Retour au sommaire des cours

On parle souvent de lavis, et on en en voit beaucoup dans les musées.( Plume et lavis. Rehauts à la gouache blanche) Un lavis, dont le nom à la même éthymologie que laver est tout simplement l'utilisation d'une seule couleur plus ou moins diluée à l'eau. On obtient ainsi un monochrome qui permet de réaliser le modelé et les ombres. On réalise des lavis essentiellement à l'aquarelle et à l'encre.

L'encre la plus adaptée et la plus belle pour le lavis est l'encre de chine en bâtons que l'on prépare soit même sur une pierre à encrer. Le lavis sert essentiellement à poser les valeurs d'un dessin.

Nous allons réaliser un lavis simple, un à-plat à l'aide d'un pinceau petit gris, ou à calligraphie de taille moyenne. Préparez une bonne quantité de couleur sur une palette creuse ou diluée dans un pot. Si vous deviez en refaire pendant la réalisation du lavis, la couleur sécherait et vous obtiendriez des effets de taches ou des auréoles.

Bien charger le pinceau, et passer la couleur sur la feuille en pratiquant des aller et retours lents, alternativement de gauche à droite puis de droite à gauche, tout en descendant. On constate que la couleur s'accumule en bordure de tracé. Si la quantité de couleur n'est pas suffisante, le lavis s'éclaircit au fur et à mesure du travail.

Ne cherchez pas refaire la même couleur ou le même ton deux fois. Préparez votre couleur en quantité suffisante.


L'interêt artistique d'un tel à-plat est bien évidemment limité. C'est cependant un excellent exercice car on ré-utilise cette technique pour réaliser les valeurs et ombrages, en employant ce principe sur des zones de même valeur. Attention au séchage qui induit des auréoles lorsque l'on repasse dessus.

 

Papier humide ou papier sec ? On entend souvent dire qu'il faut mouiller le papier à l'aquarelle. C'est vrai si l'on veut réaliser certains effets de fondu, et pour éviter que le papier ne gondole trop, il faut le tendre mouillé.

si la papier est sec, les limites de la couleur que l'on pose sont nettes, et la peinture tend à se concentrer autour de la touche. Les limites sont nettes.

Sur papier humide, la couleur fuse et même si l'on peut difficilement contrôler son déplacement en bordure, on obtient des fondus et des effets nuageux intéressants. Dans un travail on mélangera les deux façons de faire.

Exemple pratique :

Pour mettre en couleur et en valeur un dessin à la plume, on peut employer des lavis successifs, d'encre ou d'aquarelle, faisant apparaître les ombres et les couleurs. Par exemple ce croquis à la plume et à l'encre comporte quelques ombres figurées par des hachures. Mais le rendu à la plume risque de donner un effet de matière, figurant comme un système pileux, qui en l'occurence devient vite génant. L'usage de lavis permet de mettre en valeur les lumières en finesse.


On prépare une bonne quantité d'un ton de gris, et on l'applique rapidement sur toutes les zones qui apparaissent sombres. On obtient une première approche des ombres. On va ensuite affiner le travail par des couches successives, en laissant sécher entre chaque si on veut éviter les effets de dispersion.

On obtient rapidement un gamme de valeurs très variée qui va ici du noir profond au blanc pur du papier.

On pourrait ici employer un peu de gouache blanche pour rectifier la ligne sur la hanche, et finir ainsi mieux le dessin.