L'artiste doit-il chercher à plaire ? C'est l'un des dilemme que l'artiste, amateur ou professionnel, doit résoudre. On a tous à un moment ou à un autre des proches qui nous donnent leur avis, qu'on le cherche ou pas.
Ici même, dans le forum, on vient rechercher
un avis plus ou moins éclairé sur ce que l'on fait. On espère
que cela va plaire, que le travail réalisé va être reconnu,
applaudi.
Est-ce que cette envie d'être aimé n'appauvrit pas le propos
de nos oeuvres ? Dois-je me censurer afin de ne pas déplaire, et produire
l'oeuvre parfaite mais insipide qui correspond à ce que, par sondage,
on sait de ce que le grand public veut voir. Un peu de nature, de l'eau, un
enfant, du soleil, des couleurs chaudes, et avec pas mal de bleu... Mais alors
où est la part de moi dans cette oeuvre, dont je ne suis plus l'auteur,
mais l'instrument ?
A l'inverse, certains cultivent l'art du déplaire ou de la provocation.
Une bonne dose de provocation, effaroucher le bourgeois, voilà qui
affirme le statut de l'artiste. Spectateur effarouché qui pour paraitre en phase avec son temps en redemandera paradoxalement.
D'happening en performance, de trasngression en exhibition on en arrive à la surenchère.
Que l'artiste cherche à provoquer des
réactions émotionnelles fortes soit, mais cela suffit t'il ? Est-ce que plus on aura de
réactions négatives plus on sera honnêtes avec nous mêmes
? Est-ce que cela donne de la valeur à notre oeuvre ?
A nous de trouver le juste chemin entre ces deux tentations.
On pourra lire utilement sur ce sujet le portrait de Gogol, dans Récits de Pétersbourg.