le ni pas.C est juste que j ais envi de retrouver ton talent de dessinateur dans tes toiles et pour l instant je suis déçu mais je sais que je retrouverai ta force , ta noirceur , ta dureté et ta tristesse dans tes toiles.

----- 1815 a écrit -----

Vous avez raison. Je teste les pistes à explorer.
Régis : c'est vrai ! Il me faut maintenant peindre le truc... Je pense assombrir les tonalités. Y'a longtemps que t'as plus posté; picturalement, tu en as dans le ventre, et je ne suis pas le seul à le penser ... Je serai vraiment curieux de voir de tes dessins ou tes esquisses préparatoires (et c'est dit sans aucune ironie).

Merci à vous, d'être passés.


----- lovelyart87 a écrit -----

franchement philippe ta intéret de faire mieux car ta peinture n est vraiment pas a la hauteur de ton talent .Punaise quand je repense a tout le cirque autour du dessin " c est 90 % du boulot " et ba non si telle était le cas ta peinture serais digne de rembrandt .J attend et je commence a m impatienter.
régis

----- fanchon9 a écrit -----

Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fanchon9
Re :A lovemodu
Il y a 16 ans
Dis, tes attentes à toi, me semble bien prétentieuse.
Je ne comprends pas ce que tu cherches ?
Tu attends ? tu t'impatientes ..peut-être connais-tu bien
cette personne pour lui parler ainsi car c'est étrange !



----- lovelyart87 a écrit -----

franchement philippe ta intéret de faire mieux car ta peinture n est vraiment pas a la hauteur de ton talent .Punaise quand je repense a tout le cirque autour du dessin " c est 90 % du boulot " et ba non si telle était le cas ta peinture serais digne de rembrandt .J attend et je commence a m impatienter.
régis

----- fanchon9 a écrit -----

Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
lovelyart87
francon
Il y a 16 ans
et oui j ais la prétention d attendre mieux de lui

----- fanchon9 a écrit -----

Dis, tes attentes à toi, me semble bien prétentieuse.
Je ne comprends pas ce que tu cherches ?
Tu attends ? tu t'impatientes ..peut-être connais-tu bien
cette personne pour lui parler ainsi car c'est étrange !



----- lovelyart87 a écrit -----

franchement philippe ta intéret de faire mieux car ta peinture n est vraiment pas a la hauteur de ton talent .Punaise quand je repense a tout le cirque autour du dessin " c est 90 % du boulot " et ba non si telle était le cas ta peinture serais digne de rembrandt .J attend et je commence a m impatienter.
régis

----- fanchon9 a écrit -----

Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
fanchon9
Re :francon
Il y a 16 ans
hé tu t'es trompé, c'est fancHon ..tu as omis le H !
chacun ses prétentions en fait, je m'en fiche !

----- lovelyart87 a écrit -----

et oui j ais la prétention d attendre mieux de lui

----- fanchon9 a écrit -----

Dis, tes attentes à toi, me semble bien prétentieuse.
Je ne comprends pas ce que tu cherches ?
Tu attends ? tu t'impatientes ..peut-être connais-tu bien
cette personne pour lui parler ainsi car c'est étrange !



----- lovelyart87 a écrit -----

franchement philippe ta intéret de faire mieux car ta peinture n est vraiment pas a la hauteur de ton talent .Punaise quand je repense a tout le cirque autour du dessin " c est 90 % du boulot " et ba non si telle était le cas ta peinture serais digne de rembrandt .J attend et je commence a m impatienter.
régis

----- fanchon9 a écrit -----

Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
Pax !!!!
Il y a 16 ans
Ok Régis, pari est pris : tu me fais vraiment penser à un ami peintre fonceur; laisses-moi simplement le temps de préparer le terrain;-)
Fanchon, ta sollicitude me touche et tu sais bien ce que je pense de toi !

On n'est pas là pour se coller des fions.

Dead can dance
(c'est un groupe que j'écoutais beaucoup, à l'époque où j'étais jeune :-)



----- fanchon9 a écrit -----

hé tu t'es trompé, c'est fancHon ..tu as omis le H !
chacun ses prétentions en fait, je m'en fiche !

----- lovelyart87 a écrit -----

et oui j ais la prétention d attendre mieux de lui

----- fanchon9 a écrit -----

Dis, tes attentes à toi, me semble bien prétentieuse.
Je ne comprends pas ce que tu cherches ?
Tu attends ? tu t'impatientes ..peut-être connais-tu bien
cette personne pour lui parler ainsi car c'est étrange !



----- lovelyart87 a écrit -----

franchement philippe ta intéret de faire mieux car ta peinture n est vraiment pas a la hauteur de ton talent .Punaise quand je repense a tout le cirque autour du dessin " c est 90 % du boulot " et ba non si telle était le cas ta peinture serais digne de rembrandt .J attend et je commence a m impatienter.
régis

----- fanchon9 a écrit -----

Je partage l'avis de 2lyly !
ta peinture ne reflète pas cette gravité, ton dessin oui !
après lecture de ceci, je me sens bien nostalgique..
que de tourments sommes nous fait !


----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Gustave Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).
1815
Léni
Il y a 16 ans
Merci pour le lien et la citation fort à propos ...



----- léni a écrit -----

----- léni a écrit -----

J'entends bien .....
Dessiner permet souvent à V.Hugo de capter une vision pour entrer en correspondance avec une "rêverie intérieure", comme il le souligne lui-même :
"Je marchais dans la montagne sans trop savoir où j'étais ; peu à peu le paysage extérieur, que je regardais vaguement, avait développé en moi cet autre paysage intérieur que nous nommons la rêverie ; j'avais l'œil tourné et ouvert au-dessus de moi, et je ne voyais plus la nature, je voyais mon esprit" (Voyage dans les Pyrénées).

http://rocbo.chez-alice.fr/Max/culture/graph/hugo.htm






----- 1815 a écrit -----

Que nenni Dame Léni, votre esprit charitable est tout à fait louable.

La facture de la première esquisse est en effet nerveuse et tourmentée ; la seconde fait plus rangée. Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. Comme le professe mon bon maître (que je salue au passage ;-) : une composition bien « tapée », pour reprendre sa propre expression, c’est la porte ouverte à la liberté d’expression. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels arbres; ce que vous avez sous les yeux sont les antiques vestiges d’un bois mi partie taillis, mi partie futaie, copieusement bombardé un certain 18 juin. Il s’agit de l’ébauche d’un regard que j’espère personnel, réalisé à partir de mes lectures et de ce que j’ai pu voir sur le terrain.

J&B Decoster, indigène ;-) des environs de Waterloo, qui le jour de cette bataille fut placé près de Napoléon pour l'instruire des localités, racontait ainsi dernièrement les faits dont il avait été le témoin oculaire en 1815 :
« (…) Le Lendemain je parcourus le champ de bataille et visitai le petit château de Gomond (sic), qui était criblé de mitraille et rempli de morts. Sur les débris des murs du jardin et de la cour, on voyait en plusieurs endroits les empreintes de mains sanglantes. C'étaient des blessés qui, avant d'expirer, étaient venus s'appuyer contre ces murs. On voyait au-dessous des traînées de sang, jusqu'aux endroits où ils étaient allés tomber (voir dans ma galerie l’illustration édulcorée que j’en faite).
On a depuis enterré dans ce jardin six mille cadavres que l'on essaya inutilement de brûler.
Dans un petit bois de chêne qui ombrageait le château et qui fut pris et repris par les Anglais et les Français alternativement, je vis un arbre dont le tronc, n'ayant pas un pied de diamètre, portait l'empreinte de quatre-vingt balles.
Tout le champ de bataille de Waterloo, trempé de pluie et de sang, pétri avec la moisson de seigle et de maïs, par les pieds des chevaux, ressemblait à une espèce de pâte (…) ».

J’en discutais l’autre jour avec ce bon vieux Winston Churchill et on est tombé d’accord : sur les champs de batailles on rencontre des tas de gens (parfois moyennement sympathiques, il est vrai). Les paysages historiques sont un champ (sans vilain jeu de mots) d’investigations que j’aimerai bien explorer à concurrence de mes médiocres dispositions pour la couleur.

Pour conclure, je laisse la parole à Victor Hugo qui a laissé une description saisissante du lieux:

« (…) Ce verger est sensible comme un autre au mois de mai Il a ses boutons d’or et ses pâquerettes, l’herbe y est haute, des chevaux de charrue y paissent, des cordes de crin où sèchent du linge traversent les intervalles des arbres et font baisser la tête aux passants, on marche dans cette friche et le pied enfonce dans les trous de taupes. Au milieu de l’herbe on remarque un tronc déraciné, gisant, verdissant. Le major Blackman s’y est adossé pour expirer. Sous un grand arbre voisin est tombé le général allemand Duplat, d’une famille française réfugiée à la révocation de l’édit de Nantes. Tout à côté se penche un vieux pommier malade pansé avec un bandage de paille et de terre glaise. Presque tous les pommiers tombent de vieillesse. Il n’y en pas un qui n’ait sa balle ou son biscaïen. Les squelettes d’arbres morts abondent dans ce verger. Les corbeaux volent dans les branches, au fond il y a un bois plein de violettes.
Bauduin tué, Foy blessé, l’incendie, le massacre, le carnage, un ruisseau fait de sang anglais, de sang allemand et de sang français, furieusement mêlés, un puit comblé de cadavres, le régiment de Nassau et le régiment de Brunswick détruits, Duplat tué, Blackman tué, les garde-anglaises mutilés, vingt bataillons français, sur les quarante deu corps de Reille, décimés, trois mille hommes, dans cette seule masure de Hougoumont, sabrés, égorgés, fusillés ; et tout cela pour qu’aujourd’hui un paysan dise à un voyageur : « Monsieur, donnez-moi trois francs ; si vous aimez, je vous expliquerai la chose de Waterloo » (…) ».

Tempus fugit. Ma vision sera forcément différente, mais somme toute assez peu éloignée, même si à mille lieues d’être aussi talentueuse. Encore beaucoup de pain sur la planche. Et c’est tant mieux, même si Camille Pissarro et Camille Corot n’ont toujours pas daignés répondre à mes sollicitations : les cuistres !

Le colorieur raté qui aime les artistes volubiles ;-)

----- léni a écrit -----

Je préfère le premier , avec le second je ne saurais dire , à nuancer ? Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité !
Blague à part , c'est un régal de " colorier "
léni

----- lovelyart87 a écrit -----

je plaisante.J aime bien ton ciel. Par contre va falloir terminer les études et passer a la pratique...c bien jolie les études mais bon faut le truc au bout :)

----- 1815 a écrit -----

Merci. Si tu dessines, faut te montrer.



----- lovelyart87 a écrit -----

belle aquarelle

----- fran a écrit -----

waouhh joli jeu de mots pff...
le piaf
"O;O"


----- 1815 a écrit -----

Si tu continues ... je vais désormais devoir agrémenter mes arbres d'un hibou perdu dans la verdure ...

Bisous Dame Water(l)"o,O"

----- fran a écrit -----


Notre cher ami en couleurs :D
Ben cela eut été dommage que ne tu t'y mettes pas hein, une fwé !
tu sais cela fait presque aqua... et pour une fois les verts ben..ça passe !!

Continues surtout !
bisous
fran


----- 1815 a écrit -----

Trois châtaigniers tricentenaires ...

Petite étude acrylique sur papier "spécial Huile" (36 x 48).

Liens commerciaux